[ Flash ] American Story X
Pour qui Thierry Breton travaille t-il ? Auprès de qui prend-il ses ordres ?

Nous republions notre billet du 27 septembre 2023 (initialement publié sur Locals) qui mettait en évidence que Thierry Breton, commissaire au marché intérieur, s’occupe de choses qui ne sont pas de sa compétence et rencontre des personnes qu’il n’a pas vraiment à rencontrer.
Le DSA (Digital Services Act) est une exigence de l’administration Biden afin de contourner le premier amendement de la Constitution américaine qui garantit la totale liberté d’expression. Nous l’affirmons depuis le début. Nous venons d’en avoir l’illustration le 12 août avec la lettre de M. Breton à Elon Musk, menaçant X (anciennement Twitter) de sanctions parce qu’Elon Musk allait interviewer Donald Trump en direct.
Suite à cette lettre – une initiative personnelle dit la Commission européenne (dans le genre désaveu complet, difficile de faire mieux) – il nous paraît important de vous rappeler les liens du Commissaire européen avec “l’Etat de sécurité nationale” états-unien.
Thierry Breton a systématiquement planté toutes les entreprises qu'il a dirigées, essentiellement des entreprises publiques ou dont l’Etat était l’actionnaire de référence. Son modus operandi est malin. A grands coups d'acquisitions spectaculaires et de communication, il fait monter la pression et le cours des actions, mais s'arrange pour quitter le navire avant que l'usine à gaz qu'il a créée n'explose, laissant d'autres se dépatouiller avec les conséquences.
De Bull à Atos (lire l'excellente enquête de Marc Endeweld) en passant par France Télécom (l'ancêtre d'Orange), Thomson et le Futuroscope de Poitiers, tout ce qu'il a touché s'est toujours transformé en trou noir financier pour l'Etat et les Français. Alors qu'il était ministre de l'économie et des finances, il poussa pour et obtint la calamiteuse privatisation des autoroutes et négocia les accords qui confèrent aux associés gérants des deux plus grandes banques d’affaires françaises (Rothschild et Lazard) des conditions fiscales avantageuses. En revanche, question patrimoine, tout va bien pour lui. D’autant qu’une fois quitté le ministère des finances, il fila aux USA pour y intégrer la filiale de … Rothschild.
Mentionnons aussi le fait que Thierry Breton a acquis la nationalité sénégalaise, ce qui lui permettrait de ne payer que 5% d’impôts sur une partie des revenus de son patrimoine…
Son Digital Services Act - un dispositif de type néofasciste - s'avère un nouveau plantage : les plateformes feront ce qu'elles voudront et contesteront les amendes devant la justice européenne. Sans compter que la liberté d'expression est une liberté fondamentale garantie constitutionnellement par chaque Etat membre de l'UE. UE qui n'est pas un Etat souverain et n'a pas de Constitution. Rappelons que le Conseil constitutionnel avait déjà retoqué la loi Avia dont le DSA n'est que la resucée.
Il s'agira donc soit de le saisir à nouveau pour faire invalider une à une les dispositions du DSA tel que transposé en droit français, ou bien d'attaquer le DSA devant la Cour de justice de l’Union européenne en démontrant qu'il ne relève pas d'une compétence européenne. Ou devant la Cour européenne des droits de l’Homme par le biais de la déclaration européenne des droits de l'Homme et de l'arrêt Handyside. C'est du moins ce que des sources bien informées au sein des Gafam nous disent. Les rodomontades et les coups de mentons de M. Breton ne semblent pas inquiéter grand monde.
Le 26 septembre 2023, Thierry Breton recevait à nouveau à Bruxelles la conseillère adjointe à la sécurité nationale de Joe Biden, chargée de la cybersécurité et des technologies émergentes, Anne Neuberger. Mauvais arrière goût de la tentative de recruter l'américaine Fiona Scott Morton comme économiste en chef de la DG concurrence à la Commission européenne alors qu'un ressortissant d'un pays tiers ne peut être employé par les institutions européennes ? Bruxelles succursale de Washington ?
Pourquoi donc un commissaire européen au marché intérieur reçoit-il la conseillère adjointe à la sécurité nationale alors que l'Union européenne ne dispose d'aucune compétence en la matière, compétence qui réside chez les Etats membres ? Comme avec la Covid, la Commission européenne s'arrogerait-elle des prérogatives que les traités ne lui confèrent pas ? Agirait-elle avec la même opacité et le même niveau de corruption pour des intérêts qui ne sont pas ceux des citoyens européens ?
Intéressant personnage qu'est Anne Neuberger née Karfunkel en 1976, exemple parfait de ce qu'est l'administration Biden. On pourrait croire qu'avec un poste pareil – ingénieur, mathématicien, ou informaticien – elle cumule des années d'expérience technique. Raté !
Mme Neuberger a grandi dans la fameuse communauté juive hassidique de Boro Park à Brooklyn, New York. Ella a obtenu sa licence (Bachelor of Arts) au Lander College pour les jeunes femmes du Toro College, une université privée juive, et en 2005, un Master of International Affairs de l'Université de Columbia. Avant de rentrer en politique, elle a occupé différent postes dans la finance et fut notamment chargée de l'acquisition de la division "consignation et fiducie" de la banque Wachowia. Attendez un instant ! La banque Wachowia, celle qui a blanchi plus de 300 milliards pour le compte des cartels mexicains (alors que Mme Neuberger y était en poste) ?
Coincidence, c'est en 2007 que Mme Neuberger rejoint la Maison Blanche comme "fellow" pour finir au Pentagone sous-directrice des finances de la marine américaine. Elle ne dispose d'aucune expérience militaire, du secteur de la défense et du secteur maritime. En 2009, elle rejoint la NSA où elle a notamment dirigé la sécurité électorale (y compris le US Cyber Command pour ce sujet-là). La sécurité électorale, vous savez, cette gigantesque opération de manipulation et de censure exposée par Jacob Siegel dans Tablet Mag et dont L'Eclaireur a publié la traduction française...
En 2019, elle prend les fonctions nouvellement créées de directrice de la cybersécurité à la NSA. Sans aucune compétence technique. Chez les Chinois, chez les Russes, chez les Israéliens, chez les Anglais, chez nous les Français, les personnes qui occupent ce type de poste sont des techniciens de haut vol, ingénieurs, cryptographes ou informaticiens blanchis sous le harnais. Puis en 2021, elle est nommée conseillère adjointe à la sécurité nationale de Joe Biden. Comment donc Mme Neuberger a t-elle pu obtenir des postes pareils, alors qu'elle n'en a visiblement pas les compétences ?
La réponse est simple : idéologie managériale, politique. Et les donations de ses parents. Car Mme Neuberger a pour père George Karfunkel, le fondateur de AmTrust Financial Services, une compagnie d'assurance multinationale qui en 2021 a plaidé coupable de fraude dans le cadre d'une enquête mené par la SEC, le gendarme de la bourse américain. Famille Karfunkel qui va de scandale en scandale, sous fond de suspicion de manipulation des cours de l'action de Kodak et de son sauvetage par l'Etat fédéral.
Un ancien ministre français (scolarité à l'école alsacienne, prépa à Louis Legrand puis Supélec, qui n'a somme toute jamais fait que de la politique et qui, selon la formule de Régis Debray, est un "gallo-ricain" passé par la Havard Business School) et une fille à papa milliardaire américaine pure représentante du complexe politico-desinformationnel (certains diront de l'Etat profond) gérant la "cybersécurité" alors que tous deux sont issus d'un système que l'on sait corrompu… que pourrait-il bien se passer de funeste ?