L'info sous les radars
"Vous savez que les hommes politiques et les journalistes ne sont pas à vendre. D'ailleurs, on n'a pas dit combien." - Coluche.
Ikhwani. Si l’islamo-gauchisme est une idéologie délétère, il ne faut pas oublier que le clientélisme confessionnel ne connait pas de bord politique. Il faut interdire en France les Frères musulmans, une organisation qui soutient le terrorisme. L’ensemble des organisations terroristes islamistes sunnites sont issues des Frères musulmans.
Comme tous les salafistes, les Frères musulmans ne reconnaissent qu’une seule loi, la charia. Ils ne cherchent absolument pas à s’intégrer comme on peut le lire dans cette tribune de deux chercheurs du CNRS dans le JDD. Ils cherchent à imposer une doctrine, une allégeance, un mode de vie et un système politico-juridique moyenâgeux et totalitaire, d’abord à l’ensemble des musulmans qui dans leur écrasante majorité ne les partagent pas. Avec pour horizon d’imposer le califat.
Interdire les Frères musulmans permettra d’interdire les associations par lesquelles ils distillent leur idéologie et d’assécher leur financement. Comme l’a fait la Jordanie, par une décision de justice de sa cour constitutionnelle.
100% de velours. Vladimir Poutine ne concède rien. Il accorde une trêve de manière unilatérale suggérée par le patriarche Kirill, chef de l’église orthodoxe russe. Alors que Zelensky a interdit - sans que cela ne provoque aucune réaction en Occident, la liberté de conscience étant pourtant une liberté fondamentale - l’église orthodoxe ukrainienne schismatique, indépendante de la russe, de la grecque, de la serbe etc.
Cent pour cent de velours, d’autant que les températures sont tombées de manière permanente en dessous de zéro, et qu’il faut deux semaines pour que le sol gèle et permette l’offensive d’hiver. En attendant, si les frappes en profondeur ont été suspendues pour 36 heures, le “hachoir à viande” de Bakhmut fonctionne à plein régime. Soledar vient de tomber.


Tank il y aura des Ukrainiens. Les “livraisons” d’AMX-10 RC (un blindé de reconnaissance léger, non pas médian à 15 tonnes à vide), de Bradley américains et de Marder allemands (des blindés d’infanterie), est une absurdité de plus. En tout, entre 100 et 150 unités qui sont efficaces quand il s’agit de courser des technicals (des pick-up militarisés) dans la bande sahélienne ou de se confronter à un adversaire n’ayant pas ou peu d’artillerie lourde (missiles compris) et de moyens antichar.
Une brigade d’infanterie mécanisée américaine comprend près 200 Bradleys. On ne livrera à l’Ukraine pas de quoi équiper une brigade. Et du matériel disparate que les Ukrainiens ne savent pas opérer (des mois voire des années d’entraînement sont nécessaires pour utiliser convenablement du nouveau matériel dans le cadre d’opérations combinées). Ils seront incapables de maintenir et de réparer ces blindés, puisque leurs échelons de soutien ont été anéantis, qu’ils ne disposent pas des pièces ni des munitions. La maintenance devra se faire en Pologne, à 1 000 km de la ligne de front…
Sans compter qu’il est aujourd’hui évident que le concept de “battle group”, de brigade de combat otanien a montré son inefficacité face à celui de “bataillon tactique” russe. Ces bataillons tactiques, entre 1 000 et 1 500 hommes, disposent d’une puissance de feu supérieure (propre artillerie lourde) et de presque autant de blindés qu’une brigade otanienne de 4 000 hommes. D’un côté, vous avez l’arrogance occidentale fondée sur la croyance que la technologie fait gagner des guerres, de l’autre une armée configurée pour une guerre continentale où l’économie des forces est fondamentale, c’est à dire que l’infanterie n’est utilisée que pour nettoyer ce que l’artillerie et les chars de combats ont d’abord laminé.
Des stratèges de génies ces Occidentaux… Le jour où les opinions publiques prendront conscience de la catastrophe qu’ont causés les USA, l’Otan et l’UE, combien de temps avant que le château de cartes s’effondre?


Guerre de sécession. L’Etat du Missouri, par son ministre de la justice - tous les États américains ont leur ministre de la justice puisque chaque Etat a ses propres lois - attaque en justice l’administration Biden pour non respect du premier amendement. En produisant les preuves que la Maison Blanche et le gouvernement fédéral ont exigé des réseaux sociaux la censure de certaines personnes durant la Covid, qu’il s’agissait d’une politique délibérée. Nous vous disions que les “Twitter Files” allaient prendre du temps à percoler, et que comme souvent aux USA, c’est par voie de justice que cela apparaîtra à l’opinion.


Débarquement. Après les chars débarquant au Havre alors qu’ils devaient rejoindre l’Allemagne (pour alors ne pas les débarquer à Hambourg ?), un porte-avions américain et des Marines débarquent à Marseille. Pour un exercice militaire.
Ces armes sont pointées sur nous, Français, pas sur un ennemi qui n’existe pas à nos frontières. C’est le retour de l’Amgot (Americain Governement in Occupied Territories), véritable colonisation que les Américains avaient failli imposer en 1944. Car oui, Roosevelt et sa bande voulaient placer la France sous le même statut que l’Allemagne et l’Italie, alors que la France comptait au rang de vainqueurs. Dès 1942, ils avaient travaillé à s’arranger avec la France de Vichy pour ce faire et pour écarter de Gaulle. Washington n’est pas notre ami. Fort heureusement, Washington n’est pas le peuple américain, qui lui reste notre ami.

Qui a peur du grand méchant loup ? L’Occident ne fait plus peur. En trente ans, toutes ses interventions militaires se sont soldées par des défaites cuisantes, non sans provoquer d’incessantes catastrophes humanitaires. La tentative d’affaiblissement de la Russie a non seulement lamentablement ratée, mais au eu l’effet inverse.
Les USA et les Israéliens croient être en position de frapper l’Iran. Ils commettent l’exacte même erreur que celles commises en Afghanistan, en Irak, en Libye, en Syrie et en Ukraine.
Le meilleur moyen de s’assurer que les Iraniens n’acquièrent pas l’arme nucléaire est de laisser régler leur affaires tous seuls. D’arrêter de fomenter des émeutes visant au changement de régime, d’arrêter d’être en permanence en conflit en imposant des sanctions.
Les Iraniens n’ont pas oublié l’atroce régime du Shah soutenu par l’Occident, bien pire que celui des mollahs. Les Iraniens n’ont pas oublié les 800 000 morts de la guerre Iran-Irak. Déjà l’Occident avait mené sans succès une guerre de proxy en armant l’Irak et en sanctionnant l’agressé. Avec le succès qu’on connaît, c’est à dire encore une défaite cuisante. La France était allée à l’époque jusqu’à fournir des super étandards pris sur les dotations de l’armée de l’air française avec des navigateurs de l’armée de l’air française pour mener la guerre des pétroliers …


Guerre de sécession, bis. Ceux qui pour la sécurité de leurs biens et de leur personne ne peuvent compter que sur la force publique, peuvent dans les faits compter sur personne. Aux USA, les appels à définancer la police issus de mouvances dont les fonds sont abondés par des fondations “philanthropiques” du type Soros, ont résulté par un aggravement dramatique de la criminalité et de la violence.
Car les riches ont les moyens de vivre dans des ghettos sécurisés par des forces de police privées et armées. La privatisation de la police est l’ultime étape dans la confiscation des ressources publiques par une petite minorité à son propre profit. C’est l’aboutissement du néolibéralisme, qui n’est que néo-féodalisme.


Numéro vert. Le problème est le marché de l’électricité européen. Tout le monde s’accorde à dire que ce fut une “connerie” (dixit Jancovici) qui n’a bénéficié à personne si ce n’est à des spéculateurs parasitaires ne produisant rien, ne créant aucune valeur sauf pour eux-mêmes.
Ce marché européen est la cause de la désindustrialisation rapide de l’Europe. Il s’agit donc de ne surtout rien changer. Ça ne fonctionne pas, ça provoque des catastrophes? Doublons la dose. Et créons un numéro vert. Un de plus. Civilisation du hochet.

Ach Gross problem ! La Deustche Bank, institution financière corrompue ayant blanchi des centaines de milliards de dollars sur les marchés européens et surtout américains, est le plus gros risque bancaire européen. Quinze ans que ça dure, et rien n’a été fait pour restructurer l’affaire.
Alors que c’est tout de même simple. Il suffit de nationaliser sans contrepartie (les actionnaires perdent tout leur argent, c’est le risque que court tout investisseur) tout en garantissant l’ensemble des dépôts sans plafond. Et de sortir le lance-flamme pour nettoyer et apurer. C’est d’ailleurs ce qu’on aurait dû faire dès 2008, au lieu de continuer à financer des banques qui n’ont en rien changé leurs pratiques.
Là, la BCE exige juste un relèvement des fonds propres, sparadrap sur une jambe de bois.
Casse dans les CAF (la suite). La branche famille de la Sécu a attribué 477 millions d’euros de nouveaux contrats à des cabinets de conseil afin de maintenir à niveau ses systèmes informatiques. La page de la polémique sur le recours aux cabinets conseils pas plus tournée que réglée – le texte voté au Sénat pour encadrer ces missions n'est toujours pas inscrit à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale –, la caisse nationale des affaires familiales (CNAF) remet le couvert.
On se rappelle que c'était déjà le cabinet McKinsey qui avait été retenu pour remettre à plat, dans les CAF, et moyennant 4 millions d’euros, le système informatique pour un versement des prestations “au plus juste” dans le cadre de la réforme des APL. Avec le succès que l'on a vu... Bugs en tous genres, retards dans le traitement des dossiers et le versements des prestations, etc etc. Encore aujourd’hui, tout n’est pas réglé.
Rebelote donc ? En tout cas, on retrouve peu ou prou les mêmes à se partager les marchés, les Capgemini, Sopra, Innetum, Accenture et autres Atos. Les salariés, eux, se partageront les miettes. La valeur du point d’indice n’a augmenté que de 3,5 % en dix ans.