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Sapristi, les Russes infiltrent la Tchéquie !

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Patricia Cerinsek
oct. 01, 2025
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Pas de raison de se priver d’un mode opératoire qui marche, pas forcément à tous les coups mais dont la méthode est en tout cas éprouvée. Les 3 et 4 octobre, les élections législatives en République tchèque devraient porter au pouvoir l’opposition populiste ANO d’Andrej Babiš. Les derniers sondages créditent le candidat, pas vraiment acquis à une intégration poussée et élargie de l’Union européenne à grands coups d’épouvantail russe, de 30 % des voix.

A quelques jours du scrutin, il n’est donc pas étonnant d’entendre des voix s’élever, hurlant à l’ingérence russe, soigneusement reprises par les médias à qui on peut se demander si le pouvoir en demandait tant. Comme celle en France de la députée européenne Nathalie Loiseau, dont ce n’est pas la première sortie quand il s’agit de dénoncer les influences étrangères. Peu importe qu’elle fasse à son façon peu ou prou la même chose et qu’en matière d’influence sur les réseaux sociaux, des précédents dont on reparlera plus loin ont montré que tout ceci peut procéder de la plus pure inversion accusatoire.

En fait, c’est toujours peu ou prou le même mode opératoire. Celui qui consiste à agiter la carotte (la promesse de fonds européens) ou le bâton (la suspension de fonds européens) avec à la clé l’adhésion à l’Union européenne, au motif de réformes. Le dernier exemple en date, les élections en Moldavie, ont montré que le système marchait encore – pour les pouvoirs en place, moins pour le peuple – dans le sens que tout ceci a abouti cahin-caha à la victoire du candidat de l’UE.

Ukraine, Géorgie, Moldavie... A l'Est, rien de nouveau

Patricia Cerinsek
·
Sep 29
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Que les élections soient sous influence n’étonnera personne. Mais alors pourquoi ne pas parler de celles, flagrantes et à visage découvert, de l’Union européenne ? Pourquoi ne pas évoquer cette politique de la carotte et du bâton, qui est donc bien une politique d’influence, dont la Moldavie est le dernier exemple en date ?

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Evidemment, avec la République tchèque, ce n’est pas tout à fait la même configuration. L’ex-Tchécoslovaquie est déjà membre à part entière de l’UE, elle n’a donc rien à négocier pour intégrer l’espace européen. Et le pays touche déjà des aides conséquentes de Bruxelles.

Cela ne vous rappelle-t-il pas quelque chose ?

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