Random Access Memory (1ère partie)
Pourquoi commémorer en grande pompe, un an après, un massacre qui n'est pas de notre fait et qui ne s'est pas déroulé sur notre sol ? Dernière manipulation des pouvoirs en place.
Dans cette série, nous allons tordre le cou aux mensonges et aux mythes qui sont propagés par un système très efficace d’influence financé par l’Etat hébreu ainsi qu’une véritable guérilla juridique. Il ne s’agit pas d’une prise de position dans un conflit qui n’est pas celui de la France mais de rétablir certaines vérités, à commencer par quelques vérités historiques.
La Ram - Random Access Memory - est la mémoire vive de votre ordinateur, de votre tablette, de votre smartphone etc. Le système d’exploitation (Windows, MacOS, IOS, Android, Linux etc.) peut y accéder, la charger et l’effacer à l’envi afin de faire tourner les programmes que vous utilisez et permettre le traitement des données. La mémoire vive n’imprime rien. C’est pour cela que vous devez sauvegarder votre travail sur un disque dur.
C’est la manière dont certains – des fous – voudraient que la mémoire humaine fonctionnât. Un espace où seuls des événements, par nature instantanés, se bousculent et sont immédiatement remplacés par les évènements suivants, qui effacent les précédents. Sinon, ayant imprimé le passé, vous risqueriez d’établir des liens de causalité avec le présent et de vous projeter dans l’avenir, bref de faire usage de votre libre arbitre. D’où la manie de l’histoire instantanée, qui n’est qu’une réécriture en direct du présent, qui sera proclamé comme inaltérable afin de servir un système de domination, un système d’aliénation diraient les marxistes. Tenez, comme l’Etat de droit avec une majuscule.
Jacques Chirac disait de Michel Barnier “Il est le plus bête d’entre nous”. Force est de reconnaître que depuis sa nomination à Matignon, à part des petits coups de griffes somme toute faciles même si réjouissants infligés à Mathilde Panot et à Gabriel Attal, chefs de file des têtes à claques à l’Assemblée nationale, Michel Barnier, dirigeant l’un des gouvernements les plus illégitimes de l’histoire de France (il faut remonter jusqu’au Directoire pour en trouver l’équivalent) ne casse pas la baraque. Emmanuel Macron et les siens s’en sont chargés depuis 2017, le travail de sape ayant commencé en 1974 par l’élection de Valéry Giscard d’Estaing. Pour paraphraser Nietzsche, on pourrait dire de lui : “il est tellement plat qu’on n’en voit pas le fond”.
“Nous n’oublierons jamais”, a dit Michel Barnier lors de la cérémonie d’hommage.
Nous n’oublierons jamais quoi, M. le premier ministre? Que le Hamas a mené une opération militaire interarmes coordonnée, un massacre à visée terroriste, qui a surpris le pantalon sur les chevilles un pays se croyant invincible qui n’est pas le nôtre, qui n’est ni occidental et encore moins européen, Israël ?
Si personne ne peut nier l’horreur que fut cette attaque et les crimes de guerre qui furent en cette occasion commis, en quoi cet événement terrible nous concerne-t-il au point de nécessiter une commémoration en France ? En rien. Pourquoi devrions-nous prendre parti dans un conflit de voisinage qui dure depuis près de quatre-vingt ans et n’est pas le nôtre, si ce n’est pour proposer nos bons offices et d’utiliser tous les moyens diplomatiques afin que les tueries cessent ? La catastrophe ukrainienne, que nous avons causée, ne nous a-t-elle pas suffi ?
Comme le disait Harry Houdini, le grand illusionniste américain, tout n’est qu’une question de distraction. Cette commémoration ne vise qu’à une seule chose, éminemment cynique : nous distraire de l’état du pays afin que ses responsables ne soient pas tenus comptables de leurs actes et que rien ne change.
C’est entre autres choses de ce dont procède cette absconse commémoration de l’attaque du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, commémoration dont l’écrasante majorité des Français se contrefichent parce que le 7 octobre 2023 ne fera jamais partie de leur histoire, parce que ce n’est pas la leur, mais celle du peuple israélien. On parle à notre ventre, à nos émotions, parce que parler à notre raison est bien trop risqué. Il faut dissimuler que ce sont encore les Français qui vont payer, et très cher cette fois-ci, l’incompétence et la corruption de ceux qui se considèrent comme l’élite seule destinée à les gouverner. C’est une fois de plus la multitude qui va casquer pour une infime minorité qui continuera à faire bombance. Car il faut que rien ne change.
Et pour cela, on diabolise cyniquement et aux dépens de la concorde nationale La France insoumise qui a sauvé la Macronie en juillet dernier. On le fait sur la base d’un sujet clivant étranger à la France parce que le Rassemblement national a le doigt sur la détente. Avant de diaboliser à nouveau le Rassemblement national lors de la prochaine campagne législative ou présidentielle en espérant pouvoir refaire une fois de plus le coup du front républicain, misérable expédient. La France est aujourd’hui une énorme bombonne de nitroglycérine. Plutôt que de la secouer, il vaudrait mieux veiller à neutraliser toute conflictualité exogène, qui provient tant des propalestiniens que des pro-israéliens.
De manière toute aussi cynique, on nous ressort l’antisémitisme, certes en augmentation exponentielle. En se gardant bien de préciser lequel. L’antisémitisme “historique”, celui de l’extrême droite (la vraie, pas le RN), est moins que groupusculaire et surtout ne tue plus depuis belle lurette. L’antisémitisme qui croit rapidement et tue est importé. C’est celui, viscéral, de certains musulmans.
“Dans le même temps” on hurle à l’islamisme, bien réel, du Hamas et du Hezbollah qui ne constitue aucune menace pour la France tout en laissant les salafistes de tous poils continuer leur travail de sape dans notre société. Forcément, ce sont ceux qui sont manettes depuis plus de quarante ans qui ont laissé s’établir ce salafisme et en profitent grassement, qu’il soit saoudien ou qatari.
Faisons, si vous le voulez bien, la peau au monceau de mensonges qu’on nous assène et qui ressemble furieusement à ceux qu’on nous a servi durant la Covid et depuis le début de la guerre en Ukraine.