[ Edito ] Le parti de l'Amérique
Turbulences sur le front de la situation politique intérieure des USA. L'incapacité de Donald Trump à livrer ce qu'il a promis ouvre une brèche.
Le ras-le-bol des Américains avec le bipartisme responsable du choucroutage du contrat social américain depuis quarante ans ans est tel que la décision de Trump de frapper l’Iran – même si ce fut très vraisemblablement un énième baissage de pantalon devant Netanyahou qui menaçait de frappes nucléaires car ne disposant pas d’autres munitions pour finir la guerre qu’il avait commencé – a fracassé la coalition des électeurs qui a porté Donald Trump au pouvoir.
La question qui refait jour – certes une arlésienne de la vie politique américaine – est : pourquoi pas un troisième parti ?
“Le conflit Trump-Musk n’est pas sans rappeler celui, tout aussi violent, qui opposa à l’époque Roosevelt et Randolph Hearst, le génial créateur de la presse et des médias modernes, alors que tous deux professaient peu ou prou les mêmes solutions pour sortir de la grande dépression. Ils n’étaient en désaccord fondamental que sur la méthode et le calendrier. Hearst préconisait des mesures radicales et immédiates. Roosevelt, lui, avait en tête d’abord le rétablissement de la stabilité et la confiance nécessaires pour préserver la paix civile et lui permettre de remporter les mid-terms, ce qui alors l’autoriserait à faire passer ses réformes. L’histoire montre que le premier avait tort et le second raison.”
Après le vote de la One Big Beautifull Bill, le premier budget de l’administration Trump 2, bien des Américains ont un goût amer dans la bouche. Encore des baisses d’impôts pour les plus riches financées par la baisse de la protection sociale obligatoire, Obamacare. Encore un déficit qui explose et une dette qui s’accroît sans que rien ne ruissèle pour la multitude. Bref, avec ce budget, Trump ne livre pas ce qu’il a promis.
Il y a également la promesse de ne pas intervenir à l’étranger, battue en brèche par les frappes sur l’Iran. La plupart des Américains en ont soupé d’Israël et des guerres permanentes qu’ils financent, quand ils ne les font pas, pour son compte.
[ MAGA ] Make America Golf Again
Ainsi donc l’orange-outrance qui réside à la Maison Blanche a décidé de lancer des frappes sur l’Iran, qui pourraient bien déboucher sur la Troisième Guerre mondiale. Enfin, si ces frappes sont bien celles que le Pentagone prétend qu’elle ont été - ce qui est loin d’être évident, nous le verrons plus bas. Nous avons promptement rebaptisé “Operat…
Et puis il y a l’affaire Epstein. Argument électoral usé jusqu’à la corde par la campagne de Trump, dont la publication promise du dossier n’est toujours pas intervenue. Pam Bondi, la secrétaire à la justice, a déclaré le jour même où Netanyahou était à Washington qu’il ne contient pas de liste de clients et que Jeffrey Epstein s’est bien suicidé. Circulez, il n’y a rien à voir. Ça ne passe pas du tout dans l’opinion publique.
Comme le démontre Withney Webb dans ces deux monumentaux tomes - cinq cents pages chacun - One Nation Under Blackmail, l’affaire Epstein est d’abord et avant tout question de grande, de très grande criminalité financière où se mêlent extorsion donations de la diaspora juive américaine organisée par Israël1, corruption politique, mafias et crime organisé, milliardaires et financiers adeptes de la grande fraude fiscale, blanchissement à échelle industrielle, trafic d’armes, opérations d’influence et de renseignement, et actions clandestines à l’étranger.
La criminelle perversité d’Epstein n’est qu’accessoire. L’exploitation sexuelle de jeunes filles, le Lolita Express et le chantage par voie de captation des ébats ne sont pas le nœud de l’affaire. Juste ce par quoi le scandale est arrivé.
Associé-gérant de la banque Bear Stearns au début des années 1980, Epstein était en charge des “produits spéciaux et du conseil fiscal” - comprendre qu’il blanchissait de l’argent et dissimulait des actifs dans le système financier off-shore. Il avait pour clients des gens comme le marchand d’armes Adnan Khashoggi et a trempé notamment dans les affaires Promis2 (avec Robert Maxwell) et Iran-Contra, en particulier dans la relocalisation dans l’Ohio de la compagnie de fret aérien Southern Air Transport, propriété de la CIA. Epstein n’était qu’un manager intermédiaire, l’opérateur d’un vaste système de fraude financière, pas le patron. Forcément, quand on organisé l’évasion fiscale de milliardaires tels que Les Wexner ou Leon Black, on a de quoi les faire chanter. Si en plus on a des vidéos compromettante, c’est 100% de velours.
De deux choses l’une: soit Donald Trump a capitulé face à “l’Etat profond”, soit le dossier Epstein lui procure un levier tel qu’il préfère le garder secret.
Trump déçoit au point qu’il semble déjà peu probable qu’il puisse remporter les élections intermédiaires de 2026. La voie semble dégagée pour un troisième parti politique, qui devrait rencontrer peu de difficultés de financement puisqu’Elon Musk est de la partie. Mais des intentions à l’action, il y un océan.
En France, dans les années 1970, ce furent les frères Zemmour, des truands juifs pieds-noirs, qui “collectaient” les dons pour Israël auprès des commerçants du sentier.
Une sombre histoire de “backdoor” intégrée au logiciel Promis développé par la société Inslaw dans les années 1980. Promis était un système de gestion de dossiers de police et judiciaires, ce qui a permis à la CIA et sans doute au Mossad d’avoir donc accès à des informations particulièrement sensibles.