[ Edito ] Tordons le cou à quatre hypocrisies
Non pas qu'il n'y en ait pas plus, mais il faut bien commencer quelque part.
Empire du mensonge, peut-être pas. Empire de l’hypocrisie, sans doute. Pas signe plus fort de décadence que de présenter comme réalité ce qui n’a qu’une relation très lointaine avec la réalité.
1 - Les “essais cliniques sauvages” du Pr. Raoult
Que tous les médecins quinqua et sexagénaires signataires de tribunes dénonçant l’étude rétrospective menée par l’IHU de Marseille rendent leur Viagra et leur Baclofène.
Le Viagra a été développé et testé pour traiter l’hypertension artérielle pulmonaire, pas les troubles de l’érection. Le Baclofène lui est un relaxant musculaire, dont les essais cliniques n’ont jamais concerné la dépendance à l’alcool.
C’est à l’usage qu’on s’est rendu compte que ces deux molécules avaient des effets bénéfiques imprévus sur d’autres afflictions. Et cela a été fait sur la base d’études rétrospectives, ces médicaments ayant été prescrits des années durant hors autorisation de mise sur le marché (AMM). Il s’agit du repositionnement de deux molécules, et tant mieux si cela aide des patients.
Il n’est pas illégal de prescrire des médicaments hors AMM, du moment que le patient est informé, y consent et est correctement suivi, notamment pour d’éventuels effets secondaires, qui sont connus puisque le médicament administré hors AMM bénéficie obligatoirement d’une AMM. Tant qu’on ne prétend pas guérir le cancer avec de l’aspirine, cela reste une affaire entre le médecin et son patient. Et personne d’autre.
Le Viagra et le Baclofène sont brevetés. Pfizer avec le Viagra et Zentiva avec le Baclofène ont touché le jackpot par hasard - ce qui est nous direz-vous, le propre d’un jackpot. Pas le cas de l’hydroxychloroquine ou de l’ivermectine dont l’utilisation à l’hôpital hors AMM a été interdite. Ce sont des génériques. Leur repositionnement tuerait des marchés.
Quand on suit un traitement à l’hôpital, on consent à ce que certaines données anonymisées soient utilisées à fin d’études rétrospectives. C’est ce qui permet notamment la pharmacovigilance à laquelle on procède durant toute la durée de commercialisation d’un médicament.
Quand on considère les sommes en jeu, quand on considère la catastrophe totale à tous points de vue que fut la gestion de la très peu dangereuse épidémie de Covid, quand on prend la mesure de l’argent des labos qui irrigue les sociétés savantes et certains chercheurs, on comprend que tout ce beau monde n’a que peu d’intérêt à ce que lumière soit faite sur l’éventuelle efficacité de traitements basés sur de vieilles molécules. Il ne s’agit pas de science et encore moins de médecine. Juste de gros sous.
Enfin, il est amusant de noter que la presse française ne se fait pas l’écho de l’avalanche de demandes d’indemnisation qui en Allemagne tombe sur BioNtech, la société qui a développé le vaccin anti-covid de Pfizer…
2 - La forêt française dégage du CO2
On va tout mourir ! Les forêts françaises qui pourtant ne cessent de s’étendre, absorbent de moins en moins de CO2 ! Les puits de carbone, au cœur de la “stratégie des pouvoirs publics pour s’adapter au changement climatique” se bouchent!
On sait depuis 1958 et l’étude fondamentale de Roger Revelle et Hans Suess que ce sont les océans et les mers qui absorbent l’écrasante majorité du CO2, non pas les forêts. C’est donc du milieu marin qu’il faut se préoccuper, bien plus que des arbres. Les courants marins ont au surplus un impact phénoménal sur les températures. Sans le Gulf Stream, la baie de Saint Brieuc et la rade de Brest en Bretagne seraient prises dans la glace comme l’embouchure du Saint-Laurent dans la belle province de Quebec au Canada, car situées à la même latitude.
Le CO2 ne reste pas en suspend dans l’atmosphère, comme les théories erronées de Chamberlain et al. le posent. Elles sont toujours utilisées par les obsédés du climat. Quand on parle de prendre l’arbre pour la forêt…
Il n’en reste pas moins que la gestion forestière en France est loin d’être exemplaire. Elle est catastrophique, principalement du fait du démantèlement à bas bruit de Office national des forêts et de la multiplication des plantations commerciales, qui ont pour premier effet de réduire la biodiversité puisqu’on y plante les mêmes espèces, aisément commercialisables en peu de temps. Comme le pin douglas.
3- Le Rassemblement national-pétainiste
Le Rassemblement national est beaucoup de choses. On peut le qualifier de droite nationaliste et populiste. Mais dire qu’il est l’héritier du pétainisme est oublier qu’à la libération, on a retrouvé des pétainistes de partout. A l’exception notoire du parti communiste. C’est oublier que, par exemple, ce fut l’extrême-droite, la vraie, celle de Gérard Longuet (qui d’ailleurs rédigea le premier programme économique du Front national en 1973) et d’Anne Méaux, celle d’Ordre nouveau, qui fit le service d’ordre de la campagne présidentielle de Valéry Giscard d’Estaing en 1974. Des pétainistes, il y en avait de partout.
On a pu entendre Jacques Attali reprendre la déclaration d’Elisabeth Borne sur Radio J. Jacques Attali oublieux qu’il fut lui-même l’éminence grise d’un pétainiste, François Mitterrand, fondateur du parti socialiste, décoré de la francisque par Pétain en personne. Des pétainistes, il y en avait de partout.
Jacques Attali, oublieux que le même François Mitterrand avait eu, au choix, la cruauté, la malice ou le mauvais goût de le faire déjeuner, lui juif, avec son ami René Bousquet, chef de la police de Vichy et organisateur de la rafle du Vel’ d’Hiv’.
Jacques Attali, oublieux que des années durant, il a côtoyé à l’Elysée un certain François de Groussouvre, très proche avant guerre de l’Action française, qui dès la défaite de 1940 s’empressa de rejoindre le SOL - Service d’ordre légionnaire de Joseph Darnand, devenu plus tard la Milice. De Groussouvre disparut quelques mois en 1944 pour réapparaitre comme par miracle dans le maquis de Chartreuse. Passé en clin d’œil de la pire collaboration à la “résistance”.
Sans doute par la magie de l’OSS américain et de son principal représentant en Europe, Allen Dulles, futur directeur de la CIA. Car oui, les américains misèrent jusque fin 1944 sur la France de Vichy, ce qui explique tous ces retournements de vestes à partir de 1943. Il fallu De Gaulle et le Conseil national de la résistance pour éviter la mise sous administration américaine, l’Amgot (American Dovernement in Occupied Territories)
Après guerre, de Grossouvre prit la tête des entreprises de son beau-père, notamment la Générale Sucrière, dont le produit phare portait la marque… SOL. Et s’empressa de rejoindre le réseau “gladio” à la française, “rose des vents”, qu’il dirigea en région lyonnaise, réseau créé de toutes pièces par les Américains qui ne recrutaient que parmi les collabos et l’extrême droite (assurance d’anticommunisme viscéral). De Groussouvre obtint également la première licence de fabrication et de mise en bouteille de Coca-Cola en Europe, et se vantait que son grade dans l’armée américaine était supérieur à celui qu’il détenait dans l’armée française. Tout ça pour finir la cervelle éparpillée sur le mur de son bureau de l’Elysée d’un coup de 357 magnum un soir d’avril 1994.
La collaboration et le pétainisme furent des faits très majoritaires au sein de “l’élite” française. L’épuration ayant été aussi efficace que la dénazification en Allemagne, les pétainistes étaient partout…
4 - L’offensive ukrainienne sera couronnée de succès
On rentre dans l’hypocrisie sanglante et criminelle. Celle de l’ensemble des leaders occidentaux. Celle des “experts” de plateau télé et de BHL. Facile de faire la guerre avec le sang des autres. Et c’est un crime que de le faire.
L’armée russe a construit une formidable défense sur plus de 50 kilomètres de profondeur, le long d’un front de mille kilomètres. Cette ligne de défense ne vise pas à conserver du territoire mais laminer ce qu’il reste de l’armée ukrainienne. Qui part à l’offensive sans couverture aérienne – un suicide.

Oui, il y aura des coup d’éclats. Oui les Ukrainiens connaitront immanquablement des succès tactiques locaux. Mais pour quoi? Quel intérêt face à un ennemi qui se fiche du territoire comme de la guigne et qui n’a qu’un seul but : détruire durablement les capacités militaires ukrainiennes au point que ce pays ne représente plus de menace les cinquante années à venir?
Si l’on en croit ce grand stratège des salons parisiens qu’est BHL, la “stratégie” ukrainienne consisterait à harceler les défenses russes alors des combats de harcèlement n’ont de sens que dans le cadre d’une guerre de mouvement, pas contre des défenseurs bien retranchés. BHL nous dit là que les Ukrainiens tirent au paint-ball sur des murs en béton… Des piqures de moustiques démoralisent-elles un éléphant?
D’après plusieurs de nos sources, toutes occidentales, les Ukrainiens perdraient près de 3 000 hommes par jour depuis une semaine. Ils en ont engagé 100 000. A ce rythme-là, les Ukrainiens ne tiendront pas quinze jours, des unités ayant subi 50% de pertes n’étant tout simplement plus opérationnelles.
Pour le moment, ils peinent à conquérir, au prix de très lourdes pertes, de simples positions avancées qui n’ont pour rôle que de diriger l’artillerie et de leur infliger un maximum de dommages. Imaginez donc le carnage le jour où ils tenteront d’arriver sur les lignes de défense fortifiées russes et devront pour se faire traverser des kilomètres en rase campagne, sans couverture, au milieu des champs de mines et sous le feu roulant de l’artillerie russe.
Il est profondément méprisable de voir tous ces gens le derrière sur leur chaise de plateau télé à Paris se moquer ainsi de la vie d’autrui. C’est d’autant plus méprisable que l’Occident n’a jamais eu aucune stratégie depuis le début du conflit en Ukraine. Les Russes, si. La première, qui a échoué, consistait à forcer l’Ukraine à négocier. Ce que les Ukrainiens firent mais les Occidentaux interdirent à Zelensky de conclure tout accord de cessez-le-feu. La seconde, constat fait qu’aucun interlocuteur raisonnable n’existait, consiste à détruire les capacités militaires ukrainiennes. Tâche accomplie méthodiquement à Kherson, Kharkov et Bakhmout. Tâche qui s’achèvera sur les lignes de défenses fortifiées, où les Ukrainiens seront cette fois-ci définitivement laminés, sans espoir de nouvelle aide de l’Otan, dont les arsenaux sont vides.
Ne pas oublier qu’il y a une élection présidentielle aux USA dans dix-huit mois. Le président républicain de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, a déclaré qu’il était hors de question de voter un nouveau paquet d’aide pour l’Ukraine. Débandade en Afghanistan et défaite cuisante en Ukraine, une très mauvaise affaire pour Joe Biden et les démocrates.
Ayant une nouvelle fois causé une catastrophe, les Américains partiront. Et nous Européens seront laissés avec un nouvel état croupion, aussi corrompu et mafieux que le Kosovo – la seule différence sera les nazis à la place des islamistes.
Sic transit gloria mundi.
PS: l’ancien ambassadeur d’Ukraine, rappelé à Kiev en catastrophe après des propos aussi révisionnistes que nazis sur un podcast allemand et aujourd’hui vice-ministre des affaires étrangères, exige plus de Leopard 2.