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Lolita Express, 3e partie
La Lettre confidentielle

Lolita Express, 3e partie

Et si tout le monde se trompait à propos de l'affaire Epstein ?

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Pascal Clérotte
août 05, 2025
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Lolita Express, 3e partie
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jeffrey epstein donald trump
Jeffrey Epstein et Donald Trump à Palm Beach, Floride, en 1997.

Nous avions laissé Jeffrey Epstein alors qu’il opérait comme financier dans des contrats de vente d’armes, organisant la circulation, la dissimulation et le blanchiment de fonds destinés notamment à la corruption, pour le compte de Douglas Leese, d’Adnan Khashoggi et vraisemblablement de Robert Maxwell. Notamment dans l’énorme scandale Iran-Contra. Les Etats-Unis ont livré secrètement par l’intermédiaire d’Israël des armes à l’Iran, sous embargo durant la guerre Iran-Irak, les bénéfices servant à financer une autre guerre, au Guatémala, alors que le Congrès l’avait interdit.

Lolita Express, 1ere partie

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Pascal Clérotte
·
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Lolita Express- 2e partie

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Pascal Clérotte
·
Jul 19
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Sur la recommandation de Douglas Leese, Steven Hoffenberg, le fondateur de Towers Financial Corporation, une agence de recouvrement de dettes, recruta Jeffrey Epstein en 1987. Towers Financial rachetait des dettes — prêts non remboursés, factures d’hôpitaux, de téléphone, etc. — à un prix inférieur à leur valeur nominale, ses profits provenant de sa capacité à les collecter.

Les deux compères s’attachèrent à monter une pyramide de Ponzi en émettant des obligations et des billets à ordre, vendus à de riches investisseurs sur la base de données comptables frauduleuses, toujours en utilisant la fameuse Reg D qui permet d’émettre des titres avec un minimum de paperasse, donc de contrôle. Les derniers investissements collectés servaient à payer les investisseurs précédents, tout en finançant le train de vie de jet-setters de Hoffenberg et d’Epstein. Towers Financial tenta vainement une OPA sur Pan Am, la compagnie aérienne, et une autre, tout aussi infructueuse, sur Emery Worldwide, alors le plus gros affréteur aérien au monde.

La connaissance approfondie de la finance offshore et des techniques de blanchiment d’Epstein lui permit d’opérer cette pyramide de Ponzi pendant six ans. Il développa ainsi un réseau de clients très fortunés, alléchés par les profits faramineux qu’il leur faisait miroiter, tout en les informant que ces profits seraient générés de manière - comment dire? - oblique. Mais pas de panique : Epstein garantissait la dissimulation d’une partie des profits aux autorités financières et fiscales. Dans ces conditions, qui donc irait se plaindre lorsque la pyramide de Ponzi s’effondrerait ?

C’est ainsi qu’émergea le système de chantage qu’Epstein allait systématiquement exercer. Ses clients ne le payaient pas pour qu’il ne divulgue pas d’informations compromettantes. Ces informations compromettantes constituaient une assurance que les clients ne se plaindraient pas lorsqu’ils découvriraient le pot aux roses: Epstein les escroquait, il tapait dans la caisse, il détournait une partie de leur argent à son profit.

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