L'info sous les radars
"Etre informé de tout et condamné ainsi à ne rien comprendre, tel est le sort des imbéciles." George Bernanos
Dans cette rubrique en période de vacances, nous revenons sur des informations passées sous les radars des grands titres de la presse, sur les soubresauts de notre vie politique, économique, sociale, locale comme nationale ou internationale. Loin, très loin des communiqués et conférences de presse. État des lieux pas exhaustif, mais condensé, de ce que l’on vous a zappé ou balayé sous le tapis. Et passé à la moulinette de L’Eclaireur.


Refiler le singe. Le gouvernement se permet de décider d’une suspension - veuillez notez qu’il ne s’agit pas d’une exonération, suspension signifie que l’impôt restera dû - des impôts locaux dont il ne détermine pas le taux et qu’il ne perçoit pas. Les collectivités territoriales, communes en tête vont être ravies, et vont encore devoir essuyer les plâtres, voire éteindre l’incendie financier causé par l’Etat...
L’égalité devant l’impôt? Partie en fumée ? L’Etat peut dédommager ou verser des aides sur son budget au titre de catastrophe naturelle. Pourquoi ne le fait-il pas ?
La quasi-totalité des graves déficiences constatées en France, celles sur la lutte anti-incendie étant les dernières, sont des déficiences de l’Etat. Les collectivités, elles, font leur travail tant bien que mal. Gabriel Attal a beau jeu de faire le généreux sur le dos d’institutions dont il ne contrôle pas les ressources.
Alors qu’en France tout va bien… En France, un litre sur cinq s’évaporerait dans la nature. Un moyenne officielle, autour de 20 à 25 %, qui cache mal les disparités. A Pusignan, dans le Rhône, c’est un litre sur deux qui part dans la nature. A Lyon, le réseau laisse fuiter chaque année l’équivalent de 5 400 piscines olympiques. A Nîmes, la gestion de l’eau potable, déléguée à Véolia après La Saur, patauge toujours. Malgré l’assurance de travaux sur le réseau pour boucher les fuites, rien n’a changé : un litre sur trois s’exfiltre toujours. Mais il est assurément plus simple et plus facile quand on cause sécheresse et pénurie d’eau d’invoquer le dérèglement climatique – dont on rappelle qu’il sera autrement plus difficile à contrer et n’a en fait aucun impact sur les ressources en eau.
Il est tellement plus simple de dramatiser la situation italienne, équivalente à la française, pour détourner l’attention du lecteur…


Communautés de communes. Certains commencent à s’inquiéter pour leurs mandats locaux, par lesquels seuls ils existent encore. Ils ont raison. Très vraisemblablement qu’aux prochaines municipales ils seront balayés. Les résultats des dernières législatives le montrent. Vu l’effondrement généralisé du pays qui depuis 2 ans s’enfonce dans des crises créées de toutes pièces, peu probable que cette tendance s’inverse.
L’électorat ne leur est pas favorable ou est bien trop imprévisible car insensible au clientélisme ? Ils ont déjà couché leur petite arithmétique. Il faut changer l’électorat afin qu’ils puissent conserver leurs mandats. Ces grands démocrates républicains ne supportent pas l’idée de l’alternance. Leur vie ne tient qu’à leur hochet.
Il est impératif de “renforcer la communauté municipale” en accordant le droit de vote aux étrangers, nous dit François Rebsabem. N’existe t-il pas en France qu’une seule communauté, la communauté nationale ?
Les ressortissants de pays de l’Espace économique européen (EEE) résidents permanents en France - c’est à dire depuis plus de 5 ans - bénéficient du droit de vote aux élections locales. Il suffit qu’ils s’inscrivent sur les listes électorales.
Les ressortissants de pays-tiers de l’EEE peuvent demander leur naturalisation. Ils ont la possibilité de devenir français au bout de 5 ans de séjour régulier (sous réserve de maîtriser la langue française, de n’avoir pas été condamné à plus de 6 mois prison ferme, d’être inséré professionnellement, de s’être acquitté de leurs impôts etc.), et donc de bénéficier du droit de vote. Simple, non?
Pourquoi donc donner le droit de vote à des citoyens étrangers qui ont fait le choix, aussi libre que respectable, de rester étrangers en France ?
L’hypocrisie de ceux - toujours les mêmes - qui depuis 30 ans réclament le droit de vote pour les étrangers est sans fond. Tout comme leur inconséquence. Il suffit pourtant de regarder ce que cela a donné en Belgique. A Molenbeek, à Scharbeek, à Vilvoorde, à Forest, à Ostende etc.

Jeu de la vérité. Parmi les personnalités politiques qui émergent aux USA, Tulsi Gabard est sans doute l’une des plus intéressantes et prometteuses. Médecin, lieutenant-colonel vétéran de la guerre en Irak, démocrate, ancienne députée d’Hawaï (2 mandats), elle sait de quoi elle parle. L’une des rares personnalités politiques américaines à faire l’effort de comprendre le monde, de remettre en question 30 ans de politique américaine hypocrite et les indicibles horreurs causées par “l’Etat de sécurité nationale” et les élites “globales” autoproclamées à la Clinton-Bush-Obama-Biden. Politiques et horreurs dont les dirigeants européens ont été et sont toujours les zélés complices.
Son analyse de la situation actuelle est sans appel. Les USA se fichent de l’Ukraine. L’Ukraine n’est que le moyen de mener une guerre par procuration contre la Russie, de renforcer l’Otan qui n’est qu’un canal de vente d’armes et de ruiner les économies européennes afin d’asseoir une domination américaine aujourd’hui vacillante. Taïwan a la même fonction en Asie.
Quant à l’utilité des sanctions, est-ce bien la peine de revenir dessus ?
Et pour oser formuler des critiques aussi charpentées qu’acerbes de l’administration Biden, elle a été traitée de traitre et d’agent du Kremlin par les petits télégraphistes médiatiques de “l’Etat profond”.
Une femme politique intéressante et pleine d’avenir, on vous dit.

La petite entreprise de trafics d’influence de la famille Biden, suite On apprend par le New York Post - le plus vieux quotidien des USA qui révéla l’affaire de l’ordinateur de Hunter Biden 6 semaines avant la présidentielle de 2020, pour se voir promptement censuré par les “plateformes”, les médias mainstreams et 50 “professionnels de la sécurité nationale” affirmant qu’il s’agissait de “désinformation russe” - que le fils de l’actuel président des Etats-Unis a intercédé pour le compte du magnat de l’immobilier roumain Gabriel “Puiu” Popoviciu, poursuivi pour corruption (et condamné en 2017 à 7 ans de prison pour ce chef).
A l’époque, en 2016, Hunter Biden travaillait comme avocat pour le cabinet Boies Schiller Flexner LPP. Il prit attache avec l’ancien juge fédéral et ancien directeur du FBI Louis Freeh, lui-même devenu avocat, afin qu’il se saisisse de cette affaire, dans le but de faire exercer des pressions afin d’éviter la prison à Popoviciu.
Louis Freeh répondit à Hunter Biden “Je verrai mon bon ami Ron Noble (secrétaire général d’Interpol de 2000 à 2014, ndlr), à New York jeudi (…) Il connaît très probablement ce procureur de la DNA (Direction nationale anti-corruption roumaine), Laura Codruta Kobesi. Laissez-moi lui parler et voir s’il est possible de la rencontrer et d'engager un dialogue qui remédierait à la situation.” Louis Freeh poursuit dans un autre email adressé à Hunter Biden : “J'aimerais vous faire un paiement pour votre référence et pour votre travail continu sur cette affaire. Il s'agit d'une pratique courante… Nous aurions simplement besoin de vos coordonnées bancaires pour effectuer le virement."
Il s’avère également que Louis Freeh a en 2017 versé 100 000 dollars aux trusts des deux petites filles de Joe Biden, dans le but de s’assurer la coopération de celui qui était alors l’ancien vice-président.
Wahhabites et Moscovites. Le fonds souverain saoudien investit dans les entreprises russes du secteur de l’énergie. Quand on voit que la presse française persiste à exiger que Total Energies quitte la Russie... Heureusement que cette même presse ne s’est pas encore penchée sur la longue, stratégique et fructueuse coopération entre le secteur nucléaire français et Rosatom …

Soldiers of (mis)fortune. Il est bon de rappeler au secrétaire d’Etat américain, qui apparemment méconnait le droit international, que les mercenaires n’ont pas le droit au statut de combattant ou de prisonnier de guerre, article 47 du Protocole additionnel du 8 juin 1977 à la Convention de Genève.
"1. Un mercenaire n'a pas droit au statut de combattant ou de prisonnier de guerre.
2. Le terme « mercenaire » s'entend de toute personne :
a) qui est spécialement recrutée dans le pays ou à l'étranger pour combattre dans un conflit armé ;
b) qui en fait prend une part directe aux hostilités ;
c) qui prend part aux hostilités essentiellement en vue d'obtenir un avantage personnel et à laquelle est effectivement promise, par une partie au conflit ou en son nom, une rémunération matérielle nettement supérieure à celle qui est promise ou payée à des combattants ayant un rang et une fonction analogues dans les forces armées de cette partie ;
d) qui n'est ni ressortissant d'une partie au conflit, ni résident du territoire contrôlé par une partie au conflit ;
e) qui n'est pas membre des forces armées d'une partie au conflit ; et
f) qui n'a pas été envoyée par un État autre qu'une partie au conflit en mission officielle en tant que membre des forces armées dudit État. »
Suédois, britanniques, croates etc. qui combattent en Ukraine rentrent dans cette catégorie. Etangers aux parties en conflit, pas membres des forces armées des parties en conflit, mieux payés que les soldats ukrainiens, recrutés spécialement etc. Anthony Blinken préfère t-il que ces mercenaires soient jugés en Russie ?

Effectivement, les Etats-Unis pensent que la menace à cet “ordre fondé sur les règles” qu’ils ont eux-mêmes conçu et modifient à leur guise, réside dans le fait que d’autres pourraient également le faire, même si cela consiste juste en l’application du droit international existant.



Mort à crédit. L’Agence fédérale pour les situations d’urgence (FEMA) a déboursé 2,5 milliards de dollars pour financer le obsèques de 398 000 personnes décédées avec la Covid (c’est à dire testée positives). Cette aide financière n’est pas conditionnée au niveau de revenu. Outre la question morale que pose le remboursement des obsèques pour la seule Covid , il devient patent que le nombre de personnes réellement décédées “de la Covid et” non pas “avec la Covid” est très inférieur au plus du million avancé par l’administration Biden. 398 000, cela représente 0,1% de la population américaine.
Vu la foultitude de poursuites judiciaires intentées contre une foultitude d’institutions et de responsables américains, les mensonges et les manipulations de chiffres risquent de s’avérer très coûteuses.
D’ailleurs, 473 personnels de santé, administratifs compris, qui ont été suspendus ou licenciés pour cause de non-respect de l’obligation vaccinale anti-covid, viennent d’obtenir par un accord à l’amiable approuvé par le tribunal du district Nord de l’Illinois, leur réintégration et 10 millions de dollars de dommages et intérêts (soit 45 000 dollars par personne), en échange de l’abandon des poursuites qu’ils ont engagées en octobre 2021 contre leur employeur, le NorthShore University HealthSystem.