[ Flash ] Le Hollandais volant – pardon – voleur
La prise de contrôle de Nexperia par le gouvernement néerlandais n'est rien d'autre qu'un acte de piraterie qui aura de très lourdes conséquences. The Flying - pardon - Stealing Dutchman.
Le Hollandais Volant, en anglais The Flying Ducthman, est une légende maritime. Elle compte l’histoire d’un capitaine hollandais qui aurait défié une tempête au Cap de Bonne-Espérance en jurant devant Dieu de ne jamais reculer. Pour avoir blasphémé ainsi, il aurait été condamné à errer éternellement sur les mers, sans jamais pouvoir accoster. Bateau fantôme. Voici son itération 2.0, le Hollandais Voleur, The Stealing Dutchman.
Les Bataves sont un peuple aussi vénal que totalement soumis à la volonté de Washington. La saisie de l’ensemble des activités internationales du fabricant de semi-conducteurs Nexperia, effectuée sur la base d’une loi datant de la guerre froide visant l’Union soviétique, relève de la pure folie.
Les Chinois ont racheté en 2017 Nexperia, la division microélectronique de Philips, pour 3,8 milliards de dollars. Cela fait donc huit ans que la Chine dispose de l’ensemble de son savoir-faire. Le prétexte invoqué par les autorités néerlandaises n’est que cela, un prétexte.
Non seulement cette prise de contrôle est illégale, mais il s’agit également d’une spoliation puisqu’aucune compensation financière n’a été offerte à la Chine. Pourquoi payer quand on peut voler? Vieux réflexe de puissance coloniale depuis longtemps déchue, à qui l’on doit les premières cargaisons d’esclaves africains vers ce qu’on appelait au XVIe siècle le nouveau monde, et qui n’a jamais digéré d’être remplacée en Asie par les USA. Les Pays Bas, à l’instar du Royaume Uni, voient dans leur servilité vis-à-vis de l’Oncle Sam le moyen d’avoir toujours leur empire par procuration.
Coïncidence, cela survient au moment où la nouvelle règle de Donald Trump des 50%, par laquelle il a fait lister automatiquement les entreprises américaines avec plus de 50% de capital chinois sur la liste des entités soumises à restrictions et licence d’exportation, entre en vigueur. Sauf qu’aux USA, on ne spolie rien, on négocie la vente de participations, certes sous la menace. Mais on négocie quand même.
Combien de terminaux pétroliers et gaziers, de raffineries, Shell - dont le nom complet est Royal Dutch Shell - dispose en Chine par sa joint-venture avec CNOOC - CSPC (pour CNOOC & Shell Petrochemicals Company Limited)? Allez, confisqués!
Quelle est la part du volume des marchandises débarquées dans le port de Rotterdam qui provient de Chine ? Allez, d’autres ports, d’autres pays ! Tenez, pourquoi pas les ports français et tous ceux d’Europe du Sud ? Ça tombe bien, la Chine opère déjà le port du Pirée en Grèce.
Mais attendez. Quand il y en a plus, il y en a encore !
Le foudre de guerre batave qui occupe le siège de secrétaire général de l’Otan a déclaré que la Chine forcera la Russie à attaquer l’Otan ! Fu Manchu actionnant son proxy moujik, le couteau entre les dents et les puces issues de machines à laver implantées dans son cerveau! Le grand retour du péril jaune, expression que l’on doit, pour la petite histoire, à Napoléon III. Bientôt un nouveau sac du Palais d’été tant qu’on y est ?
Sentant le sol se dérober sous leurs pieds, les leaders européens sont de plus en plus en irrationnels.
La Chine n’a jamais été une puissance conquérante mais commerçante, certes un peu à sens unique. La Chine, c’est la grande muraille. La Chine, c’est le monopole de la fabrication de la soie - une technologie - trois mille ans durant, jusqu’à ce que des moines byzantins subtilisent des vers à soie et les passent en contrebande en Occident dans leur cannes de marche en bambou, rappelle à juste titre Arnaud Bertrand à propos des terres rares.
La Chine, ce n’est aucune projection de son armée loin de ses frontières. La Chine, ce sont les routes de la soie qu’elle a décidé de protéger en offrant des technologies de missiles à des Etats qu’elle juge fiables - Iran, Yémen etc. - parce que leur donner les moyens de se défendre contre l’empire américain est la meilleure manière de sécuriser ces routes sans intervenir militairement. Routes de la soie qui comprennent également ses voies de commerce maritime.
Bref, en Occident, on ne comprend pas grand chose à la Chine - ou bien on fait mine de ne pas comprendre pour fabriquer un ennemi. Nous y reviendrons, comme annoncé dans l’article ci-dessous.
[ Republication ] Après les matières premières russes, les métaux chinois...
C’est la fin des voitures électriques, de l’industrie de batteries en Occident montée à coup de centaines de milliards de subventions publiques, de la “transition écologique” et de l’industrie des drones.