L'info sous les radars
“L’information exposée dans les circonstances les plus choquantes est celle dont le public se souviendra" Aristote (déjà)
Dans cette rubrique en période de vacances, nous revenons sur des informations passées sous les radars des grands titres de la presse, sur les soubresauts de notre vie politique, économique, sociale, locale comme nationale ou internationale. Loin, très loin des communiqués et conférences de presse. État des lieux pas exhaustif, mais condensé, de tout ce que l’on vous a zappé ou balayé sous le tapis.
Caliméro pénitent. Aveu brutal de Katy Tur, l'une des présentatrices stars de MSNBC, la chaîne d’info américaine.
“Les gens ne nous font plus confiance et cela me fait m’interroger si mon métier, tel que je le pratique, ne fait pas plus de mal que de bien”.
En matière d’information, seulement 16% des Américains font confiance à la presse écrite, 11% à la télévision.
Il se trouve que Katy Tur a été prise en train de reprendre en direct les éléments de langage que le conseiller en communication d’Andrew Cuomo, alors gouverneur démocrate de l’Etat de New York, lui envoyait par SMS …
“N'ouvre la bouche que si tu es sûr que ce que tu vas dire est plus beau que le silence”, va le proverbe arabe.



Ca sent l’roussi. Guillaume Séchet est météorologue sur BFMTV. Dans ce twittos, il nous apprend que les particules fines en suspension dans l’air se déplacent quand l’air se déplace, avec le vent, quoi. C’est fou, non ? Révolution copernicienne.
Et il affirme que si l’on sentait hier soir une odeur de brûlé à Paris et que le ciel était tout embrumé, c’est parce que les particules fines causées par les incendies en Gironde étaient remontées jusqu’à la capitale.
Alors que le SDIS des Yvelines au même moment informait la population…


Et son collègue du service “technologie” de BFMTV ajoutait …

“Brebis tondue mesure le vent”, va le proverbe français.
Russarguties. Même pas de pénurie de Nutella, de Kinder, de Toblerone et de moutarde à Saint Petersbourg !
Mais que fait Bruno Le Maire Le Grand Guerrier, vous savez, celui qui devait amener l’effondrement de l’économie russe ?
Quoi ?
Il a rentré les mauvaises coordonnées dans le calculateur de tir du missile économique qui devait frapper Moscou ?
Il a mis quoi ?
48°86’67”N et 02°33’33’’E ?
Mais ce sont les coordonnées GPS de Paris !

Plus dans cet excellent fil de l’économiste Jacques Sapir.

“L'argent vient clopin-clopant, et il s'enfuit en galopant”, dit le vieux proverbe français. Surtout quand il est aidé par le gouvernement.


(Curieusement, aucune trace de cette information sur le compte Twitter en français de l’AFP. Le hasard, sans doute…)
Cohérence, suite. 24 heures après avoir décidé de prendre de nouvelles sanctions contre la Russie, l’Union européenne va débloquer les actifs des banques russes afin de relancer le commerce international de matières premières agricoles. En clair, les sanctions ne concerneront ni l’énergie ni les produits agricoles, soit les deux premiers postes d’exportation de la Russie. Pourquoi alors ne pas lever toutes les sanctions, qui ne servent strictement à rien ?
A L’Eclaireur, un mois après le début de la guerre en Ukraine, nous avons analysé l’effet des sanctions occidentales, qui ont provoqué la pire crise alimentaire depuis 1945 et sont en passe de causer des centaines de milliers, voire des millions de morts, qu’auront sur la conscience les Biden, von der Leyen, Macron, Scholz, Trudeau etc. Ah mais c’est vrai, de conscience ils n’ont point…
“La bêtise a deux manières d'être : elle se tait ou elle parle. La bêtise muette est supportable.” Honoré de Balzac.
Le problème est que les dirigeants occidentaux parlent, mais parlent, mais parlent… Et quand ils ne parlent pas, c’est pareil.


Pognon de dingue. Quel cabinet de conseil a t-on payé à prix d’or pour trouver cela ? Vert, orange et rouge. C’est du pur génie! Pourquoi personne y a t-il pensé avant? Dîtes, on pourrait pas utiliser aussi ce code couleur pour réguler la circulation automobile ?

Lettres perçantes. Les relations russo-iraniennes avancent à grand pas. Quarante milliards d’investissement pour développer la production de pétrole et de gaz en Iran, en sus des oléoducs, gazoducs, terminaux et de la coopération industrielle tous azimuts. La Russie prend la place que les Européens ont du laisser à cause des sanctions américaines contre l’Iran. Encore.
L’analyse du professeur Marandi est celle que fait à peu près l’ensemble des pays non-occidentaux, qui se fichent de l’Ukraine comme de l’an 40. C’est bien l’expansion de l’Otan vers l’Est et le coup d’Etat fomenté pas les Américains, l’Otan et l’UE en 2014 qui sont à l’origine de la crise ukrainienne. Et l’UE s’est bien tirée une balle dans le pied avec ces sanctions.
ll est temps de comprendre qu’il va falloir exiger de nos amis américains qu’ils retournent s’occuper de leurs affaires sur leur continent.
Ça tombe bien. Les élections de mi-mandat devraient amener un lourde défaite des démocrates et le contrôle des deux chambres du Congrès par les républicains, qui, crise économique aidant, devraient retourner vers plus d’isolationnisme. Voir le fil de ce député républicain ci-dessous.


Yankee go home ! Les Américains sont en train de se faire virer du Moyen-Orient. Après le voyage calamiteux de Biden, voilà que Erdogan exige le départ des troupes américaines de Syrie dans le cadre du processus d’Astana.
Il est impératif d’exiger des Américains qu’ils retournent se mêler de leurs affaires sur leur propre continent. Visiblement, les Européens sont les seuls à ne pas le comprendre.
Même Pascal Boniface le dit.

On refait le match. Mario Draghi a perdu le vote de confiance du Sénat le 14 juillet. Il doit partir. Point final.
Quant aux représentants de la “caste” qui ont mené l’Europe et le monde dans le fossé, ils est également temps qu’ils partent, définitivement. Rappelons qu’avant d’être le patron de la Banque centrale européenne, Mario Draghi travaillait chez Goldman Sachs où il a aidé la Grèce à truquer ses comptes publics pour rentrer dans l’ Euro, ce qui dix ans après donna la crise dont le pays d’Homère ne s’est pas encore remis.
Et l’Euro est déjà mort. L’inflation étant là pour rester, ce sont les Allemands qui le zigouilleront. Si Olav Scholz paraît suffisamment bête pour sacrifier l’Europe à l’Ukraine, il est peu probable que les entreprises, le patronat et les syndicats allemands vont le laisser sacrifier l’économie allemande pour sauver l’euro.