L'info sous les radars
“L’un des principes du journalisme moderne, c’est de ne heurter personne pour conquérir le maximum de lecteurs.” Michel-Antoine Burnier et Patrick Rambaud / Le journalisme sans peine.
Dans cette rubrique en période de vacances, nous revenons sur des informations passées sous les radars des grands titres de la presse, sur les soubresauts de notre vie politique, économique, sociale, locale comme nationale ou internationale. Loin, très loin des communiqués et conférences de presse. État des lieux pas exhaustif, mais condensé, de ce que l’on vous a zappé ou balayé sous le tapis. Et passé à la moulinette de L’Eclaireur.

L’économie pour les nuls. Le “bouclier tarifaire” revient à faire financer l’augmentation du prix de l’énergie par le contribuable, donc par la dette, donc par la planche à billet. Cela aggrave l’inflation. La ristourne de 36 centimes sur les carburants, financée par la dette, donc la planche à billet, aggrave l’inflation. L’augmentation des loyers de 3,5% aggrave l’inflation…
Juguler l’inflation signifie maîtriser l’augmentation de la masse monétaire. Il n’y a que trois leviers : les taux d’intérêts, affaire de la BCE, la baisse des impôts et taxes (TVA et TICPE en premier chef) et la réduction de la dette publique - qui eux ont un effet baissier sur les prix sans faire augmenter la masse de monnaie en circulation - et le contrôle des prix. Rien de cela n’est fait.
En résumé, nous avons un Etat qui impose aux Français le plus fort taux de prélèvement obligatoire d’Europe, un Etat incapable de garantir la sécurité, le bon fonctionnement de la justice, de l’éducation nationale, de l’hôpital, de la police et des armées. Un État qui nous prend notre argent d’un côté pour nous en rendre en sus de la redistribution normale, une partie de l’autre sous formes de chèques et de ristournes. Ne serait-il pas plus simple de nous prendre moins d’argent dans un premier temps, ce qui en sus nous épargnerait les énormes coûts administratifs, les usines à gaz administratives et les prestations de cabinets de conseil pour prélever puis redistribuer ?
Oui mais voilà, avec le “quoi qu’il en coûte” de la Covid, la dette a explosé. Et avec les génies de Bercy qui vendent des obligations d’État dont le taux d’intérêt est indexé sur l’inflation, le service de la dette coûtera 12 milliards d’euros supplémentaires cette année…


Pin-pon, les pompiers (toujours pas réintégrés). En quoi une énième palabre du G7 qui ne comprend aucun pays de l’Amazonie - à part la France et sa négligeable Guyane - est-elle d’une utilité quelconque ? Tout comme publier un tweet avec une image vieille de 16 ans ? Le problème n’est pas qu’une forêt brûle, le problème survient quand elle ne repousse pas…


A balles de ping-pong, le stagiaire? Un canon ne tire pas de balles.


Tir aux pigeons. Dans la police nationale, le niveau de recrutement des gardiens de la paix touche le fond. “Il y a 5 ou 6 ans, on n'aurait pas pris en dessous de 9/20, depuis 2 ans on descend à 7 ou 8/20. 12 c'est déjà très moyen, alors 7, c'est du niveau collège”, affirme un formateur. Et comme si cela ne suffisait pas, Macron et Darmanin n’ont rien trouvé de mieux que recruter en hâte 30 000 pékins qui, après 10 jours de formation, se verront dotés d’un Sig Pro chargé à balles réelles pour patrouiller. Mais attention, avec des “vrais” policiers “professionnels” … possédant un niveau collège.
Recette pour un désastre annoncé… On n’apprend pas à se servir d’une arme dans le cadre de mission de police en 10 jours. Et les procédures ? Ça va défourailler dans tous les sens, bavures en série et pas en légitime défense… On voudrait provoquer des conflits civils graves qu’on ne s’y prendrait pas mieux.
Inspection des impôts, les mains en l’air ! Des offres d’emplois pour des postes de contrôleurs des impôts publiés par le Trésor américain spécifiaient que les candidats devaient être prêts à faire usage d’une arme, avant d’être retirées (les annonces, pas les armes)… Les USA continuent à s’enfoncer, sous l’administration Biden, dans une dystopie totalitaire…
Glacier pil(l)é. Alors que les alertes sécheresse et restrictions d’eau s’amoncellent, et qu’en tournée en Isère, Christophe Béchu, le ministre de la Transition écologique, a annoncé que d’autres restrictions d’eau étaient sur la table, aux Deux-Alpes, la société d’aménagement de l’Alpe d’Huez (Sata), a entrepris de transformer l’eau de fonte du glacier en glace pilée pour préparer les vacances de Toussaint. Et une éventuelle ouverture anticipée de la saison de ski.
“ Le processus est simple : le glacier fond vite, l’eau de fonte est récupérée avant qu'elle ne redescende en vallée. Une pompe la remonte jusque 3 150m mètres, où une machine (100kw/h pour une capacité de 40 m3 en 15 heures) transforme l'eau en glace pilée (déposée sur les pistes par des températures entre 15 et 20°)”, détaille l’association Mountain Wilderness qui a sonné l’alerte.
On rappellera que l’eau du glacier alimente torrents et rivières, fait tourner les centrales hydro-électriques et qu’en France actuellement, une centaine de communes sont totalement privées d’eau. Ce qui n’a pas beaucoup refroidi le directeur général de la Sata. Dans une réponse à l’interpellation de Valérie Paumier, directrice de l'ONG Montagne Résilience, Fabrice Boutet dit, lui, entretenir le glacier et même reconstituer la glace. On notera à toutes fins utiles que le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, avait préconisé pour faire des économies d’énergie, de débrancher le Wifi. Toujours ça de gagné pour éviter de se faire interpeller sur les réseaux sociaux…
Pendant les affaires, les affaires continuent. Deux-Alpes toujours (on ne le fait pas exprès), une enquête publique devrait être diligentée début septembre sur le projet de téléphérique débrayable 3S (assorti de trois gares) prévu pour remplacer l’actuel Jandri Express. On rappellera que ce projet de nouvel équipement est au cœur du dossier qui oppose la Sata, la société d’aménagement de l’Alpe d’Huez qui a remporté le marché de l’exploitation de la station des Deux-Alpes, à la Compagnie des Alpes, son (gros) malheureux concurrent, qui a porté l’affaire devant les tribunaux. Dossier sur lequel le parquet de Grenoble a ouvert une enquête préliminaire pour favoritisme.


Deux poids, deux mesures. Si des séparatistes hawaïens voulaient faire de leur île un pays indépendant, que la Chine avait passé une loi sur ses relations avec Hawaï lui apportant six garanties et y avait envoyé en visite officielle son troisième personnage de l’Etat et appelait son gouverneur “président”, que feraient les Etats-Unis ? La question est valide. Vous avez le temps nécessaire à ce qu’un missile intercontinental à têtes nucléaires vous arrive dessus pour y répondre.

Extorsion. Ainsi donc, pour Volodymyr Zelensky, recevoir des dizaines de milliards d’euros d’argent des citoyens de l’UE est normal. Chiche qu’on demande par référendum aux citoyens de l’UE s’ils sont d’accord ?
Et pendant ce temps-là, la chaîne américaine CBS censure un documentaire qu’elle a produit exposant que moins de 30% des armes livrées à l’Ukraine atteignent ceux à qui elles sont destinées … Documentaire qui peut être visionné ici. Eh oui, sur internet, la censure est impossible.


Et l’opinion publique a basculé, depuis un bon bout de temps.




Pas de bras, pas de chocolat. Nous le disons depuis début mars : l’impact des sanctions occidentales sur la Russie sera nul, sauf pour les pays en voie de développement. La situation du Kenya n’est pas un cas isolé. Toute la corne de l’Afrique commence à mourir de faim. Pareil dans la bande sahélienne. L’Histoire jugera très durement ceux qui ont transformé un conflit strictement régional en une crise alimentaire mondiale.

Position latérale de sécurité. Dans laquelle cet animateur de CNN est mis par Roger Waters, bassiste et fondateur de Pink Floyd, à propos de l’Ukraine et de Taïwan.