[Aires marines protégées] Macron noie le poisson
La France championne de la protection des océans ? Par-delà les effets d'annonce, la macronie s'était il y a trois ans employée à torpiller toute avancée à Bruxelles.
Oh le beau gros mensonge que voilà. À la Conférence de l’ONU sur l’océan à Nice, Emmanuel Macron s’est vanté d’être le meilleur sur le front de la protection des fonds marins. Au motif que, si le chalutage de fond, pratique ô combien destructrice 1, est toujours autorisée dans les aires marines protégées (sic), elle est interdite dans celles strictement protégées. Et que la France se fait fort de travailler à augmenter le nombre de ces dernières.
Déjà, passer de 33 à 78 % d’aires marines protégées et de 4 à 14 % d’aires marines strictement protégées, comme souligné par le chef de l’Etat, n’est qu’un objectif, quand bien même il est bruyamment relayé par le SAV de l’Elysée et du gouvernement, Agnès Pannier-Runacher en tête. On a vu à quel point les objectifs sont des effets d’annonce et à quel point ils n’étaient pas tenus. Mais passons…
Ensuite parce que tout dépend de quels chiffres on parle. Tout le jeu consiste donc à manipuler les données pour leur faire dire ce que l’on veut et surtout minimiser l’effort qui reste à fournir pour tendre vers les objectifs affichés. Et on verra que cette pratique n’est pas réservée à l’Elysée.
Reprenons.