[ Pollution de l'air ] France condamnée, Français enfumés
A questions éminemment complexes, réponses simplistes ? Entre véhicules électriques et zones à faibles émissions, l'enfumage pointe (1ère partie).
Une nouvelle fois, l’Etat français s’est fait taper sur les doigts pour avoir dépassé les seuils réglementaires européens en matière de qualité de l’air. En infraction depuis plusieurs années, la France paie aujourd’hui le prix de son incapacité à endiguer les émissions de polluants, à commencer par les oxydes d’azote, principalement émis par le trafic routier et les particules fines, PM 10 et PM 2,5 essentiellement issues de la combustion de bois.
Après une première condamnation en août 2021 à une amende de 10 millions d’euros, c’est une seconde amende, de 20 millions d’euros, que le Conseil d’Etat lui a infligée le 17 octobre. Mais le plus “drôle” reste peut-être bien à venir.
Car le même jour, Emmanuel Macron annonçait porter le bonus écologique pour l’achat d’une voiture électrique de 6 000 à 7 000 euros pour les ménages les plus modestes. Et quelques heures après la sanction, le ministre de la Transition écologique annonçait la riposte.
« J’ai invité dès la semaine dernière les principaux élus des quarante-trois agglomérations concernées par la mise en place de zones à faibles émissions (ZFE), plastronnait Christophe Béchu. Ce sera l’occasion de travailler ensemble à leur déploiement et à l’accompagnement des ménages concernés, avec le double objectif d’accélérer sur l’amélioration de la qualité de l’air et, dans le même temps, sur la décarbonation des mobilités urbaines. »
Voiture électrique et ZFE, tiendrait-on là la recette miracle ? A lire le rapport qui a présidée au projet de plan de protection de l’atmosphère (PPA) dans l’agglomération de Grenoble et les conclusions de la commission d’enquête qui a suivi, on sent que la partie promet d’être un peu plus compliquée que prévue.
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