[ Ukraine ] Les bellicistes ne comprennent toujours pas
Non, Donald Trump n'a pas fait un virage à 180 degré. Il dit aux Européens de se débrouiller avec le bourbier ukrainien.
L’Ukraine, l’Otan, les USA et l’UE ont perdu la guerre. Ceux qui sont responsables de cette catastrophe s’inquiètent qu’on les en tiennent comptables, ainsi que de la ruine des économies européennes qu’ils ont causée.
Le problème de Donald Trump est simple: se désengager du merdier ukrainien - désolé du terme, mais rien d’autre ne décrit mieux l’Ukraine que merdier - avant les élections de mi-mandat de l’année prochaine.
Deux possibilités s’offrent à lui: mettre un terme à cette guerre ou bien refiler le bébé. Les Ukrainiens et les Européens s’opposant à toute forme de négociation et de concession avec la Russie donc aux efforts de Donald Trump de recherche de la paix, il ne reste à Washington qu’à laisser les Européens aller vers l’escalade, ce qui permettra au président américain de s’en laver les mains. Pas sa guerre, pas sa défaite. Et il le dit à la Trump, en flattant, façon “The Art of the Deal”.
“Nous allons continuer à livrer des armes à l’Otan pour l’Otan, qui en fera ce que bon lui semble. Bonne chance à tous”. Livrer des armes à l’Otan, pas à l’Ukraine. Nous l’avons souligné le 17 septembre dernier: Donald Trump parle de l’Otan comme si les USA n’en faisaient déjà plus partie.
L'Otan : de la mort cérébrale à l'implosion
Talk the talk? Now, walk the walk . C’est en substance ce que Donald Trump a écrit dans sa “lettre aux nations membres de l’Otan”.
Donald Trump n’engagera pas de quelque manière que ce soit les USA dans un conflit direct avec la Russie; l’opinion publique américaine est vent debout contre. Les Américains ne laisseront par conséquent pas les Européens utiliser les infrastructures de contrôle et de commandement et d’ISR de l’Otan, qui sont américaines.
Sans les infrastructures et la logistique américaine, les Européens ne sont capables de rien face à la Russie, qui détient la suprématie stratégique grâce à ses capacités hypersoniques. Et les opinions publiques européennes sont toutes farouchement opposées à un conflit. Imaginez ce qui se passerait en Allemagne, au Royaume Uni et en France, trois pays dirigés par des pouvoirs illégitimes, si on s’amusait à déclarer la guerre? Les Etats français, allemand et britannique sont ruinés. Ils sont incapables de contrôler leur territoire et d’y maintenir l’ordre. Leurs populations sont excédées de voir des centaines de milliards pompés dans le trou noir ukrainien. Et sont fatiguées de l’immigration de masse incontrôlée, de la délinquance de plus en plus violente, de se voir déposséder de leur propre pays.
Il ne se passera rien, si ce n’est la neutralisation de l’Ukraine sur le champ de bataille et l’implosion de l’Union européenne. Une guerre contre la Russie, que les populations ne veulent pas, entrainera des conflits civils graves au sein des trois grandes puissances européennes, voire des révolutions. Si Emmanuel Macron déclenche l’article 16, ce qu’il cherche depuis 2018 et les gilets jaunes, cela ne fera qu’accélérer sa chute, qui pour le coup sera brutale.
Notre confrère Thomas Fazi a raison: l’avenir de l’Europe passe par le démantèlement de l’Union européenne sous sa forme actuelle. Trump s’est déjà chargé de l’Otan.
Le futur de l'Europe passe par le démantèlement de l'UE
Notre confrère Thomas Fazi, l’un des rédacteurs des Twitter Files France, s’est embarqué dans une aventure à haut risque: démontrer que le démantèlement de l’Union européenne comme monstre supranational est la condition de la survie de l’Europe.