[ Flash ] Affaire des SMS : le show continue
Après Ursula Von der Leyen posant aux côtés du PDG de Pfizer, c'est au tour de la commissaire européenne à la santé de s'afficher avec Albert Bourla. Comme un pied de nez au Parlement européen...


Nouvel épisode dans l’affaire des SMS entre la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen et le PDG de Pfizer Albert Bourla. Alors que le parquet européen a confirmé publiquement et nommément l’ouverture d’une enquête sur les conditions d’acquisition des contrats de vaccins contre le Covid-19, à Bruxelles Washington DC, le show continue.
Le 12 octobre, on a ainsi découvert, affiché sans complexes sur les réseaux sociaux (ci-dessus), la commissaire européenne à la santé, la chypriote Stella Kyrialides – laquelle avait supervisé les commandes de l'Union européenne pour les vaccins – posant aux côtés d’Albert Bourla à Washington.
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Petite précision de taille : le 10 octobre, la commission spéciale Covid du Parlement européen était amenée à auditionner les laboratoires pharmaceutiques ayant contracté avec la Commission européenne. Audition dont le grand absent était… Albert Bourla. Lequel avait dépêché à sa place Janine Small, sa présidente des marchés internationaux.
Et tant pis si la présidente de la Commission spéciale Covid, l’eurodéputée néerlandaise Kathleen Van Brempt affichait plus que son scepticisme deux jours après. « lI faut savoir pourquoi le plus gros contrat est le moins transparent. Nous devons comprendre pourquoi l'UE est obligée d'acheter 1,8 milliard de vaccins Pfizer/BioNTech, quels que soient les besoins, que de nouveaux et meilleurs acteurs soient entrés sur le marché », déclarait-elle dans plusieurs tweets.
« De nombreux contrats de l’UE réservaient un “droit” d’acheter, mais avec le contrat Pfizer, nous avons une “obligation” d’acheter. Pourquoi avons-nous dévié de la procédure normale pour un contrat qui couvre nos besoins à plusieurs reprises, pendant une période où tous seraient déjà vaccinés (2022 et 2023) ? »
Nouvel épisode des tensions entre l’exécutif européen et le parlement mais surtout du peu de moyens de contrôle du second sur le premier, comme nous le confirmaient dans un précédent article les services du parlement européen ?
« La commission spéciale Covid, comme toute commission spéciale, a comme objectif final un rapport non-législatif, qui donnera des recommandations à la Commission et aux États membres. Donc tout ce que le Parlement peut faire, au niveau des commissions parlementaires ou de la plénière, est d'exercer de la pression politique ».
Un nouvel épisode qui tombe quelques jours avant que l’agence européenne du médicament approuve et même recommande l’utilisation des vaccins Pfizer et Moderna dès l’âge de 6 mois.
« Les bénéfices de Comirnaty et de Spikevax chez les enfants âgés de 6 mois à 4 et 5 ans, respectivement, l’emportent sur les risques », a conclu le comité des médicaments à usage humain (CHMP). Ce alors que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime ne pas avoir assez de données pour recommander les vaccins bivalents.
Et que, en France, la Haute autorité de santé (HAS) avait, dans un rapport publié le 20 septembre, déconseillé le vaccin de Moderna pour les moins de 30 ans après que la Finlande, la Suède, la Norvège et le Danemark aient lancé l'alerte sur les risques de ce vaccin chez les hommes jeunes en raison des risques de myocardite et péricardite
Rappelons aussi qu’à peu près toutes les sociétés de pédiatrie ne voient aucun bénéfice à la vaccination chez les enfants. « La Covid-19 chez l’enfant est le plus souvent asymptomatique, les enfants sont peu contagieux et très peu de formes sévères ont été décrites, même pour ceux atteints de pathologies chroniques », appuient la société française de pédiatrie (SFP) et et les sociétés savantes affiliées à la SFP 1. « Actuellement, il n’y a que très peu de données d’efficacité et de tolérance de ces vaccins disponibles chez l’enfant. A ce jour, cette vaccination n’apparait pas comme nécessaire chez l’enfant en population générale ».
GFRUP (Groupe Francophone de Réanimation et Urgences Pédiatriques), GPIP-InfoVac (plate-forme d’informations sur les vaccinations), M3C (centre de malformations cardiaques congénitales complexes), SFEIM (société française des erreurs innées du métabolisme), SOFREMIP (société francophone dédiée à l'étude des maladies inflammatoires pédiatriques), SFCE (société française de lutte contre les cancers et leucémies de l’enfant et de l’adolescent), SFNP (société française de neurologie pédiatrique), SHIP (Société d'Hématologie Immunologie Pédiatrique), SNP (Société de Néphrologie Pédiatrique), SP2A (société de pneumo-pédiatrie et d'allergologie spécialisée dans la prise en charge des maladies respiratoires et allergiques chez l'enfant).