JO 2030 : le drôle de joker Grospiron
Le profil de l'ancien champion olympique de ski à bosses va comme un gant aux deux présidents de région. Et aux grands intérêts économiques.
Ainsi donc, le comité d’organisation des Jeux Olympiques (Copop) dans les Alpes françaises en 2030 aurait trouvé son “homme providentiel”. Le 18 février, Edgar Grospiron devrait être officiellement intronisé président d’un Cojop qui, pour l’heure, a tout l’air de courir tel un canard sans tête.
Avec un budget certes volontairement ratatiné (moins de 2 milliards d’euros annoncés, promis) mais dont on sait d’ores et déjà qu’il se traduira par des Jeux déficitaires 1. Qu’il faudra bien que le contribuable éponge, dans une énième fête organisée pour la seule “élite globale”, les JO n’étant plus depuis belle lurette une manifestation populaire.
Avec l’épée de Damoclès du manque de neige au-dessus de la tête, laquelle se double comme on l’a vu ces dernières semaines de la menace d’éboulements sur des routes d’accès déjà bien embouteillés, même sans JO. La neige se faisant de plus en plus rare, ce qui reste de skieurs se concentre aux mêmes endroits. Les tuyaux n’ayant (et ne pouvant ?) être élargis à moins d’y aller à coups de téléphériques, forcément ça coince.
On en est à se féliciter d’avoir trouvé dans le champion olympique de ski à bosses en 1992, connu pour son côté bout-en-train, l’homme providentiel.
Personne ne semble s’étonner de voir Edgar Grospiron sorti du chapeau comme un gros lapin blanc. Tout champion qu’il est, le skieur n’était pas sur la ligne de départ quand les autres étaient en lice et quand Martin Fourcade était encore le favori.