J'entends bien ce qui est dit et ce serait souhaitable dans un monde idéal, c'est-à-dire un monde dans lequel les acteurs seraient à la fois intelligents et de bonne foi. Ce n'est malheureusement pas le cas et ce, des deux côtés.
Les USA se sont d'une part habitués à dominer l'Europe et à la considérer comme un vassal, ce qu'elle est. D'autre part, le changement actuel aux États-Unis avec le gouvernement Trump 2, n'a pas pris la mesure de la préhension du système colonial américano-démocrate sur l'Europe qui a été, au fil des décennies, corrompue à un point à peine imaginable. Si Trump gouverne, en partie seulement l'Amérique, Biden gouverne encore l'Europe, hélas!
Ce n'est donc pas demain la veille qu'il y aura convergence vers des valeurs communes entre les deux rives de l'Atlantique, à moins que la parenthèse Trump ne dure que 2 à 4 ans auquel cas on en reviendra à la case départ. Sinon, il y aura très rapidement une bien plus grande convergence entre les États-Unis et la Russie d'un côté, et l'Europe et la Chine de l'autre.
Ce cas de figure, s'il advenait, serait particulièrement intéressant et prometteur.
Sauf à considérer que les Brics vont aussi peser dans la balance. Je doute que le rapprochement entre la Russie et la Chine (mais aussi l'Inde, acteur de taille qu'on a tendance à ignorer) soit aussi volatile. A suivre...
L'Inde est un danger pour elle-même, mais, de plus, est un acteur peu fiable dans les relations internationales. Non pas qu'elle le soit intrinsèquement, mais elle n'arrive pas à s'émanciper d'un complexe d'infériorité vis-à-vis de la Chine alors qu'elle ne le devrait pas. Je crains que cela n'embrouille quelque peu les relations au sein des BRICS qui auront bien du mal à peser d'une seule voix.
Les BRICS, donc, vont se cristalliser autour du duo Chine Russie, mais je crains quelques forces centrifuges en Inde et au Brésil. L'enjeu réel est l'Afrique et sa loyauté envers le duo.
L'administration Trump 2 a bien pris la mesure de l'infrastructure démocrate en Europe et c'est justement ce à quoi ils s'attaquent en coupant les financements. Voyez par ex. N. Vallaud-Belkacem qui cherche à rentrer à la Cour des comptes parce que l'officine démocrate canal Clinton qui l'employait grassement - One Campaign, un bazar "fondé" par Bono et qui était dirigée par la dernière administratrice de USAID de l'administration Obama au moment du recrutement de NVB - a vu 80% de ses financement disparaître.
Ensuite il y a un changement idéologique majeur avec Trump 2: ils ont pris conscience que l'impérialisme de contrôle des USA coûte bien plus qu'il ne rapporte- un peu comme la colonisation européenne après la seconde guerre mondiale. Et donc ils vont nettement moins s'ingérer directement dans les affaires intérieures des pays européens. Ils vont laisser faire et juger sur pièce qui, d'après eux, se comporte bien ou mal et agir en conséquence. Cela s'appelle de la diplomatie.
Quant aux réseaux de corruption, sans le soutien US, ils s'effondrent - ce qu'on est en train de voir en ce moment. Et si jamais ses réseaux tentent de se reconfigurer avec, au hasard, la Chine, alors le prix que feront payer les USA sera immense.
Il bien trop tôt pour tirer des conclusions quant aux actions de cette administration, mais son attitude vis-à-vis de la Commission européenne - elle s'en contrefiche éperdument et n'a de discussion sérieuse qu'avec les gouvernements des Etat membres - est amusant et sème la panique à Bruxelles.
Je ne suis pas sûr qu'ils recherchent une convergence des valeurs, ce qui ne veut rien dire en matière de politique extérieure. Ils se concentrent sur les convergences d'intérêts, qui d'après eux ont pour sources des convergences civilisationnelles. Quand le Suzerain change, si les vassaux ne s'adaptent pas, alors les vassaux sont au bout d'un moment changés.
Je reviens sur votre dernier paragraphe. L'Occident, depuis au moins la deuxième guerre mondiale, voire pour partie la première, s'est construit sur des valeurs de liberté, même si le capitalisme y a été sauvage et qu'il a fallu le corriger à la marge. Actuellement, il y a une volonté de Trump de redonner, dans une certaine mesure seulement, cette liberté aux Américains. C'est une marque mondiale forte. De son côté, l'Europe vire au communisme avec contrôle des populations. Cela nous éloigne d'autant en tant qu'alliés civilisationnels des USA. Le pragmatisme peut compter, mais si nous restons une dictature et, même, approfondissons cet état de fait, les États-Unis devront se résoudre à couper les ponts avec nous comme alliés. S'ils ne le faisaient pas, en quelque sorte, ils renonceraient à eux-mêmes.
J'entends bien ce qui est dit et ce serait souhaitable dans un monde idéal, c'est-à-dire un monde dans lequel les acteurs seraient à la fois intelligents et de bonne foi. Ce n'est malheureusement pas le cas et ce, des deux côtés.
Les USA se sont d'une part habitués à dominer l'Europe et à la considérer comme un vassal, ce qu'elle est. D'autre part, le changement actuel aux États-Unis avec le gouvernement Trump 2, n'a pas pris la mesure de la préhension du système colonial américano-démocrate sur l'Europe qui a été, au fil des décennies, corrompue à un point à peine imaginable. Si Trump gouverne, en partie seulement l'Amérique, Biden gouverne encore l'Europe, hélas!
Ce n'est donc pas demain la veille qu'il y aura convergence vers des valeurs communes entre les deux rives de l'Atlantique, à moins que la parenthèse Trump ne dure que 2 à 4 ans auquel cas on en reviendra à la case départ. Sinon, il y aura très rapidement une bien plus grande convergence entre les États-Unis et la Russie d'un côté, et l'Europe et la Chine de l'autre.
Ce cas de figure, s'il advenait, serait particulièrement intéressant et prometteur.
Sauf à considérer que les Brics vont aussi peser dans la balance. Je doute que le rapprochement entre la Russie et la Chine (mais aussi l'Inde, acteur de taille qu'on a tendance à ignorer) soit aussi volatile. A suivre...
L'alliance Chine Russie devrait durer.
L'Inde est un danger pour elle-même, mais, de plus, est un acteur peu fiable dans les relations internationales. Non pas qu'elle le soit intrinsèquement, mais elle n'arrive pas à s'émanciper d'un complexe d'infériorité vis-à-vis de la Chine alors qu'elle ne le devrait pas. Je crains que cela n'embrouille quelque peu les relations au sein des BRICS qui auront bien du mal à peser d'une seule voix.
Les BRICS, donc, vont se cristalliser autour du duo Chine Russie, mais je crains quelques forces centrifuges en Inde et au Brésil. L'enjeu réel est l'Afrique et sa loyauté envers le duo.
Ecoutez notre interview de l'ancien secrétaire général des affaires étrangères d'Inde, très instructif.
https://www.eclaireur.eu/p/kanwal-sibal-avant-un-monde-multipolaire
L'administration Trump 2 a bien pris la mesure de l'infrastructure démocrate en Europe et c'est justement ce à quoi ils s'attaquent en coupant les financements. Voyez par ex. N. Vallaud-Belkacem qui cherche à rentrer à la Cour des comptes parce que l'officine démocrate canal Clinton qui l'employait grassement - One Campaign, un bazar "fondé" par Bono et qui était dirigée par la dernière administratrice de USAID de l'administration Obama au moment du recrutement de NVB - a vu 80% de ses financement disparaître.
Ensuite il y a un changement idéologique majeur avec Trump 2: ils ont pris conscience que l'impérialisme de contrôle des USA coûte bien plus qu'il ne rapporte- un peu comme la colonisation européenne après la seconde guerre mondiale. Et donc ils vont nettement moins s'ingérer directement dans les affaires intérieures des pays européens. Ils vont laisser faire et juger sur pièce qui, d'après eux, se comporte bien ou mal et agir en conséquence. Cela s'appelle de la diplomatie.
Quant aux réseaux de corruption, sans le soutien US, ils s'effondrent - ce qu'on est en train de voir en ce moment. Et si jamais ses réseaux tentent de se reconfigurer avec, au hasard, la Chine, alors le prix que feront payer les USA sera immense.
Il bien trop tôt pour tirer des conclusions quant aux actions de cette administration, mais son attitude vis-à-vis de la Commission européenne - elle s'en contrefiche éperdument et n'a de discussion sérieuse qu'avec les gouvernements des Etat membres - est amusant et sème la panique à Bruxelles.
Je ne suis pas sûr qu'ils recherchent une convergence des valeurs, ce qui ne veut rien dire en matière de politique extérieure. Ils se concentrent sur les convergences d'intérêts, qui d'après eux ont pour sources des convergences civilisationnelles. Quand le Suzerain change, si les vassaux ne s'adaptent pas, alors les vassaux sont au bout d'un moment changés.
Je reviens sur votre dernier paragraphe. L'Occident, depuis au moins la deuxième guerre mondiale, voire pour partie la première, s'est construit sur des valeurs de liberté, même si le capitalisme y a été sauvage et qu'il a fallu le corriger à la marge. Actuellement, il y a une volonté de Trump de redonner, dans une certaine mesure seulement, cette liberté aux Américains. C'est une marque mondiale forte. De son côté, l'Europe vire au communisme avec contrôle des populations. Cela nous éloigne d'autant en tant qu'alliés civilisationnels des USA. Le pragmatisme peut compter, mais si nous restons une dictature et, même, approfondissons cet état de fait, les États-Unis devront se résoudre à couper les ponts avec nous comme alliés. S'ils ne le faisaient pas, en quelque sorte, ils renonceraient à eux-mêmes.
L'UE est en train de s'effondrer comme l'URSS, même processus, pourriture de l'intérieur.