[ Edito ] Pochon qui s'en dédit
Enième épisode du naufrage européen.
La bêtise, l’hubris et l’incompétence des leaders européens fait jour de manière de plus en en criante. Nous n’allons pas revenir sur l’épisode du compartiment de train où, débraillés, le chancelier allemand, les premiers ministres anglais et polonais et le président de la République française se marrent comme des bossus après être allés faire une énième pirouette en Ukraine et se recueillir devant les drapeaux des bandéristes. Aller à Kiev demander un cessez-le-feu à Moscou, tout est dit.
Trump n’est qu’une orange outrance, nous dit-on, qu’une terreur de bac-à-sable qui n’entend rien aux affaires du monde, qui plonge son pays et le reste de la planète dans la crise, qui traite tout comme des négociations immobilières. Pauvres USA qui verraient ainsi leur société être secouée au plus profond de ses fondements démocratiques.
Force est de constater que Trump est en passe de réussir son pari.
Sur la scène intérieure d’abord:
Baisse de 5,5% des dépenses fédérales au premier trimestre 2025
Economie proche du plein emploi avec 4,2% de chômage, plus de 150 000 emplois créés chaque mois, même si le chômage de longue durée augmente.
Indice boursier Standard & Poors en hausse de 14% depuis le début de l’année.
L’immobilier se porte bien avec une augmentation des nouvelles constructions de 12% prévue pour 2025
Annonce de la baisse des prix des médicaments de 30 à 80%, mesure qu’il avait déjà essayé de faire passer en 2020, sans succès du fait de recours déposés par l’industrie pharmaceutique.
Sur la scène internationale:
Donald Trump, nonobstant sa foucade graphique assistée par IA, a fait élire le premier pape américain de l’histoire.
Ses droits de douanes ont eu l’effet escompté, à savoir déclencher de nouvelles négociations puisque les accords de l’OMC dysfonctionnent depuis vingt ans.
Le 11 mai à Genève, les négociations avec la Chine ont abouti à un accord de réduction mutuelle des droits de douanes pour 90 jours, pendant qu’un accord plus durable est discuté.
Les USA ont repris langue avec le Hamas et ont lâché le gouvernement Netanyahu en rase campagne.
Les discussions russo-américaines, dans lesquelles l’Ukraine n’est que périphérique, se poursuivent et avancent. L’ordre donné à Zelensky d’aller négocier en Turquie à la demande de Poutine est un nouveau camouflet pour les Européens, définitivement écartés du règlement du conflit.
Pendant ce temps-là:
Emmanuel Macron a reçu en grande pompe à l’Elysée le djihadiste criminel de guerre Al Jolani, ancien de Daech et d’Al Qaeda, aujourd’hui à la tête de la Syrie. Injure faite aux plus de trois cents concitoyens assassinés par des islamistes depuis 2015. Pacte avec l’ennemi dont la souillure ne disparaîtra pas.
Friedrich Merz n’a été élu chancelier qu’au second tour, après avoir renoncé à tout ce pour quoi ses électeurs avaient voté, notamment la fin de l’immigration de masse et la reprise du nucléaire. Il bénéficie d’une côte de confiance de 14% alors qu’il n’a pas encore commencé à gouverner
Keir Starmer s’est vu infliger une défaite cuisante aux élections locales, dans lesquelles le parti Reform UK de Nigel Farage a quasiment tout raflé.
On peut penser ce que l’on veut du locataire de la Maison Blanche, mais il ne fait pas que communiquer et s’agiter. Son administration agit. Les Européens eux se contentent d’organiser des goûters entre eux et de prendre des selfies.
Il est bon, de temps en temps, d'écrire (et de lire) une autre version que les rengaines habituelles (et lassantes). L'occident (qui continue à sombrer) est dissocié des USA qui étaient jusqu'alors son guide. Mené par des dirigeants aveuglés par leur idéologie dépassée, il sombre et disparaît du spectre des nations qui comptent. De plus, le système politique installé en Europe interdit toute initiative originale et donc n'attire plus que des larbins réunis autour de drogués ou de malades, les seuls encore tentés par l'aventure. Les autres, ceux qui ont de la valeur et un peu de personnalité, fuient puisqu'on leur interdit d'agir. Nous avons installé une URSS de ce côté-ci de l'ancien rideau de fer.. et elle va s'écrouler comme son prédécesseur. Je plains ceux qui, comme les anciens pays du bloc soviétique, nous ont rejoint pour la liberté et la richesse que nous représentions!