L'ÉCLAIREUR

L'ÉCLAIREUR

Share this post

L'ÉCLAIREUR
L'ÉCLAIREUR
Rénovation énergétique des logements : l'art de faire péter la baraque
Copier le lien
Facebook
Email
Notes
Plus
La Lettre confidentielle

Rénovation énergétique des logements : l'art de faire péter la baraque

Mal préparée, pas évaluée, la politique de rénovation énergétique des logements et son lot d'interdictions risque fort de se retourner contre les ménages les plus pauvres. Etudes à la clé...

Avatar de Patricia Cerinsek
Patricia Cerinsek
janv. 19, 2023
∙ abonné payant
1

Share this post

L'ÉCLAIREUR
L'ÉCLAIREUR
Rénovation énergétique des logements : l'art de faire péter la baraque
Copier le lien
Facebook
Email
Notes
Plus
Partager
© IStock

Nous vous avons relaté comment la mise en place des zones faibles émissions (ZFE), censées venir améliorer la qualité de l’air en excluant de plus en plus de véhicules, était aussi fragile que bancale. Issue d’une loi mal rédigée, ses bases plus que douteuses – la vignette Crit’air – laissent fort à penser que tout ceci va finir dans le mur.

A lire ici : Zones faibles émissions : l'écologie pour les nuls

Pour la rénovation thermique et énergétique des logements, c’est pareil. Comme les ZFE, l’”interdiction” de louer les logements les plus énergivores (un demi-million environ1 ), entrée en vigueur le 1er janvier 2023, est née de la loi Climat et résilience. Loi issue la Convention citoyenne pour le climat.

  • Petit rappel au préalable. Il ne s’agit pas d’une obligation de rénovation énergétique, et donc d’une interdiction formelle de louer, comme le réclamaient des députés de l’opposition. Mais d’un recours supplémentaire donné au locataire, qui pourra se retourner contre son bailleur si celui-ci n’a pas réalisé de travaux et que son bien dépasse le seuil de consommation maximal fixé par la loi. De quoi venir alimenter un contentieux qui devrait ravir les présidents de tribunaux dont la charge devient exponentielle… (fin de la parenthèse digressive)

Sauf que, comme pour les ZFE, si l’intention de lutter contre la précarité énergétique et d’éradiquer les passoires thermiques est louable, en se frottant à la réalité, le dispositif est en train de se lézader.

L'Eclaireur est une lettre confidentielle par abonnement. Pour soutenir notre travail, choisissez le vôtre, libre ou payant.

Comme pour les ZFE, le gouvernement a joué la carte des dérogations. Une loi qui doit s’appliquer à tous et immanquablement assortie d’exceptions catégorielles qui feront qu’elle ne sera jamais appliquée mais donnera naissance à une énième usine à gaz bureaucratique.

Ainsi donc les locations saisonnières sont-elles sorties du dispositif. Comme l’interdiction de louer, l’interdiction d’augmenter le loyer des logements mal classés ne concerne pas les locations touristiques. Au risque de réorienter les propriétaires (déjà refroidis par la hausse de la taxe foncière comme à Lyon ou Grenoble, lanterne rouge) vers la voie de la location saisonnière, le AirB1B, d’appauvrir le marché de la location à l’année et de le rendre encore plus tendu qu’il ne l’est déjà dans certaines villes. Et donc, in fine, de se traduire par une augmentation des loyers là où ceux-ci ne sont pas encadrés.

Résultat de la lutte contre la précarité énergétique, encore plus de précarité…

Cet article est réservé aux abonnés payants. nous vous offrons 7 jours d’essai gratuit. Afin de garantir sa totale liberté et indépendance, L’Eclaireura fait le choix de ne pas faire appel à la publicité pas plus qu’au financement participatif ni à aucune aide publique ou privée. Cette information et cette indépendance ont un coût : celui de vos abonnements.

Ce post est destiné aux abonnés payants.

Already a paid subscriber? Se connecter
© 2025 L'Eclaireur - Alpes
Publisher Terms
Substack
Confidentialité ∙ Conditions ∙ Avis de collecte
ÉcrireObtenir l’app
Substack est le foyer de la grande culture

Partager

Copier le lien
Facebook
Email
Notes
Plus