Le vaccin anti-grippe, remède politique
Avec le vaccin contre la grippe, rien ne va. Mais en France, la classe politique est motivée à le rendre obligatoire. Elle n'avait déjà rien dit après l'affaire Sanofi...

Les députés ont approuvé en commission des affaires sociales, préalable avant que le texte soit voté dans l’hémicycle, l’obligation vaccinale contre la grippe pour les résidents en Ehpad et les soignants. Voir des représentants du peuple, élus par eux, se plier à un “impératif” qui reste absolument pas tangible au vu de l’efficacité des produits sur le marché, qui va tout à la foi à l’encontre du code de déontologie médicale, du code de la santé publique et de ceux qu’ils sont censés représenter – le faible taux de vaccination est un tantinet parlant – donne une petite idée de la totale déconnexion de la classe politique en France. Ou de leur prétention à se croire au dessus du “bas peuple”. Ou de leur totale ignorance de la question.
Quelle urgence justifie de vacciner une partie de la population, celle captive des Ehpad – qui se voit une nouvelle fois stigmatisée soit dit en passant – et celle non moins dépendante des professionnels de santé exerçant en établissement qui risquent de fuir un peu plus des structures passablement dégarnies – puisqu’ils ne veulent pas majoritairement de cette vaccination ? Précisons à ce stade que l’on parle strictement du vaccin contre la grippe, et que ce propos n’est pas anti-vax comme certains pourraient grossièrement l’arguer, mais éclairé par des données tout ce qu’il y a de plus scientifiques et, le comble, tout ce qu’il y a de plus officielles.


