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[ Analyse ] On n'adhère pas à l'Otan sur la base d'un mouvement d'opinion fabriqué et irrationnel
La Lettre confidentielle

[ Analyse ] On n'adhère pas à l'Otan sur la base d'un mouvement d'opinion fabriqué et irrationnel

L'incapacité des dirigeants à percevoir la réalité est inquiétante. L'adhésion de la Finlande et de la Suède à l'Otan est un expédient qui obère la sécurité européenne. Une erreur stratégique majeure.

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Pascal Clérotte
mai 18, 2022
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[ Analyse ] On n'adhère pas à l'Otan sur la base d'un mouvement d'opinion fabriqué et irrationnel
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➡ Sur les demandes d'adhésion de la #Finlande et de la #Suède à l'#Otan : 🗣️Bernard Guetta (@guetta_en) : "Il y a eu un basculement très brutal et très profond de l'opinion finlandaise" sur une adhésion à l'#Otan. 📺Explications dans #LesMatinsLCI | @EliMartichoux
6:52 AM ∙ May 16, 2022
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Bernard Guetta, député européen macroniste, doit se poser la question de savoir si faire DJ à Ibiza comme son demi-frère David n’eût pas été préférable. Il aurait au moins rendu des gens heureux le temps d’un set. Ne comprenant pas les affaires stratégiques, il se contente de relayer les poncifs officiels.

Pire, Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’Otan et Antony Blinken, secrétaire d’Etat américain, décidément bien renseignés, sont passés à côté du fait que la Turquie va opposer son véto à l’entrée de la Suède et de la Finlande dans l’Otan, du fait du soutien de ces deux pays nordiques aux mouvements kurdes. Eh oui ! La diplomatie de country-club cosy à l'entre-soi feutré façon G7/Davos est non seulement inefficace mais contre-productive.

Multilatéralisme, vous dîtes? Qui aurait cru que Orban pour le boycott du pétrole russe et Erdogan pour cette extension de l’Otan, allaient nous éviter, nonobstant leurs réelles motivations, un suicide économique collectif ? L’Europe serait-elle dirigée par un version très policée de l’Ordre du Temple Solaire? Car, parmi les dirigeants européens, on a visiblement perdu toute perception rationnelle de la réalité, des rapports de force et des intérêts pas toujours convergents des parties alliées en présence, voire tout instinct de préservation. C’est compliqué le multilatéralisme. Cela demande beaucoup de travail. Cela exige de laisser bosser la diplomatie sans passer par dessus sa tête lors de la prochaine visioconférence.

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La Turquie «ne cèdera pas» sur l'adhésion de la Finlande et de la Suède à l'Otan
europe1.frLa Turquie «ne cèdera pas» sur l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’Otan"Comment allons-nous leur faire confiance ? La Suède est la pépinière des organisations terroristes(...) Nous ne cèderons pas sur l’adhésion à l’Otan de ceux qui appliquent des sanctions envers la Turquie", a martelé Recep Tayyip Erdogan, accusant de nouveau les deux pays nordiques de…
7:59 PM ∙ May 16, 2022
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Mise à jour 18/05/2022 à 20h38
Question: Pouvez-vous convaincre la Turquie d'accepter la Suède et la Finlande dans l'Otan?
Joe Biden: Je ne demande pas l’avis de la Turquie, je pense que cela va bien se passer.

Ces gens de l’administration Biden sont cinglés. La Turquie, gardienne des détroits et membre de l’Otan, a juste la plus grande armée en Europe et est à la croisée de l’Europe, du Caucase, de l’Asie et du Moyen-Orient… Son véto signifie pas d’entrée de la Suède et de la Finlande, car il faut l’unanimité.

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Q: "You can convince Turkey to accept [Finland and Sweden's bid to join NATO]?" BIDEN: "I'm not going to Turkey."
6:14 PM ∙ May 18, 2022
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L’éventuelle adhésion de la Suède et de la Finlande à l’Otan se fera dans un contexte hystérique et ouvrira un “long front mou” en Europe, le tout dans un contexte international mouvant, exacerbé par une situation politique intérieure américaine plus que difficile. C’est une très mauvaise nouvelle pour le continent européen.


L’Otan est une bureaucratie en état de mort cérébrale, a déclaré Emmanuel Macron dans un moment de lucidité. A l’instar de toute administration, l’Otan recherche sa propre survie et sa croissance, et c’est le rôle des gouvernants de veiller à ce que cela soit maîtrisé, que les équilibres aussi complexes que ténus soient préservés. C’est particulièrement vrai pour les organisations politico-militaires, vu les enjeux financiers et leurs opérations couvertes par le secret, qui échappent grandement à la scrutation des citoyens. Et parce que leur finalité est la guerre, une chose trop sérieuse pour la laisser aux militaires, fussent-ils des bureaucrates en uniforme.

Depuis la fin de la guerre froide, l’Otan nous a mené de catastrophe en catastrophe : Bosnie, Kosovo, Libye. Et la plus grosse de toute : la défaite totale en Afghanistan. C’est l’Otan qui, depuis 2006, y a dirigé les opérations. Cette prise de commandement pour dégager les troupes américaines nécessaires à la surge en Irak a provoqué le regain de l’insurrection. C’est alors que les Afghans ont pris conscience qu’ils était occupés plutôt que libérés.

L’Otan, alliance d’armées modernes dénombrant plus de 250 000 hommes en Afghanistan et bénéficiant de moyens considérables, a été battue à plates coutures par 50 à 70 000 talibans en sandales, en kamiz, n’ayant pour tout barda qu’un AK47, 3 ou 4 chargeurs et un sac pour le pain, le thé et le sucre.

Feu Donald Rumsfeld, le secrétaire à la défense de G.W. Bush, disait à raison que c’est la mission qui fait la coalition, pas l’inverse. Même le pire des néoconservateurs peut, à l’instar d’Emmanuel Macron, avoir des éclairs de clairvoyance.

L’Otan, depuis la fin de la guerre froide, n’est qu’une coalition perpétuellement en recherche d’une mission, donc de conflits. Quitte à les provoquer pour justifier son existence, comme en Ukraine. Afin de maintenir une présence américaine en Europe qui, loin d’améliorer la sécurité de l’ensemble du continent par le subventionnement de facto de la défense de la plupart des membres de l’UE ainsi infantilisés (à l’exception notoire de la France), vient l’obérer.

Motivées par les mouvements irrationnels de leurs opinions soigneusement orchestrés par leurs gouvernements et les “psyops” américaines, les velléités d’entrée de la Suède et de la Finlande dans l’Otan sont arguties et non-sens. Ce qu’on nous présente comme un “tsunami géostratégique” est une pantalonnade : les neutralités suédoise et finlandaise furent durant la guerre froide toutes relatives. Ces deux pays ont activement collaboré avec l’Otan et les USA, notamment en matière de renseignement.

La Suède, par exemple participa à l’une des plus grotesques opérations d’intoxication des années 1980, au moment du regain de la guerre froide provoqué par l’administration Reagan et qui visait au déploiement de missiles de croisière nucléaires en Europe, missiles Pershing américains contre SS20 soviétiques. Ce fut l’intox des “périscopes” de sous-marins russes observés dans les skjaergaard et fjords suédois.

Une esbroufe totale. Un délire collectif fabriqué de toutes pièces, qui déjà cherchait à pousser la Suède dans l’Otan, saisit 8 millions de Suédois. Olof Palme, premier ministre à l’époque, ne tomba pas dans le panneau, et c’est peut-être ce qui contribua à lui coûter la vie, à l’instar d’Aldo Moro en Italie qui ambitionnait une alliance avec l’alors puissant Parti communiste, afin de mettre un terme aux tueries des années de plomb, provoquées par le réseau Gladio, branche transalpine des fameux “stay behind” d’extrême droite financés, armés entraînés, et manipulés par … l’Otan. Comme les nazis d’Azov, tenez!

Délire collectif suédois pas si différent de la paranoïa aiguë qui a subjugué l’Occident depuis le début de la guerre en Ukraine, provoquée par les USA, l’Ukraine et l’Otan même si l’agresseur est bien la Russie. Même le pape l’affirme. Qui donc irait contredire l’un des hommes les mieux renseignés de la planète quand, sans exonérer la Russie de son agression, il assène que ce sont “les aboiements de l’Otan” qui sont la source de ce conflit?

Les Américains - et les occidentaux de manière générale - ne gagnent de guerre qu’au cinéma. Depuis 1945, l’ensemble de leurs interventions hors de leur continent se sont soldées par des défaites cuisantes – sauf bien sûr pour le complexe militaro-industriel. Imaginez que la guerre en Afghanistan a coûté au contribuable américain 200 millions de dollars par jour pendant vingt ans, financés intégralement par la dette (donc principalement par… la Chine), une première dans l’histoire.

Le retrait (mal) orchestré par l’administration Biden est une perte sèche pour les industries de défense et les fournisseurs de l’armée américaine. Ne cherchez pas plus loin l’explication des 60 milliards de dollars qui ont inondé en deux mois l’Ukraine, un pays plus corrompu que l’Afghanistan. Il y a des campagnes électorales à financer, donc des donateurs à satisfaire. La guerre est un racket. Rien de nouveau sous le soleil.

La destination finale des armes, les énormes risques de prolifération de systèmes modernes dans des conflits extra-européens ou dans les mains d’organisations terroristes ou criminelles, personne n’en parle. Enfin, presque, puisque le Washington Post et la presse indépendante américaine commencent (enfin) à s’en émouvoir.

Pour notre part, cela fait deux mois que avons souligné la folie consistant à envoyer des dizaines de milliards de matériel militaire sans aucun contrôle dans un pays qui était déjà une plaque tournante du trafic international d’armes avant la guerre.

A lire également, Ukraine : le dangereux carrousel d'armes européen


Le premier point d’achoppement de l’entrée de la Suède et de la Finlande dans l’Otan ? La situation interne aux USA, qui ne pourront que basculer vers plus d’isolationnisme. Il est à parier que les démocrates vont se prendre une veste monumentale aux élections de mi-mandat. Les deux chambres vont basculer sous contrôle républicain. Joe Biden fera l’objet d’une procédure de destitution. C’est pour cela que la Maison Blanche vient recruter un avocat, Richard Sauber, afin d’essayer de conserver à flot l’actuel président et son administration.

La vengeance des républicains, traînés dans la boue depuis l’élection de Barack Obama en 2008, sera terrible. L’un de leurs principaux angles d’attaque portera sur la petite entreprise de trafics d’influence de la famille Biden (ridicule comparée à celle des Clinton), dont la réalité est aujourd’hui avérée, en Ukraine comme en Chine. C’est l’affaire de l’ordinateur portable de Hunter Biden, qui donna lieu à la manipulation des élections de 2020 par la censure de l’enquête du New York Post à six semaines du scrutin. Censure organisée par des anciens de “la communauté du renseignement” proches du parti démocrate, la presse corporative et des plateformes de réseau social, en premier chef Twitter et Facebook. Au prétexte désormais éculé de “désinformation russe”.

Il faut y ajouter une situation économique calamiteuse. La plus grande puissance mondiale a été incapable de prévoir et de faire face à une pénurie de lait maternel, causée par des lignes d’approvisionnement détruites par des politiques anticovid aussi inefficaces qu’imbéciles. Et par protectionnisme, puisque le lait maternel européen est frappé de droits de douanes prohibitifs bien que ses normes sanitaires et nutritionnelles soient supérieures aux américaines.

De nombreuses voix, à droite comme à gauche, s’élèvent contre la déraison d’allouer à l’Ukraine en deux mois plus que ce que l’Etat fédéral dépense annuellement pour son infrastructure routière. A la frontière sud du pays, la situation est tendue, la fin des restrictions Covid marquera une augmentation exponentielle de l’immigration.

Le tout avec une inflation galopante - plus de 8% en année pleine - que l’administration Biden ne semble par vouloir chercher à maîtriser, malgré les hausses de taux d’intérêts décidées par la Fed. Pire, elle fait fonctionner la planche à billets à plein régime au moment où de nombreux pays prennent des mesures de dédollarisation de leurs économies, échaudés par la confiscation des réserves étrangères russes.

A l’international et sur le plan énergétique, la fameuse autosuffisance américaine n’est plus. Les vaines tentatives de cajoler l’Iran et le Venezuela de Maduro l’illustrent. Les USA sont en train d’être mis à la porte du Moyen-Orient, à la grande satisfaction de tous les acteurs de la région, Israël en tête et à l’exception du Qatar. Amusant est l’épisode où Mohamed Ben Salman a reçu en short au bord d’une piscine Jake Sullivan, le conseiller à la sécurité nationale de Joe Biden, et a piqué une colère homérique quand l’affaire Kashoggi fut évoquée, alors que cette rencontre à l’initiative des Américains visait à convaincre le prince consort saoudien d’augmenter sa production de pétrole. De la très grande diplomatie !

Les USA se détourneront tôt ou tard de l’Europe et de l’Ukraine car les Chinois sont en train d’enfiler le collier de perles dans le pacifique. Les Iles Salomon, portes de l’Australie, viennent de signer un accord avec la Chine pour l’installation d’une base navale et ont envoyé paître Antony Blinken, le secrétaire d’Etat américain, qui s’en indignait.

L’appel téléphonique sollicité par le secrétaire à la défense à son homologue russe Sergei Shoigu - le premier depuis le début du conflit - ne pose-t-il pas que l’armée ukrainienne est au bord de l’anéantissement ? D’environ 150 000 hommes positionnés dans des postions fortifiées en face des républiques du Donbass à l’automne 2021 pour une offensive prévue en mars donc préemptée pas les russes, le principal corps de bataille l’armée ukrainienne est passé à moins de 57 000 hommes, soit 60% de pertes (tués, blessés, disparus et prisonniers) …

Voilà à quoi sont soumis les Ukrainiens jour et nuit depuis 2 mois.

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[ 🇷🇺 RUSSIE | 🇺🇦 UKRAINE ] 🔸 Vidéo prise à partir d'un drone « Orlan-10 » de frappes MLRS russes sur des positions ukrainiennes
4:02 PM ∙ May 17, 2022
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Tout le monde semble avoir oublié l’art opératique russe qui consiste en des opérations en profondeurs très rapides quand et seulement quand l’adversaire est suffisamment “attendri” au préalable par l’artillerie et ne pourra ni battre en retraite ni se regrouper…

C’est la Bérézina, dans toute la largeur de l’océan atlantique.

Les Russes en ont tellement soupé de l’Occident qu’ils ne prennent même plus la peine de communiquer. Ils lui opposent une indifférence froide, ayant compris qu’il n’y avait rien à attendre de dirigeants occidentaux irrationnels, adeptes du deux poids deux mesures, shootés à la moraline, et se montant mutuellement le bourrichon lors de leurs incessants raouts “globaux”.

Et puis, il y a les sanctions économiques occidentales, qui ont transformé un conflit strictement régional en crise économique, énergétique et alimentaire mondiale. Ce que le reste du monde ne nous pardonne pas et ne nous pardonnera jamais.

Nous assistons en direct à l’effondrement de l’empire américain, qui tente de sauver les meubles aux dépens d’une Europe soumise à des intérêts qui ne sont pas les siens. Europe qui depuis 25 ans est devenue périphérique, ce qui en soi ne serait pas un problème si les dirigeants européens n’étaient pas stupides au point de vouloir mordicus rester au centre du système international, alors que c’est, dans un monde multipolaire, la capacité à naviguer le système et à laisser de la place aux autres puissances qui est source de sécurité et de prospérité.

C’est pour cela qu’une prise de distance avec les USA, avec ce grand pays à la dérive du fait de ses dirigeants et d’un système politique aussi corrompu qu’à bout de souffle, est impérative. D’autant que, au sein des institutions européennes comme dans ses Etats membres, la situation ne vaut guère mieux. Cela ne signifie pas renoncer à l’indéfectible amitié qui nous lie au peuple américain, mais suppose d’avoir l’honnêteté lui signifier avec affection que le problème est ceux qui décident en son nom à Washington.

Une fois les mid-terms passées outre-atlantique, l’UE, la Suède et la Finlande risquent bien d’être lâchées en rase campagne par un Congrès républicain qui ne trouvera pas son compte, ni politiquement ni économiquement, dans la poursuite du subventionnement des défenses européennes. Vous voyez les valeureux combattants kurdes du YPG en Syrie, lâchés dès que la déroute occidentale devint trop visible ? Pareil.

A lire également: Guerre économique, la fin de la domination occidentale


Mais ce qui principalement rend vaines les adhésions de la Suède et de la Finlande à l’Otan sont des considérations militaires très prosaïques. Pays neutres ayant des armées modernes mais configurées pour l’autodéfense et n’ayant de ce fait pas d’expérience au combat, il faudra au bas mot une décennie pour les mettre au niveau, à un coût considérable pour leurs contribuables, qui en pleine crise économique renâcleront vite. Voyez les armées des pays des cinq vagues d’élargissement de l’alliance atlantique, qui sont encore principalement équipées de matériels de conception soviétique. Voyez leur réelle performance, qui a fait jour en Afghanistan. Voyez la réalité des résultats obtenus par l’intégration otanienne en vingt ans...

Prenez les dépenses suédoises de défense, 1,2% du PIB. On veut nous faire croire que ce pays sera capable du jour au lendemain de les doubler pour faire face aux engagements imposés par l’Otan ?

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La période de mise à niveau des armées suédoise et finlandaise sera particulièrement dangereuse, puisque la Finlande possède 1 300 kilomètres de frontière avec la Russie. Leur entrée dans l’Otan équivaudra à une “extension du front”, un front au surplus “mou”, véritable contresens stratégique. Et n’aura aucun effet, les Russes possédant la parfaite maîtrise de leurs intérêts en mer Baltique et en Arctique.

Se retrouver avec le trou béant de la frontière finlandaise face à une Russie qui est fermement décidée à ne rien laisser passer est une perspective peu réjouissante, que nous devons au suivisme et à la légèreté de dirigeants européens intimement persuadés que la noria des jets privés de sommets en sommets annule la notion de puissance dans les relations internationales, au motif qu’on y énonce doctement un “ordre mondial basé sur des règles” qui n’ont aucune prégnance dans la réalité.

L’extension des frontières de l’Otan avec la Russie n’est pas, comme on l’entend dans tous les médias, “une défaite stratégique de Poutine”. 2600 km sont bien plus difficiles à défendre que 1200. Regardez la carte ci-dessous, produite par Les Echos. Et admirez l’absurdité stratégique de la décision occidentale. La Finlande, pays de 5,5 millions d’habitants parfaitement indéfendable…

L’ours qui hiberne est dangereux et peut nous arracher la tête d’un coup de patte? Vite, rapprochons nous de sa tanière jusqu’à pouvoir lui tirer les moustaches!

Les USA veulent la guerre en Europe menée par nous seuls européens, comme ce rapport de la Rand Corporation le démontre, rapport que nous avons analysé à sa publication il y a un an.

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Can a RAND Corporation report on France be useful to France ?
I’ve always been flabergasted by american think tanks, especially when they are government funded. Not that their reports are shallow and uninteressting and that their researchers are intellectually impaired. They are not. I’ve always been flabergasted by governement funded american think-tanks for disclosing US administrations intents and still being perceived by the public as neutral and objective experts…
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4 years ago · Pascal Clérotte

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