[ Edito ] L'Europe s'en va en guerre
Nous touchons au sommet du ridicule et de la criminelle bêtise, alors que le choix qui nous sera imposé sera Washington ou Pékin, pas Washington ou Moscou.
Ceux qui aujourd’hui glapissent parce que l’administration Trump et la Russie négocient seules sans l’Ukraine et les Européens sont les mêmes qui depuis trois ans organisent des sommets de la paix sans la Russie. Les laquais s’insurgent de ne pas dîner à la table du maître...
Avec l’équipage qui prétend gouverner “l’Europe” - vous savez, ce bidule dont Bismarck disait au XIXe siècle qu’il n’existait pas, ce qui reste valide de nos jours - que pouvait-il arriver d’autre ?
Vous rendez-vous compte que la puissance des grands pays européens - Allemagne, Italie, France - est aujourd’hui totalement prise en otage par des micro-Etats sans aucune importance stratégique et militaire, républiques baltes, Finlande, Suède. Ces pays ont des intérêts aussi étroits que périphériques, et nous y avons subordonné l’intégralité des nôtres. Le tout en passant la main à une Commission européenne dont l’incompétence et la corruption ne sont plus à démontrer et qui pousse pour encore élargir ses compétences en contravention avec les traités.
Même chose avec l’Ukraine où aucun pays de l’UE n’a d’intérêts stratégiques, si ce n’était celui que cette guerre n’eût pas lieu.
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Comment se mettre sciemment échec et mat avant même le début de la partie.
On sait pourtant que l’UE n’a été fondée que sur et ne fonctionne que selon les principes du moins disant et du plus petit commun dénominateur parce que les Américains l’ont voulue ainsi, afin de s’assurer qu’elle ne devienne pas un concurrent pair.
Nous passerons sur la pantalonnade du “mini-sommet” organisé par Emmanuel Macron à l’Elysée, qui n’a même pas accouché d’une souris, au point qu’il doive en organiser un autre. Nous ne laisserons pas passer en revanche le discours ambiant, parfaitement délirant, qui veut que les USA et la Russie ne recherchent qu’un cessez-le-feu et non pas la paix. C’est faux. Ne serait-ce que parce que la Russie a bien l’intention de régler le problème ukrainien de manière définitive et qu’elle a gagné cette guerre. Quel que soit le nombre de sommets et d’hystériques gesticulations d’une classe euro-atlantique en pleine panique. Ceux qui s’y opposeront seront balayés, à commencer par Zelensky.
Le jeu que joue Washington est pourtant évident. Il consiste à distendre à terme les liens entre la Russie et la Chine créés par la guerre d’Ukraine, sciemment provoquée par l’administration Biden, l’Otan et l’UE pour affaiblir Moscou. Il a pour objectif de libérer des ressources pour les réallouer dans le Pacifique. Donald Trump n’imposera pas aux Etats membres de l’UE de choisir entre la Maison Blanche et le Kremlin mais de choisir entre Pékin et Washington, retournement qui n’est que l’itération actuellement opératoire de l’interdiction d’une plus grande intégration économique et industrielle eurasienne. Et cela ne pourra se faire qu’au détriment de ces mêmes Etats membres de l’UE.
C’est là qu’on prend la mesure de l’incommensurable stupidité de ceux qui depuis quarante ans rabâchent qu’il faut constituer un bloc en Europe afin de résister et concurrencer d’un côté les USA, et de l’autre la Chine. Dans un monde multipolaire - l’hégémonie américaine ne fut qu’une courte péripétie dans l’histoire - c’est la capacité à naviguer le système pour en maintenir ou en modifier l’équilibre qui est source de puissance, pas la taille.
Prenons par exemple de l’ineffable “cheffe de la diplomatie européenne” (qui n’existe pas puisque l’UE n’est pas un Etat souverain), l’estonienne Kaja Kallas. Elle n’a toujours pas compris que les Américains ne font pas l’erreur fatale de confondre Etats et peuples, bureaucraties et démocraties. Les Européens sont allés unanimement si loin dans l’ostracisme de la Russie que faire machine arrière relève aujourd’hui de l’impossible à moins d’un changement radical de casting et le démantèlement de l’ensemble des institutions européennes telles que nous les connaissons. Mme Kallas n’a pas rédigé ce tweet en ayant en tête les intérêts de l’UE mais ceux de son micro-état qu’est l’Estonie, Donald Trump ayant menacé de retirer les troupes américaines des Etats Baltes…
L’Union européenne constitue aujourd’hui la principale menace à la stabilité en Europe. Sauf quelques exceptions, l’ensemble des dirigeants européens, l’ensemble de la classe politique européenne et l’ensemble des bureaucraties européennes sont le problème de l’ensemble de l’Europe et du reste du monde. Le résoudre passera par leur tordre le cou. J.D. Vance, le vice-président américain, n’a pas dit autre chose lors de son discours à la Conférence de Munich. Il n’est pas venu donner de leçons de démocratie mais exposer ses inquiétudes et son diagnostic en rappelant aux peuples européens l’amitié du peuple américain. Un ami a parfois pour fonction de dire ce qu’on refuse d’entendre.
Il ne peut y avoir de puissance par la bureaucratie parce que les bureaucrates ne se soucient pas des résultats, uniquement des procédures. La stratégie, c’est la dialectique des volontés, pas le grand air du bordereau de Ravel joué à Bruxelles et dans les capitales européennes. “L’Europe” sous sa forme présente est et restera une impuissance globale parce que c’est ce pour quoi elle a été créée.
Une excellente analyse. Quelle bande de tristes clowns qui jouent à la guéguerre avec la vie des autres et les impôts de leurs peuples. Espérons que les pires seront rapidement balayés ds les poubelles de l'histoire, petit h.
I could warn you that the EU invaded Russia twice in the past and lost both wars. First, Napoleon went with a army, made of soldiers from the invaded nations. Then, hitler did the same. Now, we are invading Russia, led by spineless a**h***s. Putin is waiting.