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Pierre & Vacances, "too big to fail"
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La Lettre confidentielle

Pierre & Vacances, "too big to fail"

Pierre & Vacances, le leader européen autoproclamé des centres de vacances et de loisirs est-il trop gros pour faire faillite ? L'Etat suit en tout cas de très près le dossier. Trop ?

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Patricia Cerinsek
déc. 31, 2021
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Pierre & Vacances, "too big to fail"
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Image extraite de la vidéo Réinvention 2025 - Pierre & Vacances - Center parcs

On pensait Pierre & Vacances au fond du trou. Lesté d’une dette de 1,1 milliard d’euros. Plombé par dix années de pertes consécutives dont la dernière, en 2021, de 340 millions d’euros. Acculé par 500 millions d’euros de prêts à rembourser en septembre 2022 surtout.

Insolvable depuis cinquante ans, enchainant pertes et défauts de paiements, se raccrochant à tous les dispositifs d’aides possibles 1 on voyait mal comment l’autoproclamé leader européen des résidences de loisirs, né à Avoriaz en 1967, pouvait échapper à la faillite. Too big to fail ?

Un trio d’investisseurs-repreneurs de dettes devrait faire office d’ultime (?) bouée de sauvetage. Ce ne sont pas des inconnus de P&V. Atream, investisseur immobilier français, a déjà un pied dans le groupe. Il possède quatre Center parcs en Europe et une résidence de vacances en France. Fidera, le fonds d’investissement londonien, est déjà un des créanciers de P&V. Tout comme Alcentra, le fonds de capital investissement, anglais lui aussi.

A eux trois, il est prévu dans l’accord d’exclusivité qui court jusqu’au 31 janvier 2022 – ils sont les seuls candidats encore en lice, les deux potentiels autres qui proposaient une offre circonscrite aux Center parcs et donc un démantèlement, se sont retirés – d’injecter 200 millions d’euros via deux augmentations de capital et de transformer 550 millions d’euros de créances en capital.

Une prise de pouvoir des créanciers, pour le meilleur ou… pour le pire

Ainsi donc, les principaux prêteurs de P&V deviennent-ils ses grands actionnaires. Une prise de pouvoir des créanciers, pour le meilleur ou… pour le pire. Rappelez-vous Vivarte. Le géant de l’habillement français démantelé après que des fonds créanciers, dont Alcentra, aient pris son contrôle au début des années 2010 en échange d’une restructuration de sa dette.

Ces fonds de “private equity” pratiquent à grande échelle le rachat de dettes d’entreprise en difficulté. En transformant la dette en capital, ils s’immiscent dans le conseil d’administration et dictent ainsi la stratégie de l’entreprise.

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