[ Flash ] Green Deal, pacte faustien
Le premier quotidien des Pays-Bas dévoile un scandale de corruption majeur au sein de la Commission européenne. En France, la presse s'empresse de regarder ailleurs, Bardella aussi.
De Telegraaf est le plus gros quotidien aux Pays-Bas. Il a publié ce qui pourrait bien être le prochain gros scandale à mettre à l’actif des institutions européennes.
D’après des documents révélés par la commission du contrôle budgétaire, la Commission européenne aurait, sous le mandat de l'ex-commissaire Frans Timmermans, premier vice-président de l’exécutif européen de 2014 à 2023, financé des ONG environnementales pour faire pression sur les eurodéputés et les États membres en faveur du Pacte vert, le controversé Green Deal. Du pur soudoiement avec l’argent du contribuable européen en somme afin de piper le jeu institutionnel.
Au moins 700 000 euros ont été d’après De Telegraaf utilisés pour payer des organisations écologistes et influencer le débat sur l'agriculture. Pression a également été mise pour que, après des mois de blocages, la loi sur la restauration de la nature soit adoptée.
"Ces groupes auraient été incités à défendre les plans de Timmermans en échange de financements. L’affaire a été déclenchée par les questions de Dirk Gotink, eurodéputé néerlandais membre du PPE. Lors d’une réunion de la commission budgétaire du Parlement européen, Gotink a évoqué des listes de députés à influencer que la Commission aurait transmises à certaines ONG", souligne le quotidien néerlandais.
Le nouveau commissaire au Budget, le Polonais Piotr Serafin, a reconnu une “pratique inappropriée”. Une enquête est en cours. Précisons qu’il ne s’agit nullement là de poser la question du lobbying ou du financement des ONG, comme le met en avant Timmermans pour sa (mauvaise) défense 1. Mais d’éthique, de mélange des genres plus que douteux, de corruption et de détournement de fonds. Ces travers des institutions européennes passablement perméables, comme on a pu et on peut encore le voir sur la question énergétique, servent tous un tas d’intérêts.
“Des fonctionnaires de la Commission européenne travaillaient sur les campagnes de communication de réseaux de lobbyistes qu'ils finançaient eux-mêmes”, assure Dirk Gotink. Au premier rang desquels le Bureau européen de l’environnement, une ONG regroupant 180 associations, et dont la dénomination même porte à confusion puisqu’elle laisse penser qu’il s’agit d’une institution officielle.
De ce scandale, vous n’entendrez quasiment pas parler en France. L’Eclaireur a coutume de dénoncer le silence médiatique, récurrent dans l’Hexagone comme étant “le scandale dans le scandale” . Quoique… La presse a bien fait les gros titres sur le Green Deal… mais pour souligner que Jordan Bardella réclame sa suspension immédiate. Rien à voir avec le scandale qui s’annonce toutefois, Bardella, qui est pourtant député européen et donc chargé de contrôler l’exécution du budget des institutions européennes, n’a du reste rien dit à ce sujet.
Mais qu’est ce donc que le Green Deal défendu par l’ensemble de la Commission von der Leyen avec en pointe jusqu’à sa démission en 2023 le travailliste Frans Timmermans ? C’est en quelque sorte la feuille de route environnementale tracée par Bruxelles avec l’objectif d’atteindre une chimérique “neutralité climatique” en 2050. Un ensemble de politiques, qui vont de l’agriculture – mais sans la PAC – à la biodiversité en passant par les énergies ou les pesticides. Ce qu’on appelle dans le jargon eurocratique du “cross-cutting”.
En fait de Green Deal, cela ressemble fort à du bon vieux greenwashing. Sans objectif concret. Voir le vague dans lequel baigne la lettre de mission d’Ursula von der Leyen. Mis à l’épreuve des faits, le Green New Deal semble fort d pas valoir plus que le papier sur lequel il est imprimé. Ainsi, du côté de l’industrie agroalimentaire est-il fait référence à “une agriculture durable”, à l’importance de “la sécurité alimentaire” ou “la santé des plantes et des animaux”. Depuis, l’UE a signé l’accord avec le Vietnam, puis le Mercosur, un pays et une zone de libre-échange pas connus pour leurs hautes performances et sociales.
Côté énergies, le Green Deal dit miser à fond sur la sortie des énergies fossiles et une reconversion plein gaz – passablement hasardeuse – vers l’hydrogène. Depuis, des centaines de millions d’euros ont été mis dans la construction et le soutien à des projets gaziers.
C’est peu dire que l’Union européenne court tel un canard sans tête, tenue et guidée par toutes sortes d’intérêts particuliers. En la matière, l’architecte du Pacte vert pourrait bien en être le symbole : le néerlandais Diederick Samsom fut militant à Greenpeace puis président du parti travailliste avant de devenir le bras droit de Timmermans. Il s’est reconverti dans le gaz en prenant la tête du conseil de surveillance de Gasunie, le Engie néerlandais, sans en avertir la Commission comme les règles d’éthique l’y obligeaient.
La Commission européenne prévoit de tailler dans le budget du programme Life, un programme européen de financement pour des projets environnementaux – 5 milliards d’euros sur la période 2021-2027.
Il faut absolument tout mettre en lumière et de débarrasser de ces pourris qui tuent les peuples et les nations.
Encore du propre à la commission européenne. Et y avait même pas Pustula aux commandes dans cette cuvette d’aisance du diable ?