[ Jeux Olympiques ] Après la Cène, la Seine
Le triathlon amputé de sa natation ? Parfaitement prévisible. Même les Suisses, qui ont une bonne longueur d'avance sur la France, ne parviennent pas à maitriser les aléas de la météo.
Ne faut-il pas être c… comme un parisien pour croire que se baigner dans un fleuve est possible (on ne se baigne que dans des rivières et le plus près de leur source) et exiger des investissements pharaoniques – 1,4 milliard d’euros pour ces seuls JO - alors que, au hasard, les réseaux d’eau potable souffrent d’un sous-investissement chronique depuis la vague de privatisations amorcée au milieu des années 1980 ?
Après la catastrophe de la Cène lors de la cérémonie d’ouverture, encore un nouveau gros flop en vue pour ce début des Jeux Olympiques à Paris. Non pas qu’un silure bleu lubrique en string et d’autres outrancières danaïdes - en fait des satyres déguisés - risqueraient de croquer tout crus les athlètes façon les dents du Pont Neuf, castors comme témoins. C’est tout bonnement une histoire d’excréments. Si le taux de contamination fécale dans la Seine ne baisse pas drastiquement dans les prochaines heures, le triathlon perdra son épreuve de natation. Le premier qui dit “à la Seine comme à la ville” passe dans les égouts incontinent.
C’était un tantinet prévisible. Même les Suisses qui se sont force équipés pour purifier leurs eaux, notamment autour et dans le lac Léman et jusque dans le Rhône, ne parviennent pas à maitriser les aléas de la météo, et ses inévitables débordements dans la nature.