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Lutter contre l’inflation n’a qu’une seule finalité : juguler la hausse des prix. Pour tous les Français quel que soit leur niveau de revenus. Parce que les prix sont peu ou prou les mêmes pour tous.
Les chèques alimentaires, financés par la dette, vont au contraire venir la nourrir. Le chèque alimentaire est une mesure aussi emprunte de mépris social qu’absurde.
Nous ne passerons pas outre des mesures de contrôle des prix alimentaires de base, de l’énergie, de l’eau, des carburants et des transports, comme dans les années 1970-1980. Nous devrons très vraisemblablement renationaliser des pans entiers de notre économie, en particulier les industries de réseaux - électricité, gaz, eau, transports. Le tout au dépens des actionnaires, pas du contribuable et de l’usager. Sans oublier réglementer les loyers.
La politique économique d’Emmanuel Macron, qu’il nomme “politique de l’offre”, ne consiste qu’en des paquets de mesures clientélistes destinées à des intérêts très étroits, en fait d’énormes transferts du secteur public vers le secteur privé financés par la dette.
Cela n’a été rendu possible que par la politique monétaire absurde menée par la Banque centrale européenne qui depuis 2008 fait fonctionner la planche à billets à toute berzingue. Cela a permis à Emmanuel Macron et sa bande de bénéficier d’argent magique avec lequel ils se sont empressés d’acheter soutiens et suffrages. CICE, suppression de l’ISF, “flat tax” sur les revenus du capital, etc. Et dernier exploit en date: la dette Covid dont moins d’un tiers a été utilisée pour des mesures liées à la Covid…
Problème: nous sommes nettement plus endettés que dans les années 1970-1980. La marge de manœuvre est très faible et s’amenuise avec la hausse des taux d’intérêts auxquels l’Etat français se finance sur les marchés. Pire: certains génies ont emis des bons du Trésor indexés sur l’inflation, qui représentent aujourd’hui +/- 20% des obligations d’Etat en circulation. Plus l’inflation augmente, plus la rémunération de ces bons du Trésor augmente, donc plus le coût du service de la dette augmente…
Il va donc falloir, comme le disait George Marchais, “aller chercher l’argent là où il est”. Euthanasier les rentiers, faire prendre la paume par les actionnaires des pans de l’économie qui devront être nationalisés. Et le train de vie de l’Etat et sa fonction publique, hors régalien, hôpital et fonction publique territoriale, va devoir faire une cure d’amaigrissement trop longtemps différée.
Et qu’on arrête de s’en prendre aux entreprises hors secteur financier: ce ne sont pas elles qui ont crée l’inflation.
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