[ Covid 19 ] Hydroxychloroquine et risque de décès : une nouvelle étude trompeuse
La rétractation de l'étude française sur les risques associés à la prise d'hydroxychloroquine en dit moins sur la molécule incriminée que sur les pressions et intérêts en jeu. Et ? Et bien rien.
Après “l’étude” de The Lancet publiée puis vite retirée en 2020 qui suggérait que l’hydroxychloroquine (HCQ) augmentait la mortalité et les arythmies cardiaques chez les patients hospitalisés pour Covid-19, une autre étude, française, mettant en cause l’anti-paludéen dans sa réponse au SARS-CoV-2, vient d’être rétractée.
Vous ne trouverez nulle trace de cette information dans les grands médias en France. Une semaine après l’annonce d’une rétractation qui a quelque peu suivi des chemins de traverse 1, mais qui pointe un problème majeur dans la fiabilité et le choix des données ainsi que la question, centrale, du niveau de traitements administré aux patients admis en clinique, aucun ne l’a relayée dans l’Hexagone. Alors que ces mêmes médias avaient largement repris l’étude sans beaucoup se poser de questions quand elle était parue le 4 janvier dernier, et notamment pour finir de clouer au pilori le professeur Raoult à l’IHU de Marseille.
De fait, comme on le verra plus loin, cette étude et les essais sur lesquels elle s’appuie, se basait sur des traitements prescrits à fortes doses d’HCQ quand les patients de Marseille étaient traités au début d’une maladie essentiellement bénigne et à des doses bien moindres.
Pour ceux qui veulent aller plus loin, on vous conseille de lire l’article signé de l’infectiologue François Trémolières : “Le naufrage des « essais cliniques » ! Ou comment les méfaits d’un virus ont pu mettre à mal la rigueur et compromettre la réponse à l’urgence”.