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Électricité : le grand destockage
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Électricité : le grand destockage

Pour décarboner son électricité, la France mise beaucoup sur le solaire et l'éolien. Mais sans poser la question de l'indispensable stockage inhérent à l'intermittence de ces énergies. Et pour cause..

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Patricia Cerinsek
juin 30, 2023
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La centrale hydroélectrique de Romanche-Gavet en Isère © Patricia Cerinsek

Le président de RTE a prévenu : le mur énergétique, celui où la production électrique n’arrivera pas à suivre la demande, c’est droit devant. Ce n’est pas une surprise tant plusieurs voix, au premiers rangs desquelles celles de scientifiques chevronnés, se sont employés à tirer la sonnette d’alarme ces dernières années. Sans être jamais entendus. Réécouter à ce titre Yves Bréchet, l’ancien haut commissaire au CEA lors de la commission d'enquête sur la souveraineté et l'indépendance énergétique de la France. Relire l’économiste Philippe Aghion ou le chimiste Marc Fontecave.

Demain, entre la sortie des combustibles fossiles et la relocalisation industrielle, les besoins en électricité vont aller croissants. Officiellement évaluée en 2017 à 440 TWh à l’échéance 2035, la consommation électrique en France devrait finalement osciller entre 580 et 640 TWh. En 2050, elle devrait même quasi-doubler.

“Ces évolutions conduiront inéluctablement à une augmentation importante de la part de l’électricité dans la production et la consommation énergétique, pour atteindre un niveau de l’ordre de 700 à 900 TWh (terawatts-heure) en 2050, presque le double de notre production électrique actuelle”, soulignait l’Académie des sciences dans un avis rendu en juillet 2021.

“Cette croissance prévisible de la demande en électricité est le plus souvent sous-estimée et minimisée dans les divers scénarios proposés pour la transition énergétique.”

Aujourd’hui, on “découvre” donc que les besoins vont exploser. Mais surtout que rien n’est prêt et n’a encore moins été anticipé. Bref, ces dix-quinze prochaines années, les risques d’instabilité voire de black-out sont réels tant le réseau n’arrivera plus à faire la balance entre les flux entrants (la production) et les flux sortants (la consommation). On se consolera donc en se disant que chez les autres ce n’est guère mieux… mais avec une politique de la girouette lestée par le poids des lobby et contrôlée par l’Union européenne (et derrière l’Allemagne), la France a pris une bonne décennie de retard.

Cette inconstance n’est pas nouvelle. Du temps de Nicolas Sarkozy puis de François Hollande, la ligne suivie par l’exécutif a virevolté au gré des vents. Plus récemment, on a successivement entendu Emmanuel Macron vouloir doubler les capacités de l’éolien. C’était en 2017. Puis y mettre un gros coup de frein. C’était lors de son discours à Pau en 2020. Avant de relancer à fond les investissements en 2022 lors du discours de Belfort.

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