"Massacre de Boutcha": mauvaise presse
Personne ne semble avoir retenu les leçons du faux charnier de Timisoara en 1989 et du vrai-faux massacre de Racak en 1999 au Kosovo, qui provoqua l'intervention de l'Otan.

Le 31 mars, Anatoly Fedoruk, le maire de Boutcha se filmait en se félicitant de la “libération” de sa ville. L’armée russe venait en effet de se retirer la veille, comme elle l’avait annoncé.
“Ce jour restera dans l'histoire glorieuse de Boutcha et de ses habitants comme le jour de la libération par les forces armées ukrainiennes “des orcs (sic) russes”

Nulle mention d’un massacre ou bien de crimes de guerre.
La chaîne de télévision privée ukrainienne Espresso TV montrait le 2 avril, des corps dans les rues de Boutcha présentés comme ceux de civils ayant été exécutés par l’armée russe.
Le gouvernement ukrainien a également distribué aux médias étrangers des vidéos et des photos montrant des massacres présumés de civils, prétendument exécutés les mains attachées dans le dos par les Russes.
CBS, la chaîne américaine, l’admet. Et les diffuse sans vérification. Ça, c’est du journalisme !

Le New York Times, sérieusement secoué par son traitement de la manipulation du Russiagate et de l’affaire Hunter Biden, retrouve - jusqu’à quand ? - ses vieux réflexes journalistiques: il reconnaît être dans l’incapacité de vérifier la véracité de ce que les ukrainiens montrent.
Le 3 avril, les autorités ukrainiennes ont organisé un voyage de presse à Boutcha, façon Eurocharnier. Pour les JT du dimance soir. Et bien sûr, les gnous de service …

Les troupes russes quittent la ville le 30 mars et on découvre les corps dans les rues que le 2 avril, trois jours après ?
Ce qu’on nous montre a été vraisemblablement mis en scène et organisé entre le 30 mars et le 2 avril. Ou alors ce qu’on nous montre n’est pas ce que l’on dit nous montrer.
Le maire de Boutcha le 31 mars n’a pas vu les plus de 300 cadavres, d’après ses propres dires le 3 avril, jonchant les rues de sa ville. Cadavres qu’on a laissé là, comme ça, se putréfier tranquillement pendant 3 jours.
Mercredi, réunion européenne à haut niveau pour discuter de sanctions contre la Russie et de l’embargo sur le gaz et le pétrole et le gaz russe.
Aujourd’hui, un conseiller de Zelensky demande et obtient plus d’armes de l’Union européenne.
Aujourd’hui, Zelensky hurle au génocide.

Les chiffres officiels de l’Onu sont de 1 325 civils tués en 5 semaines. On est loin du génocide, même si ce sont 1 325 morts de trop, qui auraient pu être évitées. En comparaison, en 2003, l’armée américaine a tué 6 900 civils irakiens les premières cinq semaines de l’invasion.
Et si on parlait des milices nazis/fascistes/ultra-nationalistes qui utilisent des véhicules de la Croix-Rouge – oui, il y a les marquages dessus – pour transporter leurs troupes ?

Aujourd’hui, MSNBC et CNN appellent à une intervention de l’Otan.
Comme en 1999 après le faux massacre de Racak au Kosovo. A l’époque, la mise en scène par l’UCK (sans doute conseillée par les Américains) et les hauts cris de génocide avaient provoqué l’intervention de l’Otan sans mandat de l’Onu, donc illégalement.
Toujours le même “playbook” comme disent les employés de la CIA. [Playbook est un terme de théâtre signifiant conducteur, le document qui organise en coulisses et que le public ne voit pas, tout ce qui est nécessaire pour que la représentation puisse avoir lieu sur scène dans de bonnes conditions.]
Dans le prochain Coup de projecteur de L’Eclaireur, nous vous expliquerons comment ont fonctionné les coulisses du coup d’État de 2014 en Ukraine, soutenu par les USA, donc l’Otan. Nous jetterons une lumière sur les méthodes – toujours les mêmes depuis 75 ans – des services secrets américains tant en matière de changement de régime que pour fabriquer le consentement de l’opinion publique à une guerre. Et nous passerons en revue leur longue relation avec ce que l’extrême-droite a de pire de par le monde, nazi compris.
Les images de Maxar contredisent complètement votre article orienté. On voit les cadavres dans les images satellites du 19 Mars