[ Ta Katie t'a quitté ] HelloQuitteX
Une énième campagne visant à organiser une nouvelle migration de gnous de X vers d'autres plate-formes a été lancée et culminera ce 20 janvier. Une seule question : qui finance ?
Ce “progressisme” bourgeois et parisien - vous savez, ce camp du bien qui passe son temps à corriger les pages Wikipedia pour y ajouter “extrême droite” et “complotiste” à la biographie de toute personne ne se pliant pas à sa doxa - avait déjà tenté (et lamentablement échoué ) il y a deux ans à inciter les utilisateurs à quitter Twitter qui venait d’être racheté par Elon Musk.
Ce sont ces mêmes progressistes qui se sont acharnés à tuer le mouvement des Gilets jaunes à partir du moment où il se sont rendus compte que, faute de l’avoir l’initié, ils ne le contrôlaient pas et ne pouvaient pas en tirer parti politiquement pour préserver leur monopole de la parole, d’autant que l’écrasante majorité des Gilets jaunes n’adhérait pas à leur “progressisme”. Tout ceci n’est qu’une sombre histoire de domination sociale. Lire à ce sujet l’excellente analyse de Hashtable.
Notez que ce n’est pas la première fois qu’un réseau social fait l’objet d’une telle campagne de dénigrement. Souvenez-vous des attaques contre Facebook avec la vraie-fausse lanceuse d’alerte, “groomée” par un ancien porte-parole de Barack Obama et financée par le milliardaire “philanthrope” Pierre Omydiar, le fondateur d’Ebay.
Cette fois-ci, il s’agit d’une campagne en faveur de la migration de gnous bien mieux planifiée et exécutée que la précédente, sur la base d’une application qui aurait été développée par des chercheurs du CNRS et qui serait hébergée sur un serveur du CNRS, le tout accompagné d’un énorme battage de la grande presse. Outre les lourds problèmes juridiques que soulèvent les moyens utilisés - problèmes mis en évidence par Régis de Castelnau qui affirme qu’on peut parler d’au moins deux délits dont un passible de dix ans de prison - une et une seule question importe : qui finance ? Parce que cela a un coût et n’est pas le fait de bénévoles regroupés dans un simple collectif.
Internet, c’est formidable. Internet fait mentir Lavoisier, rien de ce qui y est créé ne s’y perd !
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Si des moyens publics, ceux du CNRS, ont été utilisés avec l’aval des autorités françaises pour développer cette application et l’héberger, l’inévitable riposte américaine sera brutale. A moins que, malgré le battage médiatique, cette campagne n’accouche d’une souris kawai, ce qui semble être le cas puisque HelloQuitteX, qui paie son abonnement sur X, compte moins de 6000 abonnés...
Qu’à cela ne tienne. Raphael Glucksmann - qui a peur mais n’a pas de honte comme va le proverbe berbère - affirme diriger cette campagne. “Des dizaines de milliers à quitter X afin de pas nourrir les algorithmes d’Elon Musk”? L’algorithme au cœur de X est public. On peut en télécharger le code source sur Github. Il suffit alors de l’analyser, si on dispose des compétences idoines, pour comprendre ce qu’il fait.
Lueur dans la nuit: tous ces gens qui signalent leur vertu en quittant X ne reviendront pas comme la première fois, à moins de vouloir subir une humiliation publique de proportion biblique. Ceux qui comparent ce chant du départ à celui des membres de l’Ordre du temple solaire vers Sirius n’ont pas tout à fait tort : c’est bien un suicide politique et social, dont leurs auteurs ont la pleine et entière liberté.
Pendant ce temps là, Thierry Breton, qui va cachetonner en infraction aux règles européennes (elles exigent deux ans de réserve) chez Bank of America, se permet encore de donner des leçons qui éclairent d’un jour toujours plus cru la panique qui l’étreint et combien peu sont attachés à la démocratie ceux qui prétendent nous diriger.
La liberté d’expression est protégée constitutionnellement dans tous les Etats membres de l’UE ainsi que par la Déclaration européenne des droits de l’Homme et la Charte des droits fondamentaux de l’UE. Le contrôle de l’exercice d’une liberté se fait a posteriori par une et une seule institution : la justice. Etant donné qu’Elon Musk ne s’exprime pas depuis un pays de l’UE, c’est donc la justice américaine qui est compétente pour contrôler ses propos, ce qu’elle ne peut pas faire, premier amendement oblige…
Ah mais attendez ! Mais ! Mais! Mais!
Non ?
Déjà ?
Cascade réalisée par une professionnelle, à ne pas reproduire chez vous. Mme Tondelier a toute de même réclamé au Grand Jury RTL la semaine dernière l’interdiction pure et simple de X. On l’a vous dit, à ne pas reproduire chez vous.