[ Edito ] Pas d'atome pour Zelensky
Après les terres rares, Donald Trump veut mette la main sur les centrales nucléaires ukrainiennes. Pour des raisons étrangères à l'argent.
Tous ceux qui assènent que les discussions entre la Russie et les Etats-Unis n’avancent pas se trompent. Si le cessez-le-feu ne concerne que les infrastructures énergétiques et la mer Noire, c’est parce que tant que Zelensky et ses psychotiques soutiens européens n’auront pas compris qu’ils ont perdu la guerre, il s’agit de commencer par la périphérie du champ de bataille afin de l’isoler pour que ce conflit de voisinage ne déborde pas hors des frontières de l’Ukraine.
La dernière sortie de Donald Trump fait une nouvelle fois hurler en Europe. Les USA mettant la main sur les centrales nucléaires ukrainiennes serait un nouveau dépeçage, une nouvelle spoliation. C’est là qu’on mesure le niveau des dirigeants européens.
L’Ukraine n’est pas le sujet principal des discussions en cours. La Russie et les Etats-Unis cherchent aujourd’hui à élaborer une nouvelle architecture de sécurité qui amènera l’assurance que les deux plus grandes puissances nucléaires mondiales ne se retrouvent jamais face à face le doigt sur le bouton. On cherche à rebâtir ce que les néoconservateurs américains ont détruit depuis 2002. C’est sage. C’est une excellente nouvelle pour le monde. Et il y a également la problématique bien plus grave du Moyen-Orient, dont le règlement n’interviendra pas sans la Chine et la Russie. Là aussi, les Européens sont hors-jeu.
Volodymyr Zelensky menace depuis son élection en 2019 de construire son propre arsenal nucléaire si l’Ukraine ne rentre pas dans l’Otan et si des vecteurs capables d’emporter des têtes nucléaires américaines ne sont pas positionnés en Ukraine.
Lors de son discours à la conférence sur la sécurité de Munich le 19 février 2022, il a déclaré:
“L’Ukraine a reçu des garanties de sécurité quand elle a renoncé au troisième arsenal nucléaire mondial. Nous n’avons plus l’arme nucléaire. Et nous n’avons pas de sécurité. Nous n’avons plus une partie de notre territoire plus grande que la Suisse, les Pays-Bas ou la Belgique. Plus important, nous n’avons plus des millions de nos concitoyens. Tout cela, nous ne l’avons plus. Par conséquent, nous avons le droit d’exiger le passage d’une politique d’apaisement vers une politique de sécurité et de paix.”
Cinq jours après, le 24 février, la Russie envahissait l’Ukraine sur la seule base de cette menace à peine voilée d’acquérir à nouveau l’arme nucléaire.
Outre le fait que l’Ukraine n’a jamais disposé d’armes nucléaires - c’était l’URSS qui les détenaient, URSS dont la Russie est le seul successeur - elle dispose en revanche toujours des compétences, des équipements et des carburants et déchets pour construire a minima des bombes sales. Les Américains ont décidé de ne plus subir le chantage permanent de Kiev. Rappelons que les Ukrainiens ont bombardé la centrale de Zaporojie 48 heures après que les Russes l’eurent saisie. Nous sommes passés à ce moment-là très proches de la catastrophe.
Il s’agit donc de s’assurer que les Ukrainiens, à qui on ne peut pas faire confiance (il est heureux que certains enfin s’en rendent compte), n’aient plus accès à aucune technologie nucléaire, qu’elle soit militaire ou civile. L’Ukraine, état mafieux depuis son indépendance, était le point névralgique des risques de prolifération dans les années 1990, ne l’oublions pas.
Le protocole de Lisbonne au Traité de réduction des armes stratégiques de 1991 signé par la Russie, la Belarus, le Kazakhstan et l’Ukraine prévoyait la remise ou la destruction ou la remise à la Russie des armes nucléaires se trouvant sur le territoire des anciennes républiques soviétiques. Seule l’Ukraine a refusé de s’exécuter et a dès le début procédé à un chantage aux armes nucléaires. C’est pour cela que le mémorandum de Budapest a du être signé trois ans après. Les Ukrainiens ont toujours seul été le problème.
En voulant contrôler l’ensemble de la filière nucléaire ukrainienne, Trump ne cherche pas tant à faire du business qu’à éradiquer définitivement les risques de prolifération et de terrorisme. Et cela passe par retirer aux Ukrainiens leurs centrales nucléaires, leur accès au combustible comme aux déchets et à contrôler serré les individus possédant des compétences transférables du domaine civil au militaire.
L’Ukraine sera neutralisée, démilitarisée et dénucléarisée. On le sait depuis le début du conflit. Ce sera une excellente chose, à commencer pour l’ensemble du continent européen. Mais ça, au sein de l’UE, personne ne semble le comprendre.