L'Eclaireur lance un nouveau concours
... Celui du relevé de températures le plus haut – et le plus crétin.
Nous n’avons pas résisté à l’envie de vous faire partager ce post, et cette info, d’anthologie : le journal La Montagne, “en direct”, annonce 50 °C en plein soleil à Clermont-Ferrand – relevé réalisé le 12 août, journée annoncée caniculaire, en plein milieu d’après-midi.
A L’Eclaireur, nous pouvons faire mieux : prendre la température sur le capot d’une voiture de couleur foncée dont le moteur vient d’être coupé. En plein soleil, il y a toutes les chances que le mercure dépasse les 60 °C. Qui dit mieux ? N’hésitez pas, on lance un concours. Attention, le four solaire de Saint-Romeu – 3 500 °C – ne compte pas, il n’est plus en service.
Première petite précision : en météo, la température de l'air se prend sous abri ventilé, entre 1 m 50 et 2 mètres au-dessus d'un sol avec de l'herbe. Ce type de relevé unique permet de faire des comparaisons. Ce n’est pas nous qui le disons mais Lyon météo.
Les températures affichées sur les pharmacies renseignent sur la température des rayons du soleil ou d'un mur. Celles des tableaux de bord de voitures affichent la température rejetée par la route. Et les thermomètres muraux ou sur un balcon affichent la température du support et non de l'air. Ces mesures sont systématiquement surestimées.
Bref, la température de l'air ne se prend pas en plein soleil, sinon il s'agit de la température des rayons du soleil et non de l'air.
Second point : nos experts météo de La Montagne ont pris bien soin de se poser là où il fallait (ou pas) : la place de Jaude. Cette place, centrale dans la préfecture du Puy-de-Dôme, a été entièrement réaménagée en 1998 : les arbres ont été tout bonnement abattus. Quelques uns ont bien été replantés mais tout ceci fait bien maigrichon en attendant que les nouvelles pousses atteignent des proportions suffisantes pour faire de l’ombre.
Peu importe, la place de Jaude se pose là : comme un terrain éminemment glissant. On ne compte plus les chutes liées aux pavés de granit, certes très esthétique et résistants à la chaleur, qui ont remplacé les pavés anciens où il était de bon ton de se fouler une cheville.
Peu importe. La place de Jaude est devenue le terrain idéal pour tenter un nouveau record, si pas de température, de malhonnêteté intellectuelle flagrante.
Bref, il fait chaud mais ce n’est pas une raison pour dire et faire n’importe quoi. Voir à ce titre le coup (coût ?) de génie de Grégory Doucet. Dans sa ville, Lyon, l’écologiste espérait replanter des arbres sur la place centrale, la place Bellecour. Las, toutes sortes de contraintes sont venues lui couper l’herbe sous le pied : parking souterrain, métro souterrain, sans parler des contraintes architecturales imposées par le périmètre Unesco.
Impossible de renouer avec les vignes et les vergers d’antan ? Les lyonnais, mais pas que, devront se contenter de “jardins de poche” et, en guise d’ombre, d’une œuvre artistique éphémère (cinq ans), chère payée (1,6 million d’euros) façon toile de camping… Et qui ne sert à rien, ou en tout cas pas à faire baisser les températures estivales. Au contraire même, la toile faisant office d’étuve…
Lors de la canicule de juin, Pierre Oliver, maire du 2e arrondissement de Lyon, avait mesuré 45,5°C sous l'ombrière de l'œuvre le 25 juin 1. Contre 35,4°C sous les arbres situés sur la partie sud de la place.
Aujourd'hui à Quiberon (56), sous abri et à 16h : 500° Celsius, dans un four à pyrolyse...
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