[ Flash ] Never Mind His Bollocks
Emmanuel Macron pontifie au Royaume Uni, ce qui excède nos amis d'outre-Manche.
Le titre de cet article fait référence à l’album des Sex Pistols, “Nevemind the bollocks”, qui signifie “peu importe les absurdités”.
Les deux dirigeants européens les moins légitimes, Emmanuel Macron et Keir Starmer, entendent réchauffer une entente cordiale qui ne s’est jamais refroidie.
À propos de la situation au Royaume-Uni, nous vous conseillons d’écouter ou de lire notre entretien avec Claire Fox, membre de la Chambre des Lords.
Claire Fox: "L’avenir du Royaume-Uni s’annonce turbulent, sans retour possible à l’ordre établi"
Une retranscription en français de ce podcast est à trouver plus bas.
On cherche à faire croire que le Brexit est l’explication universelle des difficultés que rencontre le Royaume-Uni. Rien n’est plus faux. C’est parce que la classe dirigeante britannique, dans son écrasante majorité favorable à l’UE, n’a montré aucune volonté d’agir selon le mandat confié par le peuple britannique que la perfide Albion prend l’eau. Pire, cette classe dirigeante agit vraisemblablement ainsi pour punir le peuple anglais d’avoir choisi de quitter l’UE. Le Brexit, disaient-elle, sera les dix plaies de l’Egypte. Les Anglais les ont voulu, ils les auront.
Keir Starmer a fait partie de ceux qui ont réclamé à cor et à cri, en 2016, un second référendum. Le peuple a mal voté, il faut rejouer le match. Cette pratique délétère, courante en Europe, fait écho à la forfaiture du traité de Lisbonne, imposé par voie parlementaire, un copié-collé du Traité constitutionnel européen rejeté par référendum par le peuple français en 2005.
Emmanuel Macron prétend que le Brexit est la cause de l’incapacité du Royaume-Uni à endiguer l’immigration. C’est encore faux. Le contrôle aux frontières relève de Schengen, pas de l’UE. Le Royaume-Uni n’a jamais fait partie de Schengen, donc le Brexit n’a aucun impact sur l’immigration. En réalité, la source du problème est l’espace Schengen. Si les migrants ne pouvaient pas y circuler librement, ils n’atteindraient pas Calais.
N’oublions pas que la crise migratoire est imputable à l’Allemagne. C’est Angela Merkel qui, en 2015, a unilatéralement décidé d’ouvrir grand les frontières de l’Union européenne, alors que l’Allemagne n’est la gardienne d’aucune frontière extérieure de l’UE. Ainsi, affirmer que le Brexit est responsable de l’immigration de masse au Royaume-Uni est un mensonge éhonté, qu’il y ait ou non un accord avec l’UE. De surcroît, il n’existe aucune volonté politique en Europe pour juguler cette immigration.
Autre déclaration d’Emmanuel Macron à Londres, claironnée avec tambours et trompettes : la coordination des dissuasions nucléaires britannique et française.
Le Royaume-Uni n’est pas souverain en matière de dissuasion nucléaire, pour la simple raison qu’il loue aux Américains les missiles Trident, vecteurs de ses têtes nucléaires. En clair, les Américains fournissent et entretiennent les missiles ainsi que leurs silos installés dans les sous-marins britanniques, et ils possèdent l’ensemble des technologies afférentes.
À moins de renouveler l’ensemble de la flotte de sous-marins de la Royal Navy pour substituer aux Trident des lanceurs français, aucune coordination n’est possible. Les plans de patrouille des sous-marins lanceurs d’engins comptent parmi les informations les plus secrètes, car absolument critiques pour la dissuasion. Se coordonner impliquerait de les partager, ce qui affaiblirait la dissuasion.
Faut-il rappeler une fois encore que la dissuasion nucléaire ne se partage pas, au point qu’elle n’est pas concernée par l’OTAN, qui est une alliance militaire conventionnelle ? Nucléariser une alliance militaire est extrêmement dangereux : si, par exemple, la France se retrouvait dans une situation menant à l’ouverture du feu nucléaire par la Russie, alors Moscou frapperait également le Royaume-Uni.
[ Republication] Dissolution nucléaire
Depuis 2018, Emmanuel Macron s’accroche à son obsession de mettre la dissuasion nucléaire de la France au service de l’Union européenne. Nous ne spéculerons pas sur les motivations de ce qui relève une fois de plus de la psychose, d’un rapport distordu à la …
Ce ne sont pourtant pas les opportunités de coopération militaire et industrielle avec le Royaume-Uni qui font défaut. Nos amis d’outre-Manche se sont toujours montrés de bien meilleurs partenaires que les Allemands. Rappelez-vous le Jaguar, excellent avion d’attaque au sol développé conjointement alors que la France ne faisait pas partie du commandement intégré de l’OTAN. Envoyer paître l’Allemagne, partenaire malhonnête et déloyal, serait effectivement une excellente chose.
Mais voilà, les Britanniques restent totalement dépendants des Américains, qui n’ont pas l’intention de leur lâcher la bride. Voyez le F-35, l’un des pires appareils de combat jamais construits…