Petite leçon de repentance à l'américaine (not)
Après la publication de rapports non classifiés du Pentagone montrant les "dommages collatéraux" des bombardements américains, les néoconservateurs à droite comme à gauche ne se repentent pas.


Pas besoin d’être grand clerc pour savoir que les frappes aériennes américaines ont causé des centaines de milliers de morts civiles en Afghanistan, en Irak, au Pakistan, en Syrie, en Libye, dans le Sahel etc. Et quand l’on fait un peu de terrain, que l’on prend le temps d’écouter les gens, on saisit l’étendue des dégâts, tant matériels que politiques, causés par des interventions militaires aussi brutales qu’inefficaces.
Les documents non classifiés publiés par le New York Times au même moment où un tribunal décidait de l’extradition aux USA de Julian Assange (un journaliste, pas un lanceur d’alerte) est une pure coïncidence bien sûr. Certainement pas un écran de fumée.
David French est le rédacteur-en-chef de The Dispatch, un site d’information de centre droit néoconservateur. Il affirme que les “terroristes” qui se sont cachés au sein des populations sont les responsables des centaines de milliers de morts civiles causées par la guerre aérienne…
Ce mode de pensée n’est pas l’apanage de la droite. Il existe également au centre gauche où les néoconservateurs sont tout aussi présents. Prenez par exemple Anthony Blinken, l’actuel chef de la diplomatie américaine et tout le reste de la mouvance “Clinton”, majoritaire au sein du partie démocrate.
Il faut être d’une hypocrisie incommensurable pour se plaindre que de méchants insurgés, de méchants terroristes, se sont “cachés” au sein des populations civiles.
C’est là le propre des guerres insurrectionnelles.