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La Lettre confidentielle

C'est les Russes !

Alors qu'il est démantelé aux USA, le complexe industriel de censure continue de prospérer en France et en Europe.

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Pascal Clérotte
avr. 21, 2025
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Si on en croit la grande presse, les chars numériques russes sont déjà dans Paris ! Leur canons sont braqués sur Notre Dame et Brigitte Macron, afin d’influencer l’élection présidentielle de 2027 ! Tenez, comme ce devait être le cas lors des élections européennes, puis lors des JO de Paris. Et comme on nous dira que ce sera le cas avant chaque échéance majeure, qu’elle soit électorale ou événementielle. C’est la même chose de partout en Europe, même si les cas allemand et britannique sont extrêmes. Bis repetita placent.

Dans l’histoire, l’influence a toujours été une pratique à laquelle les Etats et d’autres acteurs ont recouru pour avancer leurs intérêts. L’influence est l’un des ressorts de la diplomatie. Quand il s’agit d’influencer de manière occulte, on parle alors de subversion.

Une grande partie de la presse française d’entre-deux-guerres fut par exemple irriguée par des fonds en provenance de l’Italie fasciste et de l’Allemagne nazie, quand elle n’était tout simplement pas la propriété donc au service de grands intérêts économiques tels que le Comité des forges ou celui des assurances. Nous ne parlerons pas du Komintern qui, bien plus qu’Edward Bernays, formalisa et rendit opérationnelles les techniques modernes d’influence et de subversion à grande échelle, techniques qui apparurent de manière empirique aux XIXe siècle pour lutter contre les révoltes ouvrières.

La différence majeure qu’ont introduite le numérique et les réseaux sociaux est l’annihilation des barrières capitalistiques à la production de l’information. L’immense économiste Alfred Sauvy soulignait aussi pertinemment que malicieusement dans les années 1970 que “la liberté de la presse est entière; il suffit d’avoir les milliards nécessaires”. Ce n’est plus vrai aujourd’hui puisqu’avec une connexion internet et un ordinateur ou un smartphone, n’importe qui peut commencer à produire de l’information, la distribuer sur les réseaux sociaux et toucher une large audience.

Toutes les études sérieuses disponibles montrent que les usines à infox et les fermes de trolls n’ont aucun impact sur l’opinion publique. C’est par exemple ce qu'a démontré le très officiel et très sérieux National Bureau of Economic Research américain en 2021.

Pourquoi alors cette obsession de la classe dirigeante occidentale pour la désinformation en ligne si elle n’a qu’un impact négligeable ? La réponse est peut-être à trouver dans son divorce définitif avec la réalité. Cette classe est composée de gens convaincus que le modèle est la réalité, alors que le modèle n’est qu’une représentation possible, très imparfaite et biaisée de la réalité. Ils prennent le tableau pour le paysage, stade ultime du délire managérial. Sans doute parce que la réalité, complexe, rugueuse, fugace et source de grandes incertitudes, les angoisse. Il s’agit donc de se confiner dans le confort bien ordonné de leur feuille Excel dans laquelle ils ont établi eux-mêmes des liens de causalités qu’ils nomment vérité. La vérité ne se décrète pas, elle s’établit par un processus social contradictoire, parfois conflictuel, et qui prend du temps.

“Face à cette “menace”, ils ont prôné une approche totale, fusionnant gouvernements, armées, entreprises privées, ONG et organisations internationales pour “protéger la démocratie”. Cette alliance de pouvoirs publics et privés forme le véritable “État profond”. C’est pourquoi les services de renseignement collaborent avec des ONG comme le CCDH (Center for Countering Digital Hate) ou des sociétés comme Graphika, initialement financée par le Pentagone pour contrer le terrorisme, puis réorientée pour censurer les débats sur le Covid-19 et d’autres sujets.”, écrit l’intellectuel américain N.S. Lyons à propos de cette agglomération de la puissance d’Etat et de certains grands intérêts financiers.

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Le service public audiovisuel, qui coûte 4 milliards d’euros par an aux contribuables français, remet une couche de désinformation russe avec le dernier numéro de “Complément d’enquête” qui lui est consacré.

“Cette émission solide, signée Julie Benzoni et Valentine Watrin” écrit sans vergogne Télérama, hebdomadaire faisant partie du groupe Le Monde détenu par Xavier Niel et Daniel Kretinski - près de 8 million d’aides publiques par an. Télérama ose afficher une fenêtre pop-up sur son site vous incitant à vous abonner pour “soutenir le journalisme indépendant”. Ne riez pas.

Le coup d’Etat judiciaire que constitue l’exécution provisoire de la sentence prononcée contre Marine Le Pen ne suffit visiblement pas.

Foire judiciaire

Foire judiciaire

Pascal Clérotte
·
Mar 31
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Dans le “même temps” est à nouveau brandi le spectre de la désinformation en matière de santé par un ministre qui déclare une nouvelle guerre. A qui donc? Ni l’Etat ni les médecins ne disposent des corps et des esprits des Français. La science est controverse, non pas oukases prononcées par des ministres, des bureaucrates et des aéropages cooptés. Ce que Christopher Lasch appelait l’Etat thérapeutique1 a vécu. A moins qu’il ne s’agissent que d’une réponse pavlovienne à la Maison Blanche qui vient d’inaugurer son site “les vraies origines du Covid”.

Nous vous avons narré combien la possibilité d’une fuite de laboratoire dérange en France.

[ Analyse ] Aux origines de la Covid : mensonges d'Etats

[ Analyse ] Aux origines de la Covid : mensonges d'Etats

Pascal Clérotte
·
Mar 17
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La lutte contre la désinformation est le moyen par lequel ceux qui ont fait carrière par la corruption - au sens premier du terme, de pourrissement - et ont poussé le pays dans l’ornière mènent une guerre contre la population du même niveau et de la même intensité que celle que conduisit en son temps l’Inquisition pour le compte de l’église catholique malmenée par la Réforme. Ayant menti et s’étant trompés sur tout, la “science”, pervertie en dogme manichéen, est tout ce qui leur reste pour, naïvement, croire préserver contrôle et domination. Surtout ne pas rendre compte, que la vérité ne soit pas établie.

Mais revenons à nos moutons russes.

Le dernier numéro de Complément d’enquête est une nouvelle et grossière opération d’ingénierie sociale financée par le contribuable qui vise, à deux ans de la présidentielle, à donner le coup d’envoi de la diabolisation des mouvements d’opinion réputés populistes qui prennent de l’ampleur au point de pousser l’extrême centre, pris entre la faucille et la francisque, à charger des sociétés privées de les surveiller.

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