[ Edito ] Golan, l'infox sur un plateau
Les douze enfants tués sur le plateau du Golan n'étaient pas israéliens. Et ne sont pas non plus morts dans une frappe du Hezbollah.
Benjamin Netanyahu était aux Etats-Unis la semaine dernière pour, comme il le fait depuis vingt-cinq ans, tenter de convaincre les USA d’entrer en guerre contre l’Iran. Ce criminel de guerre et contre l’humanité - c’est maintenant avéré - a prononcé un énième discours sous les vivats du Congrès mais n’a pas été reçu par Kamala Harris, la vice-présidente américaine et putative candidate démocrate à la présidentielle de novembre prochain. S’il a été reçu par Donald Trump à Mar-a-lago, ce fut service minimum et le candidat républicain s’est empressé de lui tourner le dos une fois l’entretien terminé, lui refusant une seconde poignée de main.
Hasard? Au même moment, une “frappe” a tué douze enfants sur le plateau du Golan, immédiatement présentés comme israéliens. Le plateau du Golan est occupé illégalement par Israël depuis la guerre des six jours. Les enfants tués alors qu’ils jouaient au foot étaient tous druzes, de nationalité syrienne avec un permis de résidence en Israël. L’Etat hébreu étant un Etat d'apartheid, il ne naturalise pas la population non-juive autochtone d’un territoire occupé illégalement pour deux raisons : l’eau et le surplomb sur le Sud-Liban et la Syrie.