[ Analyse ] Paie ta coke
Quand certains toxicomanes font la chasse aux consommateurs de stupéfiants.
C’est la quinzième fois qu’Emmanuel Macron se rend à Marseille pour donner des coups de menton en matière de lutte contre le trafic de drogues. Vous allez voir ce que vous allez voir : « On va recruter des commissaires de justice (le nouveau nom des huissiers, ndlr) pour recouvrer les amendes infligées aux consommateurs, qui passeront à 500 euros ». Il paraît que ce sont les bourgeois de centre-ville — qui ont les moyens de payer — qui constitueraient le gros du marché de la cocaïne. Ce n’est aujourd’hui plus vrai. Les prix de la cocaïne sont à un niveau historiquement bas, illustration de l’efficacité (sic) des politiques menées depuis 2017.
Les stupéfiants consommés en France sont dans leur écrasante majorité importés, ils ne sont pas produits dans hexagone. Le problème n’est pas la demande, qu’il est impossible d’assécher. Le problème est l’existence d’une offre pléthorique et le manque de volonté politique de s’attaquer au blanchiment.
Rétablir les contrôles aux frontières ? Vous n’y pensez pas ! Ce serait une insupportable atteinte au sacro-saint marché unique et à la liberté de circulation des biens, des capitaux et des personnes ! Afin de casser le marché des stupéfiants, on ne va tout de même pas s’attaquer aux conditions qui rendent ce marché possible.





