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En plein piratage des données santé, le gouvernement rétrograde le numérique
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La Lettre confidentielle

En plein piratage des données santé, le gouvernement rétrograde le numérique

Alors que Microsoft a été autorisé à héberger nos données de santé, au risque d'une potentielle ingérence étrangère, le numérique vient d'être relégué au rang de secrétariat d'Etat.

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Patricia Cerinsek
févr. 09, 2024
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Symbole ou un message? Tout à son non-empressement de compléter son gouvernement, Gabriel Attal a rétrogradé le numérique – qui disposait d’un ministère délégué – à un simple secrétariat. Lequel a été confié à la députée de Savoie Marina Ferrari (MoDem) que Le Monde dépeint comme “peu active sur les sujets numériques à l’Assemblée nationale et inconnue du petit monde de la French Tech”.

La rétrogradation tombe fort à propos alors que les données de 30 millions de clients de Viamedis et Almerys, les deux principaux gestionnaires du tiers payant pour les mutuelles en France, ont été subtilisés, illustrant après le piratage de Pôle Emploi en août dernier, combien ce marché des données était d’un haut niveau d’intérêt (pour toute sortes de raisons) et combien il est nécessaire et urgent de le protéger.

Fort à propos puisque le 1er février, Microsoft a été autorisé par la Commission nationale informatique et liberté à héberger certaines données de santé du Health Data Hub (la plate-forme des données de santé créée en 2019 au coût exorbitant de 90 millions d’euros ), et ce malgré “le risque de communication à des puissances étrangères”. Pouvait-il seulement en être autrement ? Le choix de Microsoft a été fait sans concertation, débat, et sans appel d'offres spécifique 1, au motif avancé qu’aucun acteur français ou même européen n’était capable de livrer.

Ainsi donc, la fondation de Bill Gates a-t-elle potentiellement la main sur ces données jusqu’en 2027. Plus qu’un pied dans la place alors qu’en 2025, c’est l’ensemble des données du Health Data Hub qui doit migrer vers une plate-forme d’hébergement. En lice parmi les potentiels hébergeurs ? On trouve le cloud “de confiance” façon cheval de Troie associant Orange (l’Etat français y détient 25% des parts), Cap Gemini (le cabinet conseil qui avait soufflé le nom de Microsoft au ministre du numérique à l’époque, Cédric O) et … Microsoft. Détail qui ne doit rien au hasard : la nouvelle société s’appellera Bleu (le cloud 100 % Microsoft avait été lui baptisé Azure).

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