L'Otan : de la mort cérébrale à l'implosion
L'Alliance transatlantique se désintègre. La faute aux leaders européens, que Donald Trump, excédé par leur jusqu'au-boutisme, a manœuvré en remportant la mise.
Talk the talk? Now, walk the walk 1. C’est en substance ce que Donald Trump a écrit dans sa “lettre aux nations membres de l’Otan”.
L’incapacité des Européens à écouter - on ne leur demande même pas de comprendre, juste d’écouter - est incommensurable.
Donald Trump a fait campagne sur la fin des guerres étrangères. Deux mois après sa prise de fonction, en mars 2025, notre confrère Michael Shellenberger ne disait pas autre chose: les Américains en ont soupé de jouer aux gendarmes de la planète.
Si le conflit ukrainien n’a pas encore été résolu, c’est à la fois à cause de Zelensky, des Européens et du “parti de la guerre” à Washington. Il est intéressant de constater que dans son post, Donald Trump considère déjà les USA comme ne faisant plus partie de l’Otan. Il s’adresse de l’extérieur aux “nations de l’Otan”, signifiant que l’alliance atlantique est exogène aux USA.
Le président américain met les Européens face à leurs responsabilités. Vous voulez que les Etats-Unis prennent de lourdes sanctions contre la Russie? Alors arrêtez d’abord d’acheter du pétrole et du gaz russe et imposez des droits de douane punitifs à la Chine. Le piège, dans lequel les dirigeants européens sont complaisamment tombés en 2022 parce qu’ils doivent tous, à divers degrés, leur poste a Washington, se referme. Trump en pousse la logique à l’extrême, parce que c’est dans son intérêt, pour des raisons d’abord de politique intérieure.





