Candy contre Bribri: l'opé psy se poursuit
Le "playbook" est aussi discret qu'un éléphant dans un couloir. Ou qu'un agent de la CIA à l'étranger.
Les services de renseignement américains ne sont efficients que parce qu’ils disposent de moyens illimités. En revanche, sur le plan de l’efficacité – retour sur investissement –, c’est minable. Énormément d’argent est dépensé par rapport aux résultats obtenus.
Nos amis américains n’ont toujours pas intégré l’adage suivant : « Celui qu’on torture vous dira tout ce que vous voulez entendre pour que la torture cesse ; celui qu’on paie vous dira tout ce que vous voulez entendre pour que les paiements ne cessent pas. »
Les services de renseignement américains sont de gigantesques bureaucraties. Tout n’y est que procédure ; il y a des manuels pour tout, à suivre à la lettre. C’est pourquoi il est si facile de repérer à l’étranger leurs agents. Et c’est aussi la raison pour laquelle l’une des causes de leur obsession pour garder secrètes les sources – ce qui est parfaitement normal – mais surtout les méthodes (« sources and methods » est l’argument avancé pour caviarder les documents déclassifiés), est que ces dernières permettent d’identifier à coup sûr leurs officiers, qui sur le terrain ne bénéficient pas de la latitude dont, par exemple, les officiers traitants de la DGSE disposent.
Cette différence fondamentale entre le modus operandi des services européens, plusieurs fois centenaires et de tradition militaire, et celui de la CIA, agence civile fondée par des avocats de Wall Street, qui n’a même pas encore 80 ans, est illustrée beaucoup plus finement qu’on le croit dans la comédie culte de George Lautner, Les Barbouzes, sur un scénario d’Albert Simonin et de Michel Audiard, les dialogues étant écrits, bien naturellement, par ce dernier.
Si une personne visiblement américaine vous approche et, lors de la conversation, vous pose deux questions suivies d’une affirmation qui vient renforcer vos deux réponses, et ce au moins trois fois, demandez-lui si elle n’a pas un peu étudié dans une ferme1.
Si l’on vous invite à une réunion dans une chambre d’un hôtel 4 étoiles situé dans le même pâté de maisons que l’immeuble abritant le siège d’un grand quotidien et les derniers étages de la station de la CIA, signalez immédiatement les faits à la DGSI.
Les méthodes de la CIA sont amplement appliquées dans le privé, qui recycle à tout va ce qui sort de Langley.
Nous avons affirmé que Candace Owens faisait l’objet d’une manipulation, somme toute très grossière, visant à lui mettre une pression telle qu’elle se décrédibiliserait d’elle-même.
Eh bien cela n’a pas raté. L’opération psychologique se poursuit.





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