L'info sous les radars
"Je ne parle pas aux journalistes, je réponds juste aux questions.” - Jacques Dutronc.


Espion lève-toi. Avec des agents marocains de la DGST, du Mossad etc. en résidence à la DGSI, les Américains qui rentrent comme dans un moulin donner des ordres directement à l'état-major comme sous la IVe République, qui opèrent une station de la CIA (située au dernier étage de l’immeuble du Figaro) comptant plus d’une centaine d’agents et qui ont accès sur le sol français aux hubs des câbles sous-marins qui sont surveillés par la direction technique de la DGSE, les avertissements du général Bucquet semblent bien vains…
Que des concurrents, des adversaires nous espionnent, rien de plus normal. C’est le jeu. Ce qui est inacceptable est de que des alliés, en premier chef les Etats-Unis, le fassent, notamment par l’entremise d’autres alliés comme l’Angleterre, l’Allemagne, la Belgique, le Danemark, le Canada etc.


Paroles, paroles. Zelensky n’a toujours pas compris que le monde se fiche de ce que lui et l’Ukraine acceptent ou pas. La guerre en Ukraine ne se joue pas en Ukraine. Un proxy est par nature un “patsy”, un pigeon, un gogo. Des ravages de la cocaïne…
Le temps du président ukrainien est compté. Son état-major ne supporte plus d’envoyer vague après vague des soldats ukrainiens se faire laminer par l’artillerie et l’aviation russe. Pour qu’il soit débarrassé du sinistre clown qui joue au président, il suffirait que cet état-major élimine les commissaires politiques nazis/ultranationalistes mis en place à tous les niveaux des forces armées et de l’appareil sécuritaire ukrainiens par les Américains et les Anglais à partir de 2014 et dégage les conseillers étrangers.
Etant donné l’incompétence et le grégarisme des “leaders” européens, les élections de mi-mandat américaines décideront du cours de ce conflit. Et nous avons exposé ce qui, à un moment où à un autre, arrivera. A partir du moment où la guerre en Ukraine n’a pas permis d’affaiblir la Russie et Vladimir Poutine mais a abouti au contraire à les renforcer - en politique intérieure, sur la scène internationale, économiquement etc. - l’Ukraine n’est plus d’aucune utilité aux Américains et à l’Otan. Qui n’auront aucun scrupule à acter la perte d’une partie de son territoire au profit de la Russie.
Boussole qui indique le Sud. Le Monde affirme dans un éditorial non signé que les référendum de rattachement enferment Vladimir Poutine dans la guerre. Non, c’est l’Occident et l’Otan qui ont enfermé l’Ukraine dans la guerre en ne cherchant pas une solution diplomatique et en utilisant l’Ukraine pour affaiblir la Russie. Ce qui a eu l’exact effet contraire. La Russie et Vladimir Poutine en ressortent renforcés, sur tous les plans.
L’Occident n’a pas la capacité de fournir plus d’armes et de munitions à Kiev. Il n’y aura bientôt plus assez d’Ukrainiens pour se battre… Pas de pénuries en Russie - d’énergie, alimentaire, de munitions et hommes.

Une fois encore, cette guerre est perdue depuis 2014. Ne pas avoir recherché de solution diplomatique est criminel.
Du gaz dans l’eau. Le sabotage des gazoducs Nordstream 1 et 2 en mer baltique est un acte gravissime. Celui qui l’a accompli devra en payer le prix, fort.
On nous dit que ce sont les Russes. Comme on a dit que les Russes bombardaient la centrale de Zaporojié, pourtant sous leur contrôle. Qui donc serait assez stupide pour frapper ses propres infrastructures critiques dans le seul but de faire un “false falg” ou de donner un avertissement, alors qu’il suffit de fermer le robinet ?
Qui a dit le 7 février 2022 que Nordstream devait disparaître ? N’est-ce pas Joe Biden, président des Etats-Unis d’Amérique ?

Pas évident du tout de faire sauter des tuyaux conçus pour résister à la fois à la pression du gaz, à celle de l’eau, aux collisions et à la corrosion, d’autant qu’ils sont au surplus blindés et conçus dans des alliages spéciaux. Et sont protégés par un système très dense de surveillance sous-marine (hydrophones et capteurs en tous genres).
Judicieux de rappeler la fumeuse “Operation Northwood” validée par l’ensemble de l’état-major américain en 1962 et qui ne fut censurée qu’une fois sur le bureau de Robert McNamara, le secrétaire à la Défense de Kennedy. Il s’agissait de sciemment frapper par des attentats, réalisés par des exilés cubains actionnés par la CIA, des cibles américaines (navires, avions, infrastructures civiles etc.) sur le sol américain pour créer de toutes pièces le prétexte d’une invasion de Cuba.
On reparle du drone sous-marin d’origine occidentale chargé de plusieurs centaines de kilos d’explosif intercepté en 2015 par la marine suédoise près des gazoducs dans les “Baltapp” (Baltic approaches, le jargon otanien utilisé pour décrire le passage de la mer baltique à l’océan atlantique) commandées par l’île danoise de Bornholm, au large de laquelle le sabotage a eu lieu, alors que ce sont les eaux les plus surveillées du monde en matière de lutte anti-sous-marine ?
Deux questions importent.
La première : qui, dans la région, possède la capacité de procéder à un tel sabotage dans la Baltique ? La Russie certes, qui a quinze ans d’avance sur l’Occident en matière de drones sous-marins et de torpilles à cavitation. Et individuellement ou sous l’égide de l’Otan, les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne, la Pologne, la Suède, la Finlande et la Norvège. Veuillez noter que le gazoduc qui relie dans le même coin la Norvège à la Pologne n’a pas été touché.
La deuxième: à qui profite le crime?
Nous ne sommes pas à l’abri d’actions d’imbéciles, qui sont légions dans les centres de pouvoir occidentaux, ayant cru opportun de refaire un Rainbow Warrior…
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