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Paraphraser sans citer les auteurs, c'est plagier

Vidéo à l'arraché pour une petits mise au point à propos de la manière dont certains reprennent les French Twitter Files.

Le rapport sur les Twitter Files France, publié par Civilization Works, est en accès libre, en anglais comme en français. Parce qu’il est d’intérêt public, il est important que ceux qui souhaitent le lire le puissent.

En revanche, quand des commentateurs qui font profession de commenter et des journalistes qui font profession d’informer, utilisent notre travail, ils ont l’obligation déontologique et doivent avoir la courtoisie professionnelle de citer les auteurs. Paraphraser le travail d’autrui sans citer les auteurs est un plagiat, une infraction réprimée comme une contrefaçon au code pénal.

Si nous ne sommes pas procéduriers pour un sou, en revanche nous sommes intraitables en matière de déontologie.

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L’écrasante majorité des personnes qui ont répercuté ou repris notre travail nous ont porté crédit, il est important de le préciser.

André Bercoff a invité mardi 9 septembre Idriss Aberkane sur Sud Radio pour parler des Twitter Files France. Il a réussi l’exploit de ne pas mentionner, dans un segment de 45 minutes, les auteurs de l’enquête, à savoir Thomas Fazi et Pascal Clérotte, qui ont travaillé avec le précieux soutien éditorial d’Alexandra Guttentag et de Michael Shellenberger.

Il a au surplus été imputé à notre rapport lors de cette émission, que nous vous laissons retrouver sur internet, de nombreux éléments qui n’y figurent pas mais sont le produits de conjectures, de spéculations et d’opinions de MM. Bercoff et Aberkane, et qu’ils ont présentés comme des faits. Il s’agit donc de mésinformation.

Un exemple: il a été affirmé à l’antenne de M. Bercoff que Jack Dorsey a refusé de donner suite à la demande d’Emmanuel Macron de lui envoyer un SMS. Nous n’avons pas établi cela. Nous n’en savons rien, c’est écrit en toute lettre dans le rapport, page 9.

Et le reste de l’émission est à l’avenant, bourré de contre-vérités et d’affirmations fantaisistes. C’est à se demander si André Bercoff a lu le rapport pour préparer son émission et s’il est capable de tenir une antenne en portant contradiction à un interlocuteur qui indéniablement s’égare, emporté par sa passion pour le sujet.

Les Twitter Files France sont une affaire grave, sans doute l’un des scoops de l’année. La nature des faits qu’ils révèlent - des atteintes organisées à la liberté d’expression depuis plus de dix ans - l’indication de l’implication du plus haut de sommet de l’Etat et les conséquences diplomatiques que cela peut avoir, interdisent le travestissement des faits, la propagation d’interprétations à l’emporte-pièce, les procès d’intention et les théories fumeuses. On ne parle pas de ce genre de chose à la légère. On s’en tient aux faits.

Dans notre rapport, les faits que nous exposons et l’analyse que nous en faisons sont clairement distincts et identifiables par le lecteur, en conformité avec la charte de Munich. La même chose est vrai pour le fil X de Michael Shellenberger dans lequel sont publiés des documents, la plupart caviardés par nos soins, afin de ne pas nuire à des innocents.

Pascal Clérotte, excédé, a fait part sur X de sa surprise et de sa désapprobation à André Bercoff. Il a reçu la réponse suivante – promptement supprimée par André Bercoff.

Oui, Mesdames Messieurs, André Bercoff est journaliste. Gageons qu’il ne représente pas l’état d’esprit - la mentalité, comme on dit dans le mitan - de l’ensemble de la profession.

Cet incident est d’autant plus regrettable que M. Aberkane avait fait l’honneur et le plaisir de recevoir Pascal Clérotte jeudi dernier sur sa chaîne pour discuter des Twitter Files France, émission dont nous nous étions fait l’écho.

Pascal Clérotte a demandé un droit de réponse à M. Patrick Roger, le patron de Sud Radio.

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