Le suicide est une liberté
Libération fait le grand saut. Pas celui que l'on croit.
Un pas de plus vers les abysses ? Libération nous avait déjà habitué à nous gratifier de sa vision et son appréhension de la liberté d’expression, le journal réservant les commentaires sur les réseaux sociaux à quelques happy few triés sur le volet.
Le suicide est une liberté. Faites donc.
Il vient en point d’orgue d’un article qui restera dans les annales de la culture et la bien-pensance journalistique. Ou plutôt d’articles consacrés à un seul geste : le bras tendu d’Elon Musk vite qualifié de “salut nazi”. Méconnaissance, inculture totale, que ne pallie pas le moindre début de curiosité ? Volonté délibérée de semer la confusion dans la plus grande malhonnêteté ? Allez, n’ayons pas peur des mots: ultime manifestation du terrorisme intellectuel ?
Il n’y a pas eu un mais trois articles consacrés à cette séquence. Aucun ne permet au lecteur d’avoir un avis éclairé. Aidé par le fait que le milliardaire américain, qui n’en est pas à une expression ou position controversée ou suspecte de suprémacisme près, n’a pas explicité son geste. Musk s’est contenté de dénoncer un “coup tordu”, laissant le champ libre à toutes les interprétations possibles.
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Polémique franco-française, parisiano-germanopratine ? Aux Etats-Unis, le salut romain a été utilisé pour le serment d’allégeance dans les écoles jusque dans les années 1930. Parce qu’il ressemblait au salut de l’Italie fasciste et de l’Allemagne nazie, Roosevelt l’a remplacé, pour le salut au drapeau, par le geste de la main sur le cœur.
Entendons-nous bien, il ne s’agit là que d’une des interprétations possibles du geste de Musk – qui avant de tendre le bras a porté sa main au cœur. Mais cette version, Libération ne l’a jamais présentée.
Une fois encore, il importe de contextualiser le geste et de le lire et le comprendre dans un champ plus large que circonscrit à nos frontières hexagonales, ou aux frontières italiennes. Ou allemandes. Ou de “l’Europe”.
De la même manière qu’on s’insurge (ou on fait mine de s’insurger) contre les “débordements” de l’expression libre qui irriguent le débat politique français sur les plateformes américaines, alors que cette liberté est consacrée dans la Constitution et la culture américaine, le geste d’Elon Musk, qu’il fasse référence au serment d’allégeance ou au salut romain, n’a pas la même portée ici et outre-Atlantique. Aux Etats-Unis, il n’y est du reste pas pénalisé.
On déplorera que tout ceci n’est, une fois de plus, que bavardages et agitation stérile, qui masquent mal l’absence de débat de fond, entretenu par la grande presse de manière aussi artificielle que déconnectée des réalités, à grands coups de subventions publiques.
Libération, c’est moins de 100 000 abonnés1 et 6,7 millions d’euros d’aides directes de l’Etat. Soit le 3e journal le plus subventionné en France. Soit 67 euros par abonné. C’est le prix d’un abonnement annuel. Hors remises – auquel cas, Libération gagne donc de l’argent sur le dos de l’Etat. Dit autrement, chaque abonnement est entièrement pris en charge par le contribuable français.
A ce stade, le suicide n’est plus une option. C’est un devoir.
La notion d’abonnés dans la presse française est particulière. Les abonnements groupés - de l’Etat, des collectivités, des entreprises etc. sont comptés comme autant d’abonnements individuels…
Absolument grotesque et l'on ne peut même pas se torcher avec. Cela fait 40 ans que je ne lis plus cette merde.
Ces abrutis sont d’une prétention sans égal. Collaboration, quelle collaboration lorsque l’on n’est que client ou utilisateur…