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Nous discutons avec le journaliste italien Thomas Fazi de sa dernière étude qui démontre que l’avenir de l’Europe, comme continent, passe par le démantèlement de l’Union européenne telle que nous la connaissons.
Vous trouverez ci-dessous la première partie de cette son étude, les trois autres étant à lire sur son Substack.
Le supranationalisme, avatar européen du globalisme, est un échec abouti. A partir de l’introduction de l’euro, les économies européennes, qui convergeaient auparavant, se sont mises à diverger. Le commerce intra-européen que l’on a promis dopé par le marché unique, n’a cessé de baisser. La faute aux externalités1 , rançon aussi logique que prévisible de la mondialisation ?
L’Union européenne, avance Thomas Fazi, a été fondée sur la volonté de soustraire à approbation populaire, donc démocratique, les politiques économiques. “L’Europe” est donc un projet éminemment politique, non pas visant à assurer “la paix et la prospérité”. Thomas Fazi souligne la fusion de fait de l’Otan et de l’UE et montre que prospérité, il n’y pas.
Ravies de pouvoir s’exonérer de la lourde responsabilité de gérer les économies de leurs pays respectifs, les classes politiques européennes ont embrassé le supranationalisme qui leur permet de faire passer à Bruxelles les politiques qu’elles souhaitent tout en s’y déclarant opposées auprès de leurs opinions publiques.
Soit les partis politiques qui prétendent qu’on peut réformer l’Union européenne de l’intérieur mentent, soit ils n’ont pas pris la mesure de la catastrophe.
Les faits sont têtus. L’idéologie supranationale dont la dernière manifestation est la fusion de facto de l’UE et l’Otan, nous entraîne vers l’abîme, et fait sortir l’Europe de l’histoire. Un monde multipolaire ne peut en effet se concevoir sans nations souveraines s’engageant librement dans les coopérations qu’elles souhaitent dans les conditions qu’elles ont librement choisies.
Un effet indirect d’une action économique non pris en compte par le marché














