Habemus deconnam (bis)
Quand la Curie se moque de Donald Trump, Donald Trump se moque de la Curie.
Le président américain est un bien intriguant personnage. Tout outrance sur les réseaux sociaux et lors de ses discours, il fait preuve, en revanche, d’une civilité et d’une courtoisie absolues avec ses hôtes, y compris ceux qu’il n’apprécie pas. Difficile de trouver un exemple où il a humilié en public un interlocuteur, à l’exception de l’incident avec Zelensky dans le Bureau ovale. Le président ukrainien l’avait, cela dit, amplement mérité, et nous avouons avoir ressenti un plaisir coupable à voir ce maître-chanteur en kaki remis à sa juste place.
Pourquoi donc le président des États-Unis a-t-il publié une photo générée par intelligence artificielle le représentant en pape ? Croire que c’est une nouvelle extravagance irréfléchie d’un homme qui ne se contrôle pas serait naïf. On ne provoque pas sans raison l’ire, certes feinte chez certains pour des raisons de posture politique, de nombreux catholiques qui constituent une part importante de son électorat. D’autant que d’éminents membres de son administration, à commencer par son vice-président, JD Vance, sont eux-mêmes de fervents catholiques.
Pendant que les marchands du temple crient haro sur le baudet, examinons de plus près ce qui se déroule aux États-Unis et en Europe.
Campagne massive de décrédibilisation, comme en 2017
L’establishment américain – l’État profond, diront certains – tente de faire à l’administration Trump 2 ce qu’il a fait à l’administration Trump 1 : la faire passer pour une dictature corrompue, la castrer, l’empêcher, par une pression médiatique constante alimentée par d’incessantes fuites et des assertions mensongères visant à créer hystérie et angoisse dans l’opinion publique, de mettre en œuvre les politiques pour lesquelles Donald Trump a été élu.
Cette fois ci, bien mieux préparé à l’exercice du pouvoir qu’il ne l’était en 2017, entouré d’une équipe robuste qui partage sincèrement ses orientations, Donald Trump n’a pas l’intention de céder au strident chant des sirènes délivré à pleine puissance par des médias mainstream dont la crédibilité et l’audience sont en chute libre. Il semble avoir la ferme intention de ne laisser personne influer sur le cap qu’il s’est fixé pour son pays.