CSI Bucha (Les Experts Boutcha)
Quand le New York Times bien involontairement démontre tout ce qui cloche à Boutcha (âmes sensibles s’abstenir).

Le renseignement de source ouverte - pardon, l’Open Source Intelligence - est à la mode. Moult amateurs - journalistes, internautes - s’échinent louablement à dégager le sens de situations sur la base de ce qu’on trouve sur internet et les réseaux sociaux, ainsi que des images satellite civiles largement disponibles de nos jours.
Le New York Time nous livre une belle leçon d’amateurisme.
Sur la base de photos satellites de l’entreprise américaine Maxar et d’une reconstitution spatiale, il entend démontrer que les déclarations du ministère russe de la défense, selon lesquelles les morts des civils à Boutcha médiatisées à tout-va par les autorités ukrainiennes étaient ultérieures au retrait des troupes russes le 30 mars, sont fausses.
Et d’analyser avec aplomb des images satellite (voir plus haut) : les corps étaient déjà là les 19 et 21 mars.
Les trois journalistes du New York Times ont-ils la moindre idée de à quoi ressemble un cadavre laissé à l’air libre pendant 15 jours par température positive et supérieure en moyenne à 4° Celsius ?
[ âmes sensibles s’abstenir ] Ce corps ressemblerait à quelque chose comme ça. Il s’agit du cadavre d’un homme décédé depuis … 7 jours.
Pas vraiment ce qu’on voit dans les photos et vidéos distribuées par les Ukrainiens.
L’odeur aurait été tellement insupportable que tous les journalistes ayant participé aux visites Eurocharnier organisées par les autorités ukrainiennes seraient immédiatement partis au refile - même si les corps avaient été enlevés, puisque les liquides corporels se seraient échappés pour s’infiltrer dans le sol … Sans compter que les insectes auraient été de la partie puisque la température moyenne était à l’époque supérieure à 4°C.
Sur la photo ci-dessus, les corps ne sont pas boursoufflés et il n’y a pas de traces d’épanchement des fluides corporels. Le décès de ces quatre hommes, qui semblent avoir été fauchés au même moment en vaquant à leurs occupations quotidiennes, date t-il de moins de 48 heures ? Les décès remontent-ils au 19 et au 21 mars ?
[ Pour ceux qui voudraient en savoir plus sur la putréfaction du corps humain, un très bon article malheureusement en anglais ]
Contrairement à l’intention affichée, l’analyse du New York Times prouve la manipulation ou la mise en scène, puisque certains corps n’ont pas pu rester 15 jours offerts aux éléments et rester aussi “frais”.
Il y a quelque chose qui cloche. Du même acabit que le maire de Boutcha ne voyant pas les plus de 300 cadavres, selon ses dires le 3 avril, jonchant les rues de sa ville le jour de sa “libération” le 30 mars.
Sans le vouloir, le New York Times vient peut-être de révéler le “playbook”, la manière dont la mise en scène ou la manipulation a été réalisée.
La question se pose de connaître outre la date du décès des corps exhibés à Boutcha, leur provenance, les causes de leur décès et les auteurs de ces meurtres, ainsi que leurs motifs. Bref, il faut une enquête avant de commencer à condamner.
Nous ne disons pas qu’il n’y a pas de victimes civiles. Nous disons que ce que l’on nous montre n’est pas forcément ce que l’on nous dit ce que c’est.