[ Edito ] Le budget introuvable
La censure du gouvernement Barnier sera en revanche inévitable, comme devra l'être la démission d'Emmanuel Macron.
Les chapeaux à plumes qui nous gouvernent veulent remettre au goût du jour la corvée, cet impôt médiéval imposé aux roturiers, en les faisant travailler sept jours gratuitement par an pour boucher l’énorme trou qu’ils ont creusé dans les dépenses publiques.
L’affaire est simple. Les seuls responsables du chaos actuel sont Emmanuel Macron et les siens. Et Giscard et les siens; et Mitterrand et le siens; et Chirac et les siens; et Sarkozy - 600 milliards en 5 ans - et les siens; et Hollande et Macron . Pas comme s’ils n’étaient aux manettes que depuis deux ans et n’étaient pas responsables d’une explosion de la dette publique de plus de 1 200 milliards d’euros depuis 2017. C’est Emmanuel Macron qui seul est responsable du blocage politique actuel, puisqu’il a décidé seul de la dissolution, de “leur lancer une grenade dans les jambes”.
Les Français, si l’on en croit les sondages, veulent avant tout le départ d’Emmanuel Macron parce qu’ils savent depuis sept ans qu’il est tout sauf la stabilité. Le chaos macroniste, les Français se le prennent en pleine figure depuis sept ans.
La seule solution est donc bien la démission d’Emmanuel Macron, ce qui mènerait à une nouvelle élection présidentielle et ouvrirait la voie à une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale. Panique totale dans le bloc central composé de la Macronie, du MoDem, de Horizon, des LR et du PS (quoi qu’il en dise), soit moins de 25% de l’électorat. Il faut dire que les chances de remporter la présidentielle sont minces pour un candidat de ce bloc (à ceux qui diront Edouard Philippe nous répondons Covid), contrairement à l’hémorragie de leurs parlementaires qui sera énorme. Tous ces gens qui vont devoir (re)trouver un vrai travail…
Face à cela, nous avons un premier ministre à la rue, qui ne comprend rien à rien.
L’Etat français ne fait pas face à une crise des recettes mais bien à un surcroît de dépenses essentiellement dû à la fameuse et fumeuse “politique de l’offre” instaurée dès 2012 par Emmanuel Macron alors secrétaire général adjoint de l’Elysée puis ministre de l’économie. L’offre sans la demande, quel intérêt? A part pour remplir les poches des actionnaires…
Le seul CICE (crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi) aujourd’hui remplacé par des allégements de charges, coûte 40 milliards par an. Si on rajoute la ferme aux éléphants blancs, clientélisme électoral, qu’est la “French Tech” et les milliards engloutis en vain dans des gigafactories (qui seront fermées dans un an à l’instar de NorthVolt) et autres extensions de capacité dans les semi-conducteurs qui ne se réaliseront pas, nous sommes à 100 milliards d’euros par an. Manque plus qu’à rajouter la gestion calamiteuse de la (fausse) crise du Covid, le “pognon de dingue “ dépensé pour l’Ukraine, un pays où la France n’a strictement aucun intérêt stratégique, et l’explosion de la contribution de la France au budget de l’UE. On arrive 1200 milliards d’euros non financés par les recettes sur 7 ans, donc de dette.
L’incapacité des gouvernements successifs depuis quarante ans à réduire le train de vie de l’Etat est patent. Nous ne parlons pas de diminuer les prestations sociales ou de tailler dans les retraites mais de supprimer les énormes dépenses inutiles et somptuaires, les subventions aux entreprises et aux associations à but lucratif reconnues d’intérêt privé, de faire fondre la graisse du parapublic etc.