Scandale USAID : soon in Europe ?
Dans la foulée du scandale USAID, tentaculaire, les institutions européennes ont dans la plus grande opacité versé 130 millions d'euros aux médias en Europe dans le cadre des élections européennes.
Propos liminaire pour bien comprendre ce qui va suivre.
Qu’est ce que l’USAID ? L'United States Agency for International Development (Agence des États-Unis pour le développement international), est une agence indépendante du gouvernement fédéral des États-Unis, chargée officiellement d’administrer l'aide au développement à étranger.
Son objectif principal affiché est de promouvoir le développement économique et social, de réduire la pauvreté, et de soutenir la démocratie et les droits de l'Homme à travers le monde.
Dans les faits, l’USAID fait tout cela, Mais aussi autre chose. Voir l’interview de John Kiriakou, un ancien cadre de la CIA, par French Invaders.
Qu’est ce que n’est pas l’USAID ? L'USAID n’est pas une agence humanitaire – son acronyme est particulièrement trompeur – contrairement à ce que la couverture de la presse en France pourrait le laisser penser, si ce n'est que l’USAID a finance des ONG, des fondations, des think-tanks etc. à des fins parfois très contestables.
Que devient l’USAID ? L'USAID n'a pas été supprimée littéralement. Ou pas encore. L'agence, ses activités et son budget ont été gelés et le personnel mis en congé (on peut parler de purge) le temps d’un audit, de manière brutale, à la Trump. Elle a été intégrée au département d'Etat sous la supervision de Marco Rubio, administrateur par intérim. Au nom des intérêts américains, le fameux “America first”.
Mike Benz, grand spécialiste de la question, nous apprend que l’USAID via l’Atlantic Council (qui à l’époque, sauf erreur de notre part, employait Benjamin Haddad, l’actuel secrétaire d’Etat aux affaires européennes en France) a financé une grosse opération de contrefeu suite aux Macronleaks, la publication par Wikileaks de nombreux documents émanant de l’organisation de campagne d’Emmanuel Macron. Ingérence caractérisée dans une campagne électorale.
En décidant de restructurer entièrement l'USAID, Trump a-t-il vraiment donné un grand coup de santiag dans la fourmilière, c'est à dire coupé le lien entre aide au développement et missions de subversion au service de la politique étrangère des Etats-Unis ?
Il a en tout cas révélé l'ampleur de la politique d'influence pour ne pas dire d’interférence américaine opérée à l'étranger, notamment pour influer sur la vie politique et le cours des élections de nations souveraines.
“Le travail de l'USAID c'est de mener des opérations de changement de régime. Avec concrètement le même mode opératoire que Soros et ses ONG. Les exemples sont légions, partout dans le monde, et dénoncés depuis des années, y compris aux Etats-Unis. Voir la presse française pleurer sur sa disparition dit tout de son allégeance”, pointe le journaliste indépendant Frédéric Aigouy.
En Amérique latine, en Afrique mais aussi dans les Balkans, en Europe Centrale, en Ukraine, en Géorgie, en Syrie, en Roumanie… on retrouve à chaque fois l’USAID. Pour de simples opérations humanitaires et de développement ? Ou de l’ingérence politique dans les affaires intérieures de pays étrangers ?
En Syrie, l’USAID a soutenu les organisations locales pour renforcer la gouvernance dans les zones non soumises au régime de Bachar el Assad (donc, à part les Kurdes, des criminels djihadistes). C’est USAID elle-même qui le dit 1.