[ Analyse ] A nos concitoyens qui ont braqué la moitié de l'alphabet
Le harcèlement propagandiste LGBTQIA+ est contreproductif. La montée des agressions "homophobes" n'est pas un phénomène de société mais un problème d'ordre public.
(Le titre de cet article a été pompé sans vergogne à l’humoriste américain Dave Chapelle et son sketch “LGBTQ Car Ride”)
Les LGBT ont aujourd’hui les mêmes droits civils que les hétérosexuels, c’est à dire le reste de la population, écrasante majorité. C’est une excellente chose, dont nous nous félicitons. Le droit à la différence ne signifie néanmoins pas la différence des droits. Les droits LGTB n’existent par conséquent pas.
Certains pour des raisons tant politiques que financières continuent à revendiquer. C’est leur liberté. Et que voulez-vous, c’est un fonds de commerce comme un autre, comme l’antiracisme mitterrandien ou la “lutte” pour le climat. Cela donne accès à des postes, à de juteuses subventions publiques, à des passe-droits, à l’attention des médias, à la possibilité de hurler à l’homophobie dès la moindre critique pour éviter le débat et conserver son fonds de commerce…
Ce qui excède de plus en plus une partie croissante de population, en premier chef les jeunes, les moins de 25 ans, sont les attitudes des mutins de Panurge et des Homines Festivi - merci deux fois Philippe Murray - qui prétendent avoir acquis ces droits de haute lutte en se trémoussant sur des chars et que cette lutte continue. Il n’en est rien, ou du moins ceux qui se persuadent aujourd’hui de “lutter” par les marches des fiertés ne prennent pas le quart de la moitié du millième des risques que prirent certains avant eux.
Il fallait les cojones et le talent de William Freidkin et d’Al Pacino pour en 1980 réaliser ce chef d’œuvre qu’est Cruising (La Chasse).
L’un des grands porte-paroles de la cause homosexuelle dans les années 1970 fut Renaud Camus, à l’époque membre du parti socialiste. Oui, vous avez bien lu. L’écrivain, déshérité par ses parents pour avoir assumé publiquement son homosexualité, à qui on doit la thèse du “grand remplacement” et qu’on classe aujourd’hui à l’extrême droite, était chroniqueur à “Le Gai Pied”, dans lequel il racontait les détails de sa vie amoureuse. Amusant, non ?
Moins drôle. Kevin Spacey, immense acteur, lui aussi homosexuel, trainé devant la justice anglaise dans la vague “me too” pour plusieurs faits supposés d’agression sexuelle, a été acquitté, exonéré, non coupable. Avez-vous entendu quelqu’un regretter que la vie, la réputation et la carrière d’un artiste aient été ruinées sur l’autel médiatique par des accusations sans fondement et se féliciter qu’un innocent ne soit pas condamné ? Certains silences sont très parlants : ils sont la réverbération de l’hypocrisie.
Mais revenons aux “droits LGBT”. De haute lutte? C’est bien plus prosaïque que cela : évolution naturelle de la société française qui en matière de mœurs a toujours été la plus libérale d’Occident. Contrairement à ce qui a cours dans les pays anglo-saxons, les histoires de cul n’ont jamais forcé quiconque à la démission. Enfin, jusqu’à il y a peu, les inquisiteurs publics “me too” usant de la putasserie médiatique généralisée pour court-circuiter la justice et prendre en otage le public.
Ce phénomène d’inquisition est inquiétant. Il est opéré par des bigots, des puritains calvinistes 2.0 - idéologie importée - usant de leurs névroses pour s’ériger des piédestaux aussi moraux que lucratifs en brandissant les dépouilles de victimes putatives - quand ils ne se proclament pas eux-mêmes victimes. Ce n’est au fond qu’une question de surplomb, donc de domination.
L’homosexualité ne fut jamais pénalisée en France. Pénalisé fut le détournement de mineur (infraction que l’ont doit au régime de Vichy), comme Charles Trenet en fit l’expérience en 1963 (pas d’incrimination de pédophilie comme l’affirme Le Midi Libre). Vingt-neuf jours de prison pour avoir un peu trop tripoté un autostoppeur de 20 ans car la majorité sexuelle était à l’époque de 21 ans. La corruption de mineur est toujours réprimée par l’article 227-22 du code pénal et est passible de 5 à 10 ans de prison.
Et pendant ce temps là…
L’ineffable Ian Brossat, adjoint communiste d‘Anne Hidalgo, doit remonter à l’ancien régime, 39 ans avant la Révolution, pour trouver un exemple de répression judiciaire de l’homosexualité. Sauf qu’à l’époque c’était la sodomie qui était réprimée, pas l’homosexualité en elle-même (cf. le Marquis de Sade et l’affaire de Marseille) et que le procès des sieurs Lenoir et Diot dura six mois. Certes, le bûcher n’est pas une sentence plaisante ni humaine. Il est heureux qu’en 1791 on abrogea le crime que constituait auparavant la sodomie qui n’est pas l’apanage des homosexuels. Un des nombreux bienfaits de la Révolution française.
Si Ian Brossat cherche bien, il pourra peut-être trouver un homosexuel crucifié dans la Rome antique - avec en lieu d’INRI le drapeau arc-en-ciel flottant au sommet de la croix, qui sait ? Autres temps, autres mœurs. A force de juger le passé avec les normes du présent, on encourt le risque que certains commencent à juger le présent avec les normes du passé.
Sinon M. Brossat pourra visionner cette excellent documentaire “Le crime du Lion d’Or”, une sombre histoire de meurtre qui défraya la chronique dans l’entre-deux-guerres, dans lequel on rechercha parmi les prostituées et leurs souteneurs les coupables alors que …
L’explication de ce matraquage LGBT est simple. Nous avons cité plus haut l’antiracisme qui, utilisé comme principe de chantage moral en faisant “dans le même temps” monter le Front national, a permis la réélection de François Mitterrand en 1988 en interdisant à Jacques Chirac de faire campagne au second tour auprès des électeurs du parti de Jean-Marie Le Pen. L’antiracisme mitterrandien a procuré à pas mal de gens issus du trotskisme de belles carrières politiques et/ou médiatiques : Julien Dray, Harlem Désir, Gérard Filoche, Didier François etc. Le tout financé grâce à l’entregent de Marc Ladreit de Lacharrière et surtout les deniers publics.
Même mécanique avec “l’homophobie”. Il s’agit de rendre coupable l’ensemble de la société française de ce qu’elle n’est pas et ne fait pas parce très majoritairement pas mal disposée du tout envers les LGBT, afin de l’ancrer dans un vote par assignation, ou bien, par défaut, de l’empêcher de “mal” voter en la poussant à l’abstention. Moraline et sociétal en lieu de convictions, de programme politique et de capacité/volonté à agir. C’est aujourd’hui électoralement inopérant. Cette tactique d’un cynisme abouti a fait long feu.
Si personne ne peut nier la réalité des agressions contre les homosexuels et l’augmentation des dépôts de plaintes pour de tels faits, on se garde bien d’aller réellement ausculter ce phénomène pour établir un diagnostic. On dispose pourtant de statistiques policières et judiciaires, consciencieusement passées sous le boisseau. De la même manière que pour les viols, le profil des auteurs est important. Là, nous sautons à pieds joints dans une réalité qui déplait au camp du bien parce qu’elle réduit à néant sa doxa du vivre ensemble et son universalisme béat (dont découle son européisme imbécile).
Nous avons parlé à des fonctionnaires de police et des magistrats, évidemment en off, obligation de réserve oblige. Nous leur avons demandé si, à leur connaissance, il existait des similitudes entre les profils des auteurs d’agression homophobes sur la voie publique et les profils des auteurs d’agressions gratuites. Ceux qui ont accepté de nous répondre l’ont fait par l’affirmative, oui dans la majorité des cas. Plusieurs ont même ajouté que les profils les plus inquiétants étaient à leur sens celui des auteurs qui organisaient en bande des guet-apens afin de dépouiller leurs victimes, le passage à tabac constituant un bonus pour le plaisir…
Si en France deux hommes ou deux femmes se font agresser dans la rue parce qu’ils y marchent enlacés ou y échangent un baiser, c’est parce que l’ordre public n’est pas maintenu. Or, ce n’est pas tant la police ou la gendarmerie que les auteurs de telles agressions doivent craindre, mais la justice, car elle seule les sanctionnera. Le flic, outre la protection des personnes et des biens, n’a pour fonction que d’arrêter, d’entendre lors de la garde à vue et de transmettre à la justice les faits qu’il a constatés en flagrance ou les éléments de preuve qu’il a collectés lors de l’enquête judicaire que cette dernière a diligentée.
Soixante dix-huit pour cent des agressions “homophobes” sont perpétrées par des hommes de moins 30 ans, 61% des agressions se déroulent en bande, si on en croit SOS Homophobie. Une enquête de l’Ifop a montré en 2019 que 63% des personnes de confession musulmane pensent que l’homosexualité est une maladie, contre 20% des catholiques pratiquants et 10% de personnes se disant sans religion. 10% des personnes se disant sans religion, cela fait nettement plus de monde que 20% des catholiques pratiquants, dit en passant.
Jean-Luc Mélenchon, parti faire un show décolonial au Sénégal, a fait la cuisante expérience de l’ethno-différentialisme. Il a été copieusement hué dès qu'il a abordé le mariage homosexuel et le premier ministre sénégalais Ousmane Sonko l’a remis en place en fustigeant des “velléités extérieures de nous imposer l'importation de modes de vie et de pensée contraires à nos valeurs”.
Quand on entend Jean-Marc Berthon, ambassadeur aux droits des personnes LGBT (pourquoi un tel poste existe-t-il au quai d’Orsay?) déclarer “le combat contre les violences et les discriminations envers les personnes LGBT+ compte parmi les enjeux prioritaires de la politique étrangère française” on mesure le niveau de bêtise et d’inculture de ceux qui pensent être l’élite. C’est la parfaite antinomie de la diplomatie. Les droits LGBT (qui n’existent pas) ne constituent en rien un intérêt ou un enjeux national dans nos rapports avec les Etats étrangers.
“Notre vérité, à nous, peuples du lait et du mouton, vous l’avez trop longtemps ignorée, peuples du blé et de la vigne, vos concepts ne sont pas les nôtres. Le champ carré de vos idées forme pour nous un paysage qui s’accorde mal à l’errance de nos troupeaux” a déclaré le président djiboutien Hassan Gouled à la tribune de l’assemblée générale de l’Onu en 1977. Que M. l’ambassadeur Berthon fasse l’effort de comprendre et en prenne de la graine.
Nous n’allons pas épiloguer sur le rôle que jouent les tabous dans une société et la régulation des rapports sociaux. Nous vous renvoyons à Durkheim et à Lévi-Strauss. Au nom de quoi devrions-nous imposer à d’autres ce que leurs tabous doivent être? Au nom de quoi devrions-nous nous laisser imposer les nôtres par d’autres ?
Chacun a le droit d’être lui-même, on ne peut reprocher à quiconque d’être ce qu’il est. Fondement du droit romain où seuls les actes sont répréhensibles. Que croyez-vous qu’il arrive quand on importe massivement par une immigration incontrôlée des personnes qui culturellement ne tolèrent pas l’homosexualité? Que va-t-il survenir à force d’imposer à la société française qui, dans son écrasante majorité n’en veut pas, “l’importation de modes de vie et de pensée contraires à nos valeurs” ? Rien de bon.
L’hystérique propagande LGBT dénote d’un discours politique fanatique sous couvert de sociétal qui tourne à vide. Comparable aux cris d’orfraies d’un Julien Dray confronté la réalité du soutien des Français issus de l’immigration maghrébine et sub-saharienne au peuple palestinien ainsi que du bien réel et parfois viscéral antisémitisme de certains musulmans, en rien une nouveauté. C’est cette bourgeoise culturelle, sociétale et progressiste si parisienne, l’élite politique, médiatique et administrative, qui a créé de toutes pièces les problèmes dont elle se plaint aujourd’hui. Plutôt que de le reconnaître, elle persiste dans le déni et rejette une fois de plus, pour conserver sa mainmise sur le discours donc le pouvoir, ses responsabilités sur l’ensemble de la société française.
L’effondrement français est d’abord celui des principes des “boomers” de mai 68. Le fameux et nombriliste “je prends mes désirs pour des réalités car je crois à la réalité de mes désirs” a été remplacé par “je prends mes désirs pour des droits parce que je crois à la droiture de mes désirs”. En société, cela ne peut pas fonctionner.
“Le fascisme, ce n’est pas seulement empêcher de dire, mais c’est d’obliger à dire” - Roland Barthes.
Non, cette chanson n’a rien d’homophobe. Elle est au contraire particulièrement intelligente puisque son propos est le refus de l’assignation. Elle date de 1989, c’est dire si la question n’est pas nouvelle. Nous en reproduisons les paroles ci-après. L’introduction est un dialogue du film de John Waters de 1974 intitulé “Female Trouble”, à l’affiche duquel figurent Divine, David Lochary, Mary Vivian Pearce, Mink Stole, Edith Massey, Michael Potter, Cookie Mueller, et Susan Walsh.
[Dialogue from "Female Trouble," between Edith Massey and Michael Potter]
[Aunt Ida Nelson:] "Have you met any nice boys in the salon?"
[Gator:] "Oh, pretty nice."
[Aunt Ida:] "I mean any nice queer boys. Did you fool with any of them?"
[Gator:] "Aunt Ida, you know I dig women."
[Aunt Ida:] "Aw, don't tell me that."
[Gator:] "Christ, let's not go through this again."
[Aunt Ida:] "All those beauticians, and you don't have any boy dates?"
[Gator:] "I don't want any boy dates."
[Aunt Ida:] "Oh honey, I'd be so happy if you turned nelly."
[Gator:] "Hey, no way. I'm straight. I mean I like a lot of queers, but I don't dig their equipment, y'know? I like women."
[Aunt Ida:] "But you can change. Queers are just better. I'd be so proud if you was a fag, and had a nice beautician boyfriend. I'd never have to worry."
[Gator:] "There ain't nothing to worry about."
[Aunt Ida:] "I'm worried that you'll work in an office, get married, have children, celebrate wedding anniversaries. The world of heterosexuals is a sick and boring life."
[Gator:] "Sometimes I think you're fucking crazy. I'm real happy just the way I am."
Verset
People are telling me
That I'm missing out on the fun
'Cause I don't go anywhere
And I don't meet anyone
But I know how rumors fly
When you're a lonely guy
And I'm here to tell you it's a lie
There's strange things going on
At night most everywhere
You know those places well
And you've never seen me there
I walk by other men
And I don't notice them
But then those rumors start again
Refrain
So I'm gonna tell the world
I don't wanna be a homosexual
I'm gonna find a girl
'Cause I don't wanna be a homosexual
I guess that it's okay
If other guys are gay
But my hormones are one-directional
And I don't wanna be a homosexual
Verset
Somebody tell me what I did to start this talk
Is it the way I look, is it the way I walk?
Is it the clothes I wear
That make the people stare?
Is it the way I comb my hair?
I'm only hoping maybe there will come a day
When I can make them understand that I'm not gay
But till that day is here
I guess I'll live in fear
And I curse the day I pierced my ear
Refrain
There's nothing wrong with me
I don't wanna be a homosexual
Know what I want to be
And I don't wanna be a homosexual
Soft boys and closet queens
Think Judy Garland's keen
But I don't think she's nothing special
And I don't wanna be a homosexual
Verset
So now I'm wondering if maybe they're not right
I've gone all paranoid and I can't sleep at night
I went to see the shrink
What did the doctor think?
I swear to God I saw him wink
Refrain
I pray that I am wrong
I don't wanna be a homosexual
Why did I write this song
If I don't wanna be a homosexual?
I hope it's not too late
For them to set me straight
I'm gonna see a real professional
'Cause I don't wanna be a homosexual
Outro
No
No, no, no, no
No, no, no, no, no
No, no, no, no, no, no
I don't wanna be
I don't wanna be
I don't wanna be a homosexual
"Drôle d’époque,
Quand je suis né, être gay était interdit.
Puis par la suite c’était toléré, mais en secret.
Ensuite, c’était accepté publiquement.
Et aujourd’hui, c’est devenu une fierté de l’être.
J’espère juste mourir avant que ça devienne obligatoire !"
Cette "idéologie" LGBT etc.. nous est imposée par les USA à l'image de l'art moderne au temps de la guerre froide (Lisez Aude de Kerros: https://www.revueconflits.com/lart-contemporain-definition-et-concurrence-entretien-avec-aude-de-kerros/). C'est un des nombreux moyens dont cet état totalitaire s'empare pour contrer les "autres": les mauvais, les méchants. Tout est bon pour s'imposer. Seulement, aujourd'hui cela ne marche plus que chez nous, pauvres c..s. Ces pratiques désaxées ne sont pas acceptées ailleurs; le reste du monde a compris! Les USA, eux, n'ont pas encore saisi que le monde pouvait être un grand marché sans domination des uns par les autres. Que la colonisation c'est fini et que les élites des pays d'Afrique et d'Asie ont un niveau intellectuel moyen plus élevé que celui des nôtres.